samedi 2 janvier 2010
Tintion les oreilles
Comme annoncé précédemment, 2010 sera l'année du grand retour de Limp Bizkit. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le groupe a très mal vieilli. J'en connais plus d'un qui mouillaient leur culotte à l'époque du premier album, voire du deuxième, voire du troisième, et qui seraient bien gênés de le reconnaître aujourd'hui. Moi ça va, j'assume encore assez bien les erreurs du passé, mais c'est clair que quand je réécoute le groupe aujourd'hui (à part le premier album, et encore...), je me demande quand même qui avait bien pu faire caca dans mes oreilles. Toujours est-il qu'après Chocolate Starfish & The Hot Dog Flavoured Water, ils sont progressivement tombés dans un oubli bien mérité au vu de leurs deux dernières purges studio et des frasques people de Fred Durst. Sur ces images, on voit ce bon vieux Freddie poser son flow (sic) sur un boquet de l'album à venir. La bonne nouvelle, c'est que ça a l'air de revenir à la bonne époque du groupe, la mauvaise, c'est que le rap-metal en 2009 2010, lol. Bouchez-vous les oreilles avant d'appuyer sur play, je vous aurai prévenus.
SVT'09 : PGDFGT
Autrement dit, Plus Grande Dis' avec Félicitations et Gueule-en-Terre du jury. La crème de la crème. Les WINNERS. Que je remercie au passage d'avoir illuminé mon existence l'espace de quelques éphémères instants. On est peu de chose finalement. J'en profite qu'on respire un peu pour préciser mes critères de classement :
Vous allez peut-être me demander une mention spéciale pour cette catégorie aussi ? Autrement dit, ce qui m'a le plus marqué cette année ? En toute franchise, j'hésite toujours entre Mastodon et Om Mani. Et Chimaira. Et Hacride. Uuuugghhhh I'm confused now.
J'ai compilé ce top avant d'avoir vérifié celui des années précédentes... et à mon grand étonnement (ou pas), on retrouvait déjà Hacride, Chimaira et Paradise Lost dans mon top 10 de 2007... valeurs sûres incontournables ou encroûtage de tonton VinZ ? Répondez pas tous en même temps...
Allez bonne année à tous les poyons, et que 2010 soit MHHHEEEHHHTAAAAHHHLLL !!! Quant au top 2010, paraphrasons un de nos chouchous : Destroy. Erase. Improve.
/V\
- Au sommet (autrement dit, ce post), les galettes-caviar. Rien à redire, ou presque.
- Juste après, celles qui dégagent une identité propre, une personnalité, une signature... une "patte", quoi.
- Ensuite, celles où j'ai trouvé au moins deux-trois plages qui valent le détour par euh, hum... la médiathèque.
- Et pour finir, celles que j'ai écouté avec plaisir, mais sans pour autant y trouver de vraie perle.
- Chimaira The Infection – Les premières secondes rappellant furieusement The Thing That Should Not Be, on formule mentalement une prière pour que Chimaira réédite le coup de 2007… et le miracle se produit ! Ce cinquième opus se montre ultra heavy du début à la fin, des riffs mélodiques sublimissimes (Impending Doom) aux mid-tempo irrésistibles (Try To Survive), en passant par les refrains (Coming Alive, The Venom Inside) qui vous donnent une envie de vous transformer en zombie psychopathe. Une fulgurante démonstration d'efficacité.
- Hacride Lazarus – Hacride se positionne de plus en plus comme les Tool de la vague frenchie. Ce nouvel album force le respect, tant pour la maîtrise technique que pour la composition audacieuse. En fait, SURTOUT pour cette dernière… Pondre des plages aussi kilométriques que kaléidoscopiques, avec quelques passages de martien tels que les accords de basse sur Awakening, relève de la gageure. Que Sam ose travailler son chant dans des tonalités plus modérées et son groupe tiendra le haut du pavé, et qui sait, demander à Gojira d’ouvrir pour eux…
- Mastodon Crack The Skye – Crack The Skye est nimbé d’une aura unique provenant d’un dialogue continuel entre des passages éthérés et d’autres cyclopéens, de sorte qu’il est difficile de le rapprocher d’un courant connu du metal. Et c’est peut-être ça la plus grande qualité de l’album : avoir le courage d’explorer, de construire, d’innover. On pourrait dire qu’avec ce quatrième opus, Mastodon apporte une fameuse pierre à l’édifice metal, là où la plupart des groupes se contentent de semer un peu de gravier autour. En fait j’ai l’habitude de dire que Tool est le Pink Floyd du metal, j’ai désormais tendance à affirmer que Mastodon en est le Genesis ! (Celui des années 70 hein, ouske Peter Gabriel chantait.)
- Om Mani Apology – A l’instar de Fellsilent l’année précédente, la révélation de 2009 nous vient du tout premier album d’un groupe lillois (EH OUI, encore des froggies…) qui pratique, selon leurs propres termes, du « free metal ». Le rapprochement avec Tool par Ercan me parait intempestif, mais il est certain que Om Mani pratique avec un bonheur indiscutable ce qui se fait de mieux entre Meshuggah et Hacride. Témoin la chanson Ajna, qui ose dans son break/conclusion un mélange de grattes polyrythmiques, de chants alternés et de violons dissonants pour un résultat qui me paralyse de pâmoison. La concurrence dans les rangs français se fait de plus en plus acharnée, on dirait.
Vous allez peut-être me demander une mention spéciale pour cette catégorie aussi ? Autrement dit, ce qui m'a le plus marqué cette année ? En toute franchise, j'hésite toujours entre Mastodon et Om Mani. Et Chimaira. Et Hacride. Uuuugghhhh I'm confused now.
J'ai compilé ce top avant d'avoir vérifié celui des années précédentes... et à mon grand étonnement (ou pas), on retrouvait déjà Hacride, Chimaira et Paradise Lost dans mon top 10 de 2007... valeurs sûres incontournables ou encroûtage de tonton VinZ ? Répondez pas tous en même temps...
Allez bonne année à tous les poyons, et que 2010 soit MHHHEEEHHHTAAAAHHHLLL !!! Quant au top 2010, paraphrasons un de nos chouchous : Destroy. Erase. Improve.
/V\
SVT'09 : Grande Dis'
Bon après ceci, il sera relativement aisé de deviner mon podium pour 2009... en fait non, vu que je suis loin d'avoir écouté tout ce qui est sorti cette année. Donc le suspense n'est qu'à moitié défloré.
Mention spéciale pour cette catégorie : Paradise Lost, malgré l'amour sans borne que je voue à Alice In Chains.
/V\
Mention spéciale pour cette catégorie : Paradise Lost, malgré l'amour sans borne que je voue à Alice In Chains.
- Alice In Chains Black Gives Way To Blue et Heaven & Hell The Devil You Know – Ex aequo à plus d’un titre ! Les deux groupes partagent pas mal de choses : un come-back, une histoire de chanteur(s), et plus que jamais, la leçon donnée aux jeunots. La comparaison ne s’arrête pas là : les deux albums sont dominés par une paire de plages exceptionnelles, qui jettent une ombre sur le reste, lui-même de bonne facture mais sans être bouleversant. Ce qui frappe avant tout, c’est l’écriture : simple, carrée, sans fioritures et autres branlages de mouches. Ceci dit, je suis peut-être un vieux con, aussi.
- Between The Buried And Me The Great Misdirect – A l’instar du monumental Crack The Skye, le dernier opus de BtBaM pousse très loin l’innovation dans la construction des compos, alternant les passages rapides et brutaux avec des moments parfois très surprenants, évoquant le jazz ou le rock alternatif. Là où l’approche diffère radicalement de celle de Mastodon, c’est qu’elle enfante un melting-pot que d’aucuns trouveront indigeste, plutôt qu’un ensemble fluide et cohérent. Cela dit, The Great Misdirect offre une expérience qu’il faut à tout prix essayer. Notez que je suis curieux de voir comment le groupe va gérer ses prestations en live…
- Chaoswave Dead Eye Dreaming – Déçus de Lacuna Coil, ne désespérez pas ! D'autres Italiens reprennent le flambeau délaissé par la bande à Cristina Scabbia, occupée à diluer inexorablement leur metal. Le compos de Chaoswave sont intelligemment construites et offrent quelques passages anthologiques, comme les descentes de tempo dans The Evident ou A Prayer For The Dying.
- Goes Cube Another Day Has Passed – Fameux morceau que cet album, qui démarre de la meilleure manière qui soit, en proposant trois plages consécutives qui démontrent l’étendue du talent de ces new-yorkais. La suite se tasse un peu, mais pas suffisamment que pour lâcher l’auditeur, qui se trouve confronté à une réalisation schizophrénique, hésitant entre le stoner originel de Fu Manchu et l’adrénaline d’un At The Drive-In. Ce premier essai risque d’en déconcerter plus d’un, mais il mérite cent fois de s’y attarder.
- Misery Speaks Disciples Of Doom – Malgré le titre, ces Allemands ne flirtent que vaguement avec le genre cité, pratiquant plutôt un metal thrashisant de fort bonne facture. En fait, Disciples Of Doom regorge de bonnes idées, remarquablement traduites en riffs qui s’enchainent avec un sens de la construction que c’en est un bonheur. Pour les pressés, écoutez directement Black Garden, un bijou de huit minutes qui illustre parfaitement le savoir-faire de ces teutons.
- Mustasch Mustasch – Ces Nordiques deviennent une valeur sûre dans la discothèque de tout headbanger qui se respecte. On ne peut pas vraiment parler de metal mais plutôt de hard rock qui carbure au super, avec quelques touches qui le font sonner moderne : des grattes accordées plus bas que d’ordinaire, ces accords inattendus sur Damn It’s Dark, ces violons lugubres sur Desolate… sans oublier l’intro/outro Tritonus qui me fout la chair de poule chaque fois que le riff principal déboule dans les infra-sons. Un groupe qui, rappelons-le, doit beaucoup au talent de son chanteur.
- Paradise Lost Faith Divides Us Death Unites Us – A peine croyable, le parcours des Anglais. Après « l’incident » synthpop consumé dans Host, ils font une espèce de chemin inverse depuis. Ce nouvel album renvoie aux temps de Icon, mais on sent que le métier opère. La voix gronde, et les guitares explorant l’infrasonique sont toujours appuyées par leurs consoeurs très aériennes, sur des compos qui ne déçoivent jamais (riff d’anthologie sur Living With Scars). Un vrai régal.
/V\
L'évènement de l'année !!! ou pas...
Il n'aura donc pas fallu attendre bien longtemps en 2010 pour que tombe une nouvelle qui va en faire bander et/ou mouiller plus d'un : Soundgarden se reforme. Cela dit, vu l'accumulation d'horreurs commises par son frontman en 2009, je ne vais pas m'emballer tout de suite, et j'attends de voir ça, ou plutôt d'entendre, parce que de là à ce qu'il invite Britney Spears à chanter Jesus Christ Pose en duo avec lui, il n'y a qu'un pas...
Plus d'infos ici...
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What about 2010 ?
ça y est, 2009 est définitivement derrière nous ! Enfin, pas tout à fait. J'ai encore quelques listes et classements qui vont arriver dans les jours à venir, et je suppose que quelques oublis vont poindre pendant les premières semaines de cette nouvelle décennie.
En attendant, ce fut une belle année pour le blog, qui a vu le nombre d'articles postés exploser, et les visites suivre, je dois ranger mes blagues de 2 lecteurs au placard puisque ce sont entre 50 et 80 visites quotidiennes que nous avons dorénavant dans ces pages.
ça me motive à continuer à abreuver ces pages de mes délires, bêtises, opinions arrêtées sur tout et n'importe quoi, engueulades diverses avec les deux chauves (au fait VinZ, ça va ? t'es toujours en vie ? et alors ce top révolutionnaire ? t'es parti à la concurrence ? you're going solo ?), private jokes, promo de Mississauga et autres joyeusetés. Côté nouveautés, je pense à quelques rubriques, comme "Les groupes qui ont marqué la décennie", la résurrection des orgasmes auditifs de la CdV, des billets d'humeur, etc. dont je parlerai en détail en temps voulu.
Les rubriques existantes continuent bien sûr sur leur lancée, avec une régularité dépendant de mon emploi du temps. Bref, j'espère que j'aurai encore cette année du temps à consacrer à ce blog, parce que je m'y amuse beaucoup.
J'espère que toi aussi tu t'y amuses, et n'oublie pas que si toi aussi tu veux y écrire ce que tu as envie, il suffit de me contacter (dans les commentaires ou par mail) et je me ferai un plaisir de t'ajouter à la liste des contributeurs de ce site.
Voilà, il ne me reste qu'à vous souhaiter une année 2010 pleine de musique qui fait du bruit (ou pas), de films de zombies nazis (ou pas), de concerts qui donnent des acouphènes (ou pas) et de vidéos qui font rigoler sur youtube (ou pas).
Bonne année à tous ! (sauf aux anonymes, m'énervent ceux là)
Butt
En attendant, ce fut une belle année pour le blog, qui a vu le nombre d'articles postés exploser, et les visites suivre, je dois ranger mes blagues de 2 lecteurs au placard puisque ce sont entre 50 et 80 visites quotidiennes que nous avons dorénavant dans ces pages.
ça me motive à continuer à abreuver ces pages de mes délires, bêtises, opinions arrêtées sur tout et n'importe quoi, engueulades diverses avec les deux chauves (au fait VinZ, ça va ? t'es toujours en vie ? et alors ce top révolutionnaire ? t'es parti à la concurrence ? you're going solo ?), private jokes, promo de Mississauga et autres joyeusetés. Côté nouveautés, je pense à quelques rubriques, comme "Les groupes qui ont marqué la décennie", la résurrection des orgasmes auditifs de la CdV, des billets d'humeur, etc. dont je parlerai en détail en temps voulu.
Les rubriques existantes continuent bien sûr sur leur lancée, avec une régularité dépendant de mon emploi du temps. Bref, j'espère que j'aurai encore cette année du temps à consacrer à ce blog, parce que je m'y amuse beaucoup.
J'espère que toi aussi tu t'y amuses, et n'oublie pas que si toi aussi tu veux y écrire ce que tu as envie, il suffit de me contacter (dans les commentaires ou par mail) et je me ferai un plaisir de t'ajouter à la liste des contributeurs de ce site.
Voilà, il ne me reste qu'à vous souhaiter une année 2010 pleine de musique qui fait du bruit (ou pas), de films de zombies nazis (ou pas), de concerts qui donnent des acouphènes (ou pas) et de vidéos qui font rigoler sur youtube (ou pas).
Bonne année à tous ! (sauf aux anonymes, m'énervent ceux là)
Butt
vendredi 1 janvier 2010
Top Album 2009 : 1. MASTODON - "Crack The Skye"
Comment parler de la perfection ? Qu'est-ce qu'on peut dire sur Crack The Skye qui n'ait déjà été dit ? Je m'aligne sans doute sur la plupart des classements annuels qui décorent les sites et blogs musicaux à travers le monde en cette période, mais comment pourrait-il en être autrement ? Mastodon a juste tout compris. Il m'est absolument impossible de trouver quoi que ce soit de négatif à dire à propos de cet album. Les compos sont fabuleuses : inspirées, originales, complexes, catchy, mélodieuses, elles s'enchaînent, s'embriquent et se complètent de manière parfaite. Les lignes de chant sont à la hauteur du reste : les trois vocalistes (si, si, le batteur chante sur l'album, c'est même lui qui ouvre le bal sur Oblivion), qu'ils soient en solo ou en harmonies, sont justes, avec les mélodies parfaites, qui font mouche, et exactement en place. Les paroles ont des niveaux de lectures qui semblent infini, le concept de l'album est passionnant, et la pochette (réalisée par le grand Paul Romano) gagne elle aussi la palme de meilleure pochette de l'année. Bref, difficile d'avoir des arguments objectifs qui ne soient pas dythirambiques à l'égard de cet album. Dès que je l'ai entendu, et à plus forte raison quand je l'ai eu en main, je n'ai plus eu aucun doute, j'avais mon numéro 1 pour l'année 2009, et rien n'est parvenu à semer le doute au cours de l'année, pourtant très riche. C'est (forcément) aussi l'album que j'ai le plus écouté cette année, et neuf mois après sa sortie, non seulement je ne me suis toujours pas lassé, mais j'y découvre encore des nouvelles nuances, des nouveaux instruments que je n'avais pas repéré, de nouvelles brillantes idées d'arrangement. Et enfin, c'est un des rarissimes albums que j'ai besoin d'écouter régulièrement, je ressens un véritable manque quand il reste rangé trop longtemps sur mon étagère. Bref, rarement au cours des top albums des années précédentes (même celles d'avant le blog) un numéro 1 n'aura mérité sa place de manière aussi indiscutable que Crack The Skye, de Mastodon !
Et pour ceux qui auraient eu du mal à suivre ce mois-ci, petite récap du palmarès :
- Mastodon : "Crack The Skye"
- Alice In Chains : "Black Gives Way To Blue"
- God Forbid : "Earthsblood"
- Heaven & Hell : "The Devil You Know
- Mustasch : "Mustasch"
- Goatwhore : "Carving Out The Eyes Of God"
- The Devin Townsend Project : "Ki"
- Chimaira : "The Infection"
- Megadeth : "Endgame"
- Clutch : "Strange Cousins From The West" et
The Company Band : "The Company Band" - Iron Age : "The Sleeping Eye"
- Paradise Lost : "Faith Divides Us... Death Unites Us"
- Baroness : "Blue Record"
- Seasick Steve : "Man From Another Time"
- Between The Buried And Me : "The Great Misdirect"
- Killswitch Engage : "Killswitch Engage"
- The Brian Setzer Orchestra : "Songs From The Lonely Avenue"
- Throwdown : "Deathless"
- He Is Legend : "It Hates You"
- Bury Your Dead : "It's Nothing Personal"
- Jace Everett : "Red Revelations"
- Cilice : "Deranged Headtrip"
- Assjack : "Assjack"
- Hatebreed : "Hatebreed"
- The Sign Of The Southern Cross : "...Of Mountains And Moonshine" et
Reverence : "Demo" - Bukowski : "Amazing Grace"
- Mudweiser : "Holy Shit"
- Doomriders : "Darkness Come Alive"
- Mass Hysteria : "Failles"
- Hacride : "Lazarus"
jeudi 31 décembre 2009
TOP 2009 #1 : ERYN NON DAE. - Hydra Lernaia
A quelques heures des douze coups de minuit, place à l'honneur suprême pour l'album de l'année, premier LP des Toulousains de END., l'effrayant Hydre de Lerne à neuf têtes qu'Héraclès s'évertua à terrasser en les lui sectionnant tout en s'apercevant que deux nouvelles céphalées lui repoussaient immanquablement après chacun de ses coups.
Rarement un album aura aussi bien porté son nom. On ne se débarrasse pas de ses neufs morceaux d'un coup de glaive et, si la chance vous aide et que vous parvenez à ne pas être atteint par l'un deux, un autre vient vous serrer dans ses mâchoires et vous emporte dans les tréfonds ténébreux des abysses de l'âme. Il n'y a pas d'échappatoire.
Par où commencer? Par la production d'abord qui fait la part belle à une basse qui enveloppe l'œuvre dans un linceul aussi épais qu'un brouillard en pleine forêt noire. Des structures d'outre-tombe qui évoquent la déconstruction de tous les schèmes établis de la perception sonore pour vous jeter sans ménagement dans un désert glacial et obscur, sans issue et sans espoir, abandonné à votre sort à un point tel qu'il en devient impossible de sonder le talent de ces créatures (créateurs) d'un autre monde. Cela gargouille, pleure, gémit, vomit sa puissance et son désespoir, hurle comme le plus possédé des hommes, incapable ni de vivre ni de mourir, construit l'inconstruisible pour tout démonter à l'instant suivant.
Tel When Time Elapses, premier morceau et démonstration de génie s'ouvrant dans un monde qui s'enferme autour de vous puis vous propulse à 2:46 dans les méandres du délire que le monstre maitrise si bien par le biais des hurlements de désespoir du vocaliste qui se perpétuent en leit-motiv avant de laisser place à la finale somptueuse et son ambiance d'obsidienne.
Rarement un album aura aussi bien porté son nom. On ne se débarrasse pas de ses neufs morceaux d'un coup de glaive et, si la chance vous aide et que vous parvenez à ne pas être atteint par l'un deux, un autre vient vous serrer dans ses mâchoires et vous emporte dans les tréfonds ténébreux des abysses de l'âme. Il n'y a pas d'échappatoire.
Par où commencer? Par la production d'abord qui fait la part belle à une basse qui enveloppe l'œuvre dans un linceul aussi épais qu'un brouillard en pleine forêt noire. Des structures d'outre-tombe qui évoquent la déconstruction de tous les schèmes établis de la perception sonore pour vous jeter sans ménagement dans un désert glacial et obscur, sans issue et sans espoir, abandonné à votre sort à un point tel qu'il en devient impossible de sonder le talent de ces créatures (créateurs) d'un autre monde. Cela gargouille, pleure, gémit, vomit sa puissance et son désespoir, hurle comme le plus possédé des hommes, incapable ni de vivre ni de mourir, construit l'inconstruisible pour tout démonter à l'instant suivant.
Tel When Time Elapses, premier morceau et démonstration de génie s'ouvrant dans un monde qui s'enferme autour de vous puis vous propulse à 2:46 dans les méandres du délire que le monstre maitrise si bien par le biais des hurlements de désespoir du vocaliste qui se perpétuent en leit-motiv avant de laisser place à la finale somptueuse et son ambiance d'obsidienne.
Ou The Decline And The Fall, autre visage de la bête qui se bâtit lui-même comme ces oeuvres fractales qui partent de quelques données simples pour arriver à ces structures d'une complexité inextricable et qui mène à son apothéose à 4:57 dans un effondrement d'émotions opposées qu'il devient impossible d'embrasser pleinement.
Tant de terres brûlées, de paysages dévastés et de vie meurtrie traversés et tout le malheur d'être toujours en vie vous offrent finalement Pure, dernier morceau et certainement l'un des plus fabuleux qu'il m'ait été donné d'entendre. 11 minutes à écouter absolument dans le calme et le noir, et jusqu'au bout, et se retrouver plongé dans un état second sans s'en apercevoir.
Le réveil dans le monde réel n'en est alors que plus délicieux, à l'idée que le monde vrai, lui, est ailleurs...
Tant de terres brûlées, de paysages dévastés et de vie meurtrie traversés et tout le malheur d'être toujours en vie vous offrent finalement Pure, dernier morceau et certainement l'un des plus fabuleux qu'il m'ait été donné d'entendre. 11 minutes à écouter absolument dans le calme et le noir, et jusqu'au bout, et se retrouver plongé dans un état second sans s'en apercevoir.
Le réveil dans le monde réel n'en est alors que plus délicieux, à l'idée que le monde vrai, lui, est ailleurs...
Baroness - Live @ Emo's (Austin, TX) - 07/12/2009
Excellente performance de Baroness au Texas, ces gars ont vraiment tout compris.
* Bullhead's Psalm
* The Sweetest Curse
* Jake Leg
* Isak
* The Birthing
* Ogeechee Hymnal
* A Horse Called Golgotha
* Steel That Sleeps The Eye
Tracklist :
* Bullhead's Psalm
* The Sweetest Curse
* Jake Leg
* Isak
* The Birthing
* Ogeechee Hymnal
* A Horse Called Golgotha
* Steel That Sleeps The Eye
L'album gratuit de la semaine : MISSISSAUGA - "Unplugged"
En attendant que soit révélé le n° 1 du top juste après les 12 coups de minuit, je vous propose, pour patienter, le désormais myhtique enregistrement du premier concert unplugged de Mississauga, ton groupe préféré. Encensé par les fans et la critique (on a que le bien qu'on se fait), l'album est désormais disponible au téléchargement, en attendant le pressage vinyle limité avec T-Shirt, boucle de ceinture et moulage de la bite à Piki en bonus. N'oublie pas de donner ton avis, et n'hésite surtout pas à l'inclure dans ton classement perso des meilleurs albums de 2009, voire de la décennie, voire du 21ème siècle.
C'est par ici que ça se passe.
Tracklist :
C'est par ici que ça se passe.
Tracklist :
- I Need Nothing
- Anger Management
- In My Trunk
- Billie Jean (M. Jackson)
- The Demons
- The Mole People
- Left
- Hurt (Nine Inch Nails)
- Weeds (Life Of Agony)
- Freebird (Lynyrd Skynyrd)
mercredi 30 décembre 2009
TOP 2009 #2 : HACRIDE - Lazarus
Ingano, ké suspense! No more...
Il faut bien avouer qu'il ne fallait pas être diplômé d'une haute école de voyance pour deviner que cet album allait finir aussi haut. En fait, je ne sais même pas s'il y a besoin d'un long bla-bla pour justifier le choix. Hacride nous a offert là un disque d'une perfection à faire peur avec ses immenses plages interminables mais toujours trop vite terminées, son sens de la mélodie obscure et désenchantée, ses ambiances mortelles de sensibilité. Difficile de mettre l'un ou l'autre élément en avant tellement tout est simplement parfait. C'est beau, point.
Probablement l'un des albums de la décennie et l'une des plus belles réussites du métal français de ces dernières années.
Il faut bien avouer qu'il ne fallait pas être diplômé d'une haute école de voyance pour deviner que cet album allait finir aussi haut. En fait, je ne sais même pas s'il y a besoin d'un long bla-bla pour justifier le choix. Hacride nous a offert là un disque d'une perfection à faire peur avec ses immenses plages interminables mais toujours trop vite terminées, son sens de la mélodie obscure et désenchantée, ses ambiances mortelles de sensibilité. Difficile de mettre l'un ou l'autre élément en avant tellement tout est simplement parfait. C'est beau, point.
Probablement l'un des albums de la décennie et l'une des plus belles réussites du métal français de ces dernières années.
SUICIDAL TENDENCIES : "You Can't Bring Me Down" - Live in Korea 19/12/2009
Je vais sans doute me faire traiter de fossile (roux) par un type au front dégarni qui habite dans le trou du cul du monde, n'empêche que Suicidal Tendencies en live, c'est une pure tuerie. Certes, ils n'ont plus vraiment sorti d'album valable depuis Still Cyco After All These Years en 1993 (!), mais c'est pas grave. J'ai eu la chance de les voir en 2000, tout devant, même que Mike Muir m'a sué dessus, et que j'ai gueulé "THEY'RE FUCKING WITH ME ! SU-BLI-MA-NA-LLYYYYYYY !!!!!" dans son micro, et que ça reste dans mon top 5 de bons souvenirs de concerts (j'ai aussi chanté avec Joey Belladonna à un concert d'Anthrax, mais c'est une autre histoire, oui je me la pette, je sais, c'est parce que les roux pettent, c'est bien connu). Bref, tout ça pour dire que l'énergie que Mike Muir dégage sur scène est unique en son genre, et qu'apparemment, les années n'ont pas prise sur lui, j'en veux pour preuve ces images captées il y a moins de 10 jours :
Top Album 2009 : 2. ALICE IN CHAINS - "Black Gives Way To Blue"
Il n'y a pas énormément de groupes que j'écoute régulièrement depuis 1991, sans jamais me lasser ou avoir des périodes creuses. Depuis que je les ai découverts, je n'ai jamais vraiment cessé d'écouter Alice In Chains. Je leur ai toujours voué un culte sans nom, et ils représentent aujourd'hui encore une influence majeure sur la musique que je fais et la musique que j'aime. Quand en 2006, le groupe a décidé de trouver un successeur au regretté Layne, j'étais, comme tout le monde, un peu sceptique. Heureusement, j'avais tort, les vidéos inondant youtube démontrant déjà à l'époque que William Duvall avait ce qu'il fallait pour remplir ce rôle. Lors de l'annonce d'un nouvel album studio, 14 ans après le dernier album studio du groupe, les mêmes doutes se sont emparés de moi. Comment être à la hauteur de ce qu'ils avaient déjà accompli ? Comment combler le vide cruel laissé par Layne ? Comment respecter l'héritage d'Alice In Chains sans pour autant sonner désuet, has been ? Black Gives Way To Blue est la réponse à toutes ces questions. L'album est tout simplement extraordinaire. Il s'intègre parfaitement à la discographie du groupe, faisant fi de la décennie et demi qui s'est écoulée. Tous les éléments qui faisaient d'Alice In Chains le groupe qu'il était dans les années 90 sont là, rien n'a été perdu, même si un des membres n'est plus là. De la lourdeur des riffs à la parfaite harmonie des voix, des guitares, en passant par l'incomparable talent du groupe à passer de l'électrique à l'acoustique avec une aisance absolument unique en son genre, rien ne manque à cet album pour qu'on puisse le qualifier de chef d'oeuvre. Magistral.
mardi 29 décembre 2009
TOP 2009 #3 : BEHEMOTH - Evangelion
Behemoth. Evangelion. Hé oui, sur le podium...
Il y a un truc que certains groupes de black ont bien compris (ceux dont on entend encore parler sans exploser de rire du moins) : pour être bon, il faut faire du death. Les Polonais de Behemoth font partie de ceux-ci. Depuis trois albums, ces mecs nous servent un death brutal de très grande classe et cette dernière offrande est une véritable délectation, une pierre angulaire du genre, une oeuvre de potesta absoluta.
En 9 coups, vous êtes hors de l'échiquier, saignant et tremblotant devant ce torrent de barbarie maitrisée à la limite de l'inhumain. Behemoth réussit la jonction entre la pulsion dévastatrice la plus reptilienne et la splendeur divine la plus incommensurable là où d'autres n'atteindraient au mieux que l'ombre flou de l'un des deux pôles.
Il est ainsi intolérable d'écouter un Ov Fire And The Void ou Alas, The Lord Is Upon Me sans ressentir, au delà de l'envie, rien de moins que le besoin de planter ses griffes dans sa cage thoracique et de se déchiqueter en bavant de plaisir. Et aucune autre plage ne vous accordera le répit que vous pourriez espérer, c'est de l'assaut direct, implacable et fulgurant. Une ode à l'essence même du métal, un hurlement de démence à l'épreuve de tout.
Il y a un truc que certains groupes de black ont bien compris (ceux dont on entend encore parler sans exploser de rire du moins) : pour être bon, il faut faire du death. Les Polonais de Behemoth font partie de ceux-ci. Depuis trois albums, ces mecs nous servent un death brutal de très grande classe et cette dernière offrande est une véritable délectation, une pierre angulaire du genre, une oeuvre de potesta absoluta.
En 9 coups, vous êtes hors de l'échiquier, saignant et tremblotant devant ce torrent de barbarie maitrisée à la limite de l'inhumain. Behemoth réussit la jonction entre la pulsion dévastatrice la plus reptilienne et la splendeur divine la plus incommensurable là où d'autres n'atteindraient au mieux que l'ombre flou de l'un des deux pôles.
Il est ainsi intolérable d'écouter un Ov Fire And The Void ou Alas, The Lord Is Upon Me sans ressentir, au delà de l'envie, rien de moins que le besoin de planter ses griffes dans sa cage thoracique et de se déchiqueter en bavant de plaisir. Et aucune autre plage ne vous accordera le répit que vous pourriez espérer, c'est de l'assaut direct, implacable et fulgurant. Une ode à l'essence même du métal, un hurlement de démence à l'épreuve de tout.
Mississauga : From The Inside
Contrairement aux apparences, Mississauga : "From The Inside" n'est pas composé d'images des coloscopies respectives que nous aurions pu subir, mais le titre d'un documentaire qui relègue Farenheit 9/11 et An Inconvenient Truth au rang de publicités pour des couques au beurre surgelées. Il relate l'aventure humaine extraordinaire vécue par un groupe de rock n'roll au moment d'enregistrer sa première démo, en septembre 2007. Un document culte autrement dit ! Enjoy !
Top Album 2009 : 3. GOD FORBID - "Earthsblood"
Earthsblood a été le premier album que j'ai écouté en 2009 pour lequel je me suis dit qu'il finirait dans le top. Malgré les quasi 200 sorties qui l'ont suivi, très peu d'albums lui sont arrivés à la cheville. Pourtant, on pourrait facilement croire que God Forbid n'est qu'un groupe de metalcore parmi tant d'autres. Ce serait faire une grossière erreur, tant la discographie du groupe va bien au delà de ça. Déjà, God Forbid n'est pas un groupe de metalcore, pas plus que Chimaira ou Lamb Of God. Ils ont juste eu le malheur de débuter au moment ou le style explosait et où tout ce qui sortait des étiquettes standard était étiqueté metalcore. On devrait plutôt parler de metal moderne, même si le terme est à la fois con-con et un peu fourre tout. God Forbid est en outre le genre de groupe qui s'améliore d'album en album, et dont les nouvelles sorties sont toujours supérieures aux précédentes. Earthsblood est leur cinquième album, et s'ils n'ont pas vraiment de mauvais album, on comprend très vite que celui-ci est largement supérieur à tout ce qu'ils ont pu faire par le passé. Les compos sont ultra efficaces, tout en ne négligeant pas une complexité dans les structures, les arrangements, et les riffs, qui sont beaucoup plus complexes que par le passé, donnant une touche quasi progressive à certains passages. Le vrai plus, c'est que toute cette technique n'est jamais démonstrative, et n'empêche jamais l'album d'être surpuissant. On s'en prend plein la gueule de bout en bout, avec certains passages stellaires qui atteignent des sommets. Une autre grande force de cet album, c'est le travail fabuleux que le groupe a accompli sur les lignes vocales. Le chant est assuré par Byron Davis et par Dallas Coyle, et ils chantent leur race tout au long de l'album. Que ce soit dans les beuglages ultra maîtrisés et placés de manière parfaite, ou dans les parties mélodiques, qui sont parmi les meilleures jamais entendues sur un album de ce genre, tout simplement. Au final, on se retrouve avec un album d'une richesse inouïe, qui contient absolument tout ce qu'un album de "metal moderne" se devrait de contenir, voire qui définit un nouveau standard.
lundi 28 décembre 2009
TOP 2009 : #9 -> 4
Allez, on attaque les choses sérieuses. Dernière ligne droite...
#9 : ULCERATE - Everything Is Fire
J'aime le death. C'est bon le death. Et quand le death en question est bon, c'est évidemment encore meilleur. Et là, c'est encore mieux que meilleur, c'est jouissif. Ces sacrés Néo-Zélandais nous ont concocté une de ces beugleries d'apocalypse baignée dans une ambiance glauque au possible qui ne déparaillerait pas dans la cave à torture d'un serial killer au bon goût. La fin de Soullessness Embraced... Oh putain...
#8 : AUGUST BURNS RED : Constellations
Le metalcore, ça commence à faire chier tout le monde. On est d'accord là-dessus. Maintenant, il est pas interdit de faire du metalcore si on le fait bien. Enfin si, c'est interdit, parce qu'on en a déjà eu beaucoup du bon metalcore. Sauf que là, ça n'est pas juste bon. C'est vraiment une démonstration de très grand metal, core ou pas, on s'en fout. Il y a tout dedans. De la violence brutale, de la mélodie, énormément de talent, tout quoi. Pas possible de passer à côté de ça, c'est mal de passer à coté de ça.
#7 : LAMB OF GOD : Wrath
Hé oui, septième position... Paf! Le LOG de l'année n'a pas plu à tout le monde, m'en fous, j'ai adoré. Cet album casse tout, sans blague. Une production aussi sèche qu'efficace, des morceaux plus barbares les uns que les autres. Ca pue la bonne bière et la viande grillée sur les lampes des amplis et ça fait pas chier un seul instant. Lamb of fuckin' God putain!
#6 : DEVIN TOWNSEND : Addicted
J'adore Devin. Ce gars est un très grand. Il a presque tout fait en matière de métal et de l'incroyable mais indigeste Ki au City de Strapping Young Lad qui ferait passer nombre de deathcoreux pour des bluesmen en passant par Infinity ou Ocean Machine, difficile de ne pas trouver son bonheur. Ce decond délire dévinien dans ce carré d'as qu'il nous offre a tout pour plaire, et il plait. On réservera l'une ou l'autre place du podium 2010 à la plaque suivante, Deconstruction, annoncée comme étant "ce que Devin a toujours tenté de faire avec SYL" et on se délectera encore longtemps des envolées géniales et magnifiquement enjolivées de la voix délicieuse d'Anneke sur celle-ci. Hail Devin!
#5 : ALICE IN CHAINS : Black Gives Way To Blue
Voilà l'album de l'année! Si il n'y avait pas eu les 4 premiers... Sérieusement, je suis presque triste de ne pas pouvoir porter cet album plus haut tellement il est... bah, n'importe quel synonyme de monstrueux, énorme, magique ferait l'affaire. Un retour en fanfare pour des gars que, je l'avoue bien volontiers, je n'appréciais pas dans mon jeune temps d'intoxiqué de death et que j'ai appris à vénérer en apprenant à écouter de la musique. Inutile de revenir sur la classe de DuVall dont Butt pourrait parler des heures ou sur la qualité hors norme des chansons, l'album parle de lui-même. Longue nouvelle vie à AIC.
#4 : OM MANI : Apology
Héhé, j'en connais qui vont se demander ce que réserve le podium en voyant les Lillois d'Om Mani à la quatrième place. Patience. Et de la patience, on l'a déjà dit, il en faut pour décortiquer toutes ces perles que nous offrent les Français à longueur d'année. Ici, la claque est très sévère. Un sublime frenchcore coloré d'ambiances osées du meilleur effet et une gigantesque démonstration de métal surpuissant, sans pitié. Des magnifiques The Call ou Ajna aux démoniaques Eternal Sleep ou Bad Seed, rien à dire, on se tait, on tombe à genoux et on avoue sa défaite. Om Mani > the World
#9 : ULCERATE - Everything Is Fire
J'aime le death. C'est bon le death. Et quand le death en question est bon, c'est évidemment encore meilleur. Et là, c'est encore mieux que meilleur, c'est jouissif. Ces sacrés Néo-Zélandais nous ont concocté une de ces beugleries d'apocalypse baignée dans une ambiance glauque au possible qui ne déparaillerait pas dans la cave à torture d'un serial killer au bon goût. La fin de Soullessness Embraced... Oh putain...
#8 : AUGUST BURNS RED : Constellations
Le metalcore, ça commence à faire chier tout le monde. On est d'accord là-dessus. Maintenant, il est pas interdit de faire du metalcore si on le fait bien. Enfin si, c'est interdit, parce qu'on en a déjà eu beaucoup du bon metalcore. Sauf que là, ça n'est pas juste bon. C'est vraiment une démonstration de très grand metal, core ou pas, on s'en fout. Il y a tout dedans. De la violence brutale, de la mélodie, énormément de talent, tout quoi. Pas possible de passer à côté de ça, c'est mal de passer à coté de ça.
#7 : LAMB OF GOD : Wrath
Hé oui, septième position... Paf! Le LOG de l'année n'a pas plu à tout le monde, m'en fous, j'ai adoré. Cet album casse tout, sans blague. Une production aussi sèche qu'efficace, des morceaux plus barbares les uns que les autres. Ca pue la bonne bière et la viande grillée sur les lampes des amplis et ça fait pas chier un seul instant. Lamb of fuckin' God putain!
#6 : DEVIN TOWNSEND : Addicted
J'adore Devin. Ce gars est un très grand. Il a presque tout fait en matière de métal et de l'incroyable mais indigeste Ki au City de Strapping Young Lad qui ferait passer nombre de deathcoreux pour des bluesmen en passant par Infinity ou Ocean Machine, difficile de ne pas trouver son bonheur. Ce decond délire dévinien dans ce carré d'as qu'il nous offre a tout pour plaire, et il plait. On réservera l'une ou l'autre place du podium 2010 à la plaque suivante, Deconstruction, annoncée comme étant "ce que Devin a toujours tenté de faire avec SYL" et on se délectera encore longtemps des envolées géniales et magnifiquement enjolivées de la voix délicieuse d'Anneke sur celle-ci. Hail Devin!
#5 : ALICE IN CHAINS : Black Gives Way To Blue
Voilà l'album de l'année! Si il n'y avait pas eu les 4 premiers... Sérieusement, je suis presque triste de ne pas pouvoir porter cet album plus haut tellement il est... bah, n'importe quel synonyme de monstrueux, énorme, magique ferait l'affaire. Un retour en fanfare pour des gars que, je l'avoue bien volontiers, je n'appréciais pas dans mon jeune temps d'intoxiqué de death et que j'ai appris à vénérer en apprenant à écouter de la musique. Inutile de revenir sur la classe de DuVall dont Butt pourrait parler des heures ou sur la qualité hors norme des chansons, l'album parle de lui-même. Longue nouvelle vie à AIC.
#4 : OM MANI : Apology
Héhé, j'en connais qui vont se demander ce que réserve le podium en voyant les Lillois d'Om Mani à la quatrième place. Patience. Et de la patience, on l'a déjà dit, il en faut pour décortiquer toutes ces perles que nous offrent les Français à longueur d'année. Ici, la claque est très sévère. Un sublime frenchcore coloré d'ambiances osées du meilleur effet et une gigantesque démonstration de métal surpuissant, sans pitié. Des magnifiques The Call ou Ajna aux démoniaques Eternal Sleep ou Bad Seed, rien à dire, on se tait, on tombe à genoux et on avoue sa défaite. Om Mani > the World
Top Album 2009 : 4. HEAVEN & HELL - "The Devil You Know"
Comment résister à la magnificence d'un album tel que ce The Devil You Know ? 40 ans après sa formation, presque 30 ans après la sortie du premier album avec Dio au chant, Black Sabbath est de retour. Car si on passe outre le bullshit légal dû aux Osbournes, c'est bien de Black Sabbath dont il s'agit ici. Ozzy n'a pas plus la paternité du groupe qu'un mouton irlandais. Non pas qu'il n'ait pas été influent sur le groupe, et par extension le hard rock et le metal, mais les riffs, la lourdeur, le groove, on les doit avant tout à Tony Iommi et à Geezer Butler, il faut être stupide pour penser le contraire. Cet album est donc bien un album de Black Sabbath, et ça se ressent dès les premières notes du Atom and Evil qui ouvre cet album. D'une lourdeur insondable, tout en restant mélodique à souhait, le style reconnaissable entre mille d'Iommi explose dans les 30 premières secondes du morceau, avant de prendre une dimension lyrique et épique avec l'arrivée de la voix magnifique de Ronnie James Dio, qui ne nous lâchera pas avant la fin de l'album. Tout en étant en accord parfait avec son héritage, le Black Sabbath version 2009 n'en est pas moins moderne, notamment par le biais d'une production limpide et surpuissante. The Devil You Know démontre, si besoin était, que l'arrière garde du metal en a encore à revendre, et quand le groupe qui a inventé le style sort un des meilleurs albums de l'année, et de sa carrière, en 2009, on a bon espoir pour l'avenir du metal. Il ne reste plus qu'à espérer que Dio se remette bien vite de ses soucis de santé et qu'Heaven & Hell, si c'est vraiment comme ça qu'on doit les appeler, a encore de beaux jours et de grands albums devant lui.
dimanche 27 décembre 2009
News Of The World
- L'album le plus vendu aux States depuis la création du système de calcul des ventes Soundscan, en 1991, est... le Black Album de Metallica !!! 15'490'000 copies quand même...
- C'est officiel, Steve Gibb (qui n'est rien de moins que le fils des Bee Gees, la vérité !), ne fait plus partie de Crowbar. Il est remplacé par Matthew Brunson, bassiste de Kingdom Of Sorrow.
- D'après Phil Demmel, le prochain Machine Head sera leur meilleur... Y a intérêt !
- En général, j'assume assez bien ce que j'ai écouté et que je n'aime plus maintenant. Staind, par exemple, est un groupe que j'ai plus qu'adoré, même si aujourd'hui je me demande ce qui a bien pu me prendre. Sauf que là, la nouvelle chanson solo d'Aaron Lewis, est selon ses propres dires, un morceau country, et je ne sais pas si c'est parce que je suis dans une phase très country, mais je trouve ça excellent, même si c'est un peu "country by numbers" si vous voyez ce que je veux dire !
- Nouveau Scorpions en mars ! Youhou !
- On dirait que ce groupe a étudié mon blog par coeur pour être sûr de me plaire : ils sont texans, il y a Southern dans le nom du groupe, des soldats confédérés zombies comme fond d'écran sur leur MySpace, et leur chanteur s'appelle Zak. Bien essayé les gars, y a plus qu'à apprendre à faire une musique qui soit à la hauteur de l'image, et arrêter de spolier Lamb Of God, zavez pas le niveau les gars.
- Hail! risque de faire fort parler de lui, puisque le groupe (un vulgaire cover band) est composé de Andreas Kisser à la gratte, Dave Ellefson à la basse, Mike Portnoy à la batterie, et Tim "Ripper" Owens au chant... Rien que ça.
TOP 2009 : #15 -> 10
Et on poursuit. Deuxième quart en partant de la fin...
#15 : 16 - Bridges To Burn
L'une des belles surprises de l'année, d'inspiration toute downienne. C'est lourd et gras, poisseux et costaud, très franc et sans fioritures inutiles. De quoi accompagner idéalement un bon gibier et le whisky qui s'en suit...
#14 : GOD FORBID - Earthsblood
Voilà l'un des albums les plus attendus du début de l'année dans la catégorie métal extrême mélodique. Déception? Oh que non. Difficile évidemment de renouveler le genre, à l'image d'un Killswitch Engage qui se répète, mais quand c'est bien composé, bien joué et bien enregistré comme c'est le cas ici, ça ne peut que faire mouche. Une valeur sûre, le bon placement de père de famille.
#13 : MASTODON - Crack The Skye
Bon, ici on s'arrête deux secondes. Ce Mastodon cru 2009 est certainement le disque qui a fait couler le plus d'encre (tapoter le plus de claviers?) cette année si on doit en juger par le nombre de tops annuels dont il pare la cime et il mérite indéniablement tous les éloges. C'est bluffant de maitrise, de créativité et de talent. Le genre d'opus à vous dégoûter de jouer de la musique. "Pourquoi ce classement si loin du sommet??!" vont donc s'insurger nos fidèles lecteurs que je salue. Très franchement, je n'en sais rien... Toujours est-il que j'ai personnellemment beaucoup plus d'affinités avec la version instrumentale du disque. Piste? Sais pas. On va sagement ranger tout cela sous le how convenient onglet des goûts et des couleurs et se débarasser du débat qui pourrait être infini et ne déboucher sur rien. Sachant par expérience que certaines des plaques que je n'ai appréciées à leur juste valeur que plusieurs années après leur sortie entrent pour ne plus jamais en sortir dans mon coffre à emmener sur l'île déserte, je vais m'en tenir là pour l'instant...
#12 GOD DAMN - Old Days
L'autre très bonne surprise downienne de l'année. Sauf que là, il est difficile de parler d'influence. Ce n'est plus une comparaison mais une métaphore. GD ne joue pas comme Down. GD JOUE du Down. Je n'ai jamais été grand fan des groupes ersatz singeant l'identité d'autres, mais là on tient un phénomène à part. C'est simple : Old Days aurait pu être le troisième album de Down en lieu et place d'Over The Under. Et il aurait peut-être même pu mieux faire l'affaire. Ca va aussi loin que ça... Impressionnant rôle de composition donc (dans tous les sens du terme), mais qui tournera vite en eau de boudin si cela se répète.
#11 HE IS LEGEND - It Hates You
Richissime découverte de fin d'année que cette légende qui te hait. A la fois moderne et classique, débordant d'inventivité mélodique et d'une efficacité imparables, voilà quelque chose qui ne nécessite pas un doctorat en droit pour être défendu. C'est très très très bon. Point final. Notons pour l'anecdote que The Primarily Blues me sert de musique de réveil depuis. De quoi attaquer la journée du bon pied! (non, je mens, personne n'attaque une journée du bon pied)
#10 NAPALM DEATH - Time Waits For No Slave
Braaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarggghh !!!! vous dirait Barney si on lui demandait de parler d'un nouveau ND. Et il aurait raison. Ces braves beugleurs de Birmingham ont pris l'habitude depuis une dizaine d'années de nous offrir boucherie sur hécatombe et la tradition perdure avec ce monumentalement puissant effort à classer parmi les meilleures tueries de l'année. Avec les paroles en plus (parce que oui, il y a des paroles), ça donne sincèrement envie de pendre un capitaliste avec les tripes d'un prêtre et d'envoyer la vidéo à leur mère. Si vous arrivez à écouter ce truc sans faire la tête de Rambo cautérisant sa blessure, laissez tomber, c'est que ça n'est pas fait pour vous.
#15 : 16 - Bridges To Burn
L'une des belles surprises de l'année, d'inspiration toute downienne. C'est lourd et gras, poisseux et costaud, très franc et sans fioritures inutiles. De quoi accompagner idéalement un bon gibier et le whisky qui s'en suit...
#14 : GOD FORBID - Earthsblood
Voilà l'un des albums les plus attendus du début de l'année dans la catégorie métal extrême mélodique. Déception? Oh que non. Difficile évidemment de renouveler le genre, à l'image d'un Killswitch Engage qui se répète, mais quand c'est bien composé, bien joué et bien enregistré comme c'est le cas ici, ça ne peut que faire mouche. Une valeur sûre, le bon placement de père de famille.
#13 : MASTODON - Crack The Skye
Bon, ici on s'arrête deux secondes. Ce Mastodon cru 2009 est certainement le disque qui a fait couler le plus d'encre (tapoter le plus de claviers?) cette année si on doit en juger par le nombre de tops annuels dont il pare la cime et il mérite indéniablement tous les éloges. C'est bluffant de maitrise, de créativité et de talent. Le genre d'opus à vous dégoûter de jouer de la musique. "Pourquoi ce classement si loin du sommet??!" vont donc s'insurger nos fidèles lecteurs que je salue. Très franchement, je n'en sais rien... Toujours est-il que j'ai personnellemment beaucoup plus d'affinités avec la version instrumentale du disque. Piste? Sais pas. On va sagement ranger tout cela sous le how convenient onglet des goûts et des couleurs et se débarasser du débat qui pourrait être infini et ne déboucher sur rien. Sachant par expérience que certaines des plaques que je n'ai appréciées à leur juste valeur que plusieurs années après leur sortie entrent pour ne plus jamais en sortir dans mon coffre à emmener sur l'île déserte, je vais m'en tenir là pour l'instant...
#12 GOD DAMN - Old Days
L'autre très bonne surprise downienne de l'année. Sauf que là, il est difficile de parler d'influence. Ce n'est plus une comparaison mais une métaphore. GD ne joue pas comme Down. GD JOUE du Down. Je n'ai jamais été grand fan des groupes ersatz singeant l'identité d'autres, mais là on tient un phénomène à part. C'est simple : Old Days aurait pu être le troisième album de Down en lieu et place d'Over The Under. Et il aurait peut-être même pu mieux faire l'affaire. Ca va aussi loin que ça... Impressionnant rôle de composition donc (dans tous les sens du terme), mais qui tournera vite en eau de boudin si cela se répète.
#11 HE IS LEGEND - It Hates You
Richissime découverte de fin d'année que cette légende qui te hait. A la fois moderne et classique, débordant d'inventivité mélodique et d'une efficacité imparables, voilà quelque chose qui ne nécessite pas un doctorat en droit pour être défendu. C'est très très très bon. Point final. Notons pour l'anecdote que The Primarily Blues me sert de musique de réveil depuis. De quoi attaquer la journée du bon pied! (non, je mens, personne n'attaque une journée du bon pied)
#10 NAPALM DEATH - Time Waits For No Slave
Braaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarggghh !!!! vous dirait Barney si on lui demandait de parler d'un nouveau ND. Et il aurait raison. Ces braves beugleurs de Birmingham ont pris l'habitude depuis une dizaine d'années de nous offrir boucherie sur hécatombe et la tradition perdure avec ce monumentalement puissant effort à classer parmi les meilleures tueries de l'année. Avec les paroles en plus (parce que oui, il y a des paroles), ça donne sincèrement envie de pendre un capitaliste avec les tripes d'un prêtre et d'envoyer la vidéo à leur mère. Si vous arrivez à écouter ce truc sans faire la tête de Rambo cautérisant sa blessure, laissez tomber, c'est que ça n'est pas fait pour vous.
Kirk Hammett t'apprend les plus beaux riffs de Metallica
Un pote à moi s'est fait incendier par des fans hardcore des Guns parce qu'il a posté un lien vers la vidéo où on voit Dj Ashba assassiner le solo de This I Love. On se disait que le solo était tellement raté que si ça se trouve, c'était un fake, et que ce serait drôle que quelqu'un passe son temps à refaire les solos des Guns à côté de la plaque juste pour le plaisir de se moquer. Ben pour les Guns, j'ai pas trouvé, mais j'ai mieux :
Top Album 2009 : 5. MUSTASCH - "Mustasch"
Je l'ai dit à maintes reprises depuis que je les ai dénichés par hasard fin juin, Mustasch est LA découverte de l'année. Sans aucun doute le groupe qui m'a le plus soufflé. La musique est extraordinairement bonne, les paroles font mouche à tous les coups, Ralf Gyllenhammar est un frontman d'un charisme absolument irrésistible doublé d'un chanteur à la voix chaude, puissante et variée, je ne taris pas d'éloges au sujet de ce groupe qui résume à lui seul TOUT ce que j'aime dans le rock n'roll. Sur ce nouvel album, le groupe continue d'utiliser la recette qui fonctionne si bien depuis 5 albums, à savoir un hard rock puissant, frondeur, efficace, catchy à mort, bigger than life dans son attitude, ses paroles et sa production, qui rend hommage aux grands de ce monde (Maiden, Black Sabbath, Queen) sans jamais les singer où verser dans le revival. L'album est un concentré de tubes en puissances, sans aucun remplissage, aucun temps mort, que de la pure tuerie. Il est absolument incompréhensible que ce groupe n'ait pas plus de succès, alors qu'ils sont énormes en Suède. D'ailleurs, cet album n'est même pas sorti chez nous ! Cette erreur sera certainement réparée en janvier prochain, puisqu'ils ont signé un deal avec Nuclear Blast Europe. Je ne me gênerai d'ailleurs pas pour remettre leur album en lice pour le top 2010, y a pas de raison après tout ! J'espère en tout cas que l'année prochaine, on entendra un peu plus parler d'eux de par chez nous, car c'est véritablement un groupe qui vaut le détour.
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