samedi 13 février 2010

Rammstein vs. Devin Townsend

J'aime pas Rammstein. Mais je suis pas malin, alors je le crie haut et fort et je dis que c'est du caca et que faire des clips porno c'est stupide et je deviens tout rouge. Devin Townsend, lui, est très malin. Mais je suis sûr qu'il aime pas non plus Rammstein (normal, c'est tout pourri Rammstein). Et comme personne ose jamais redire quoi que ce soit à Devin, puisque tout ce qu'il fait est parfait, il utilise son statut d'intouchable et de Rammstein-hater de manière beaucoup plus intelligente, en leur proposant de remixer un morceau qui s'appelle m'en cogne du titre, et il leur livre ça :

Des prouts ! Du banjo ! C'est le meilleur morceau de Rammstein que j'ai jamais entendu de ma vie !! Le jour où je deviens un artiste mondialement reconnu pour son incommensurable talent, je remixe Chris Cornell façon musette !

J'aime pas le froid, BORDEL !!

Alors j'hiberne et profite des tuyaux de nos potes guitaristes dans les groupes que j'aime et de ceux des rabbins de MetalSucks pour me réchauffer. Donc, du brutal dans la besace :

Minushuman, 5 gars de Bergerac en Aquitaine, auteurs d'un disque autoproduit en 2007 : Watch The World Die. On se mate la vidéo de Liquid, le morceau qui vous prend à la gorge en début d'album, et on vous promet de vous en parler à nouveau bientôt.



Mistaken Element, du collectif Klonosphere au goût certain. L'album, Mind Over Matter, est de 2009 et offre un gros métal puissant et burné, aux structures complexes et travaillées. The Chosen One, dont on s'offre la version live, est un bon exemple de ce que ces gusses savent faire.



Hour Of Penance, des Romains au terrifiant death brutal qui vont vous faire voir la pizza d'un autre œil. Leur nouvel opus, Paradogma, voyant la nuit fin mars, nul doute qu'on vous reparlera de ces cannibales...


Ouais bon ok mais en même temps y joue pas bien aussi le gars...

Blabbermouth et Metalsucks sont tout retournés parce que Machine Head a permis à un fan de monter sur scène, de prendre la guitare de Robb Flynn et de jouer Aesthetics Of Hate avec le groupe. Apparemment c'était totalement improvisé, donc c'est clair que c'est cool, mais d'un autre côté, le type est quand même vachement à côté ! Donc c'est bien joli de venir jouer avec Machine Head, mais y pourrait au moins répéter le gars, non mais... Et puis ça m'énerve qu'on trouve Robb Flynn cool. Autant j'adore Machine Head, autant je n'oubilerai jamais que pendant la tournée de Through The Ashes Of Empires y nous a envoyé chier devant la porte de la salle sans vouloir prendre une photo ou signer nos brols, et ça faisait looooooooooooooooooooogtemps qu'on glandait devant la porte dans le froid. Bref, il a beau être cool, moi je suis rancunier, donc fuck you Robb !!

Orgasme Auditif : Six Feet Under - "Impluse To Disembowel"

Je suis absolument subjugué par ce que Chris Barnes est capable de faire avec ses cordes vocales. Depuis les premiers Cannibal Corpse jusqu'au Graveyard Classics III dont je parlais hier, je lui décerne sans broncher et sans discussion possible la palme de meilleur vocaliste de death de toute la création. Et le sommet de son art se situe sans conteste dans le morceau qui ouvre True Carnage, sorti en 2001. Séba et moi avions mis au point une version a capella du morceau que tout qui nous a croisé en guindaille entre 2002 et 2004 a au moins entendu une fois, mais la version originale déborde d'orgasmes auditifs. Les paroles déjà, dont je vous livre la poésie des premiers vers :
Back again to kill and gut
I crave intestine
Fist-fucked reduced to a stump
Kill - all
Et dans ce couplet, arrêtons-nous sur le "inteeeestiiiiiiiiiiiiiiiine" (à 0'07'') qui donne envie de choper un enfant dans une plaine de jeux et de... euh... non, rien. Et tant qu'on y est, il y en a un deuxième à 0'18", sur le "aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaalllllll" qui contient la meilleure astuce de production que j'aie jamais entendu de toute ma vie (comment ça j'exagère ?)

vendredi 12 février 2010

Summer Breeze...

Je viens de me rendre compte d'un truc fou... Vous voyez le morceau Summer Breeze de Type O Negative ? Si hein, celui qui sauve à lui seul le film I Know What You Did Last Summer du naufrage total, le voilà :

 
Et bien je l'ignorais complètement, mais il s'agit en fait d'une reprise d'un morceau hippie des années 60, interpété par Seals & Croft dont moi non plus je n'avais jamais entendu parler. ça explique donc les paroles qui sont loin d'être gothiques...

Un futur candidat pour le top 2010 ?

En tout cas, s'ils mûrissent ce qu'ils ont pondu dans Rareform, After The Burial me parait bien positionné pour nous coller une bonne raclée cette année. Un des rares groupes sur Sumerian qui vaille la peine qu'on les suive, malgré l'air neuneu des deux gratteux...



/V\

Six Feet Under : "Graveyard Classics 3"

Tel un gros doigt tendu à l'intention d'une bande de blaireaux qui croient avoir tout compris au metal, Six Feet Under fait fi des critiques et nous sort un troisième volume des extraordinaires Graveyard Classics, sa collection d'albums de reprises. Le premier avait amusé, mais surtout énervé les "puristes" pensant qu'on ne peut pas toucher aux classiques et les torturer de cette façon. En réponse à ça, Six Feet Under a enfoncé le clou avec un deuxième volume qui allait plus loin encore en dénaturant le classique des classiques Back In Black d'AC/DC. Alors certes, le groove imparable du groupe, sa simplicité ultra-assumée, l'attitude, la voix et l'état d'esprit de Chris Barnes sont autant de raisons qui font que j'adore ce groupe, mais au delà de ça, je trouve cette démarche de retaper une troisième fois sur le clou de la reprise absolument brillante. Quelle meilleure façon d'envoyer chier tous ces gros cons ? Et en plus, les reprises sont excellentes. La recette n'a toujours pas changé, et les morceaux sont joués plus ou moins à l'identique, avec juste des tempos un poil plus lourds, un accordage plus bas, un groove de tous les instants, et la voix caverneuse de Chris Barnes qui, une fois de plus, fait des merveilles. Concentré sur le metal et le hard rock des années 80, le groupe massacre (mais c'est un compliment, vous l'aurez compris) les classiques de Mercyful Fate, Anvil, Metallica, Slayer, Van Halen, Exciter, Twisted Sister, The Ramones ou encore Prong. Les fans des originaux vont grincer des dents, et c'est bien fait pour leur gueule !

jeudi 11 février 2010

Bande d'inculques

J'ai l'habitude d'utiliser cette formule pour souligner votre ignorance, et je me rends compte qu'à part Séba, la plupart d'entre vous ne sait pas d'où ça vient. Un type m'a même corrigé dans les commentaires, c'était rigolo... A vrai dire, ça vient d'un reportage de l'émission Strip Tease, dont le héros est un skin liégeois à mourir de rire. Oui, je sais, c'est pas drôle les skins et tout ça, mais lui il est drôle, croyez moi. Grâce à ma copine Elsa, j'ai retrouvé le reportage en question, et écoutez bien le pote à Fabian expliquer pourquoi la culture européenne est en danger à 2'00'', ça vaut de l'or (et ça explique ma vanne). Le reste du reportage est à l'avenant, ce serait à mourir de rire si ce n'était pas aussi pathétique. Quoique, c'est à mourir de rire quand même en fait...

Gratos : Iron Thrones - "Visions Of Light"

Avant toute chose, l'album d'Iron Thrones n'est pas tout à fait gratuit. Son prix est libre, ce qui veut dire que c'est l'auditeur qui décide de ce qu'il veut payer pour écouter l'album, en ayant bien sûr la liberté de choisir de ne rien payer du tout. Pas de débat sur l'intérêt de la démarche, parlons plutôt musique. Iron Thrones pratique un death metal progressif très mélodique. Tellement mélodique qu'à mesure qu'on avance dans les chansons, on se demande s'ils ne devraient pas opter pour un chant clair. Attention hein, les growls sont très réussis, et je ne suis pas du genre à prétendre qu'on ne peut pas avoir un sens de la mélodie alternatif en beuglant comme un zombie, mais ici, les growls ne suffisent à mon avis pas à servir la richesse des compos et de leurs arrangements. Certes, sur les moments lourds, épiques et doomesques, ça colle à merveille, mais une alternance chant clair/growls aurait sans doute rendu l'ensemble plus digeste. Au delà de ça, l'album est très réussi, distillant des ambiances à la fois sombres et mélancoliques, voire doom par moments, tout en étant fortement influencé par les plans prog chers à Opeth ou Dream Theater. On dénote aussi quelques influences orientales de bon aloi de temps à autres (Cover Of Smoke), et un sens de la mélodie efficace qui ne rechigne pas à passer en acoustique (Wading...). Un album plus que solide donc, juste quelque peu plombé par la linéarité de son chant, mais agréable à écouter malgré tout. Décidez de son prix ici.

mercredi 10 février 2010

Eryn Non Dae. / Hacride : l'interview

Quand se présente l'occasion de mettre quelques questions sous le nez des musicos que vous appréciez, c'est déjà pas mal. Quand vous avez l'opportunité de le faire au guitariste d'un de vos favourite bands auteur d'un des meilleurs albums en 2009, c'est encore mieux. Quand vous pouvez le faire en même temps aux gratteux des vos deux groupes phares de l'année écoulée, c'est... :)

En muthafuckin' exclu pour Hail & Kill : l'interview croisée de Franck Quintin et Adrien Grousset, guitaristes chez Eryn Non Dae. et Hacride. Enjoy!


Hail & Kill: Bonjour à vous. Passage obligatoire pour commencer : l'histoire du groupe, les grands moments, vos origines, etc.

Franck: END. est né en 2001 et a à peu près 70 concerts à son actif (et oui seulement..snif) (rires) dont le HellFest 2007, le Bracara Fest et le Prayer Fest en 2009. Nous avons à notre actif un EP, The Never Ending Whirl Of Confusion (2005), et un album, Hydra Lernaia (2009), tous deux enregistrés au ConKrete Studio de Mobo. Nous avons été signés chez Metal Blade l'année dernière et tout va bien!


Adrien: Ba écoute, pour faire bref on est né en 2003 environ, nous avons trois albums à notre actif, plusieurs tournées dans les pattes, françaises et européennes, et nous sommes actuellement en train de promouvoir notre troisième album, Lazarus, qui est sorti en avril chez Listenable records… En fait je sais plus trop quoi dire, ta question est très vaste (rires).


H&K: Votre actualité immédiate est une grosse date au Bikini de Toulouse le 18 février prochain. Quelle est la signification de cette date pour vous? Comment s'y prépare-t-on? A quoi vous attendez-vous et qu'en espérez-vous?

F: La date où enfin les gens connaitront les morceaux car l'album est dans les bacs depuis Juin 2009. C'est une date très importante pour nous et ce pour plusieurs points : le Bikini quand même, et avec Hacride que nous aimons beaucoup dans le groupe. Première date ensemble enfin. On s'était seulement croisés au Hellfest 2007 car nous y jouions chacun et une fois également lors d'une de leur date toulousaine pour Amoeba, excellente d'ailleurs. Le concert sera filmé pour en faire quelque chose. Quoi? Peut être un clip live mais à la « Manu Ruffié », l'auteur de la vidéo « The Decline And The Fall » qui est spéciale on peut dire... donc on prépare ça en faisant deux sets à chaque répétition et on monte en pression la date approchant. J'espère que les gens répondront présents car l'affiche est excellente avec Emia et Nephalokia à nos côtés et que l'orga bosse dur sur cette date.

A: Je ne sais s'il y a une signification particulière, le Bikini est une salle mythique et nous sommes très content de revenir à Toulouse, l'accueil a toujours été très bon. Et puis on s'y prépare comme à chaque date. Que se soit sur une très grosse scène de festival ou que se soit dans une salle plus intimiste, l'envie de jouer reste la même en fait, le stress aussi :)…


H&K: Votre préférence va à la scène? Au studio? Aux deux? Y'a-t-il un meilleur endroit qu'un autre pour apprécier pleinement votre musique?

F: Les deux j'ai envie de dire. La scène pour la récompense des efforts fournis et la puissance que peut dégager le groupe. De voir aussi les fans vivre comme nous nous vivons notre musique sur scène, emportés très loin par celle-ci. Le studio me fait bien tripper aussi car tu t' immerges dans ta musique, tu cherches et enfin c'est la première fois où tu entends comment sonnent tes chansons avec un bon gros son! Un endroit pour apprécier pleinement notre musique?? Soit à burne dans une chaine hifi, soit nous à burne dans une salle de concert!

A: Ce sont deux aspects artistiques totalement différents, ce sont deux émotions, deux états d'esprit complémentaires. Le live c'est l'instantanéité, la spontanéité, c'est une performance éphémère alors que le studio sous entend une longévité. En clair quand on est en studio on ne rêve que de partir en tournée et quand on est en tournée on veut revenir en studio… nous adorons ces deux aspects du métier!!


H&K: Vous voit-on bientôt en Belgique?

F: Nous concernant, rien en vue malheureusement mais pour Hacride, oui je dirais! Isn't it Adrien??

A: Bien sûr, nous avons beaucoup joué en Belgique, nous adorons ce pays, nous nous y sentons bien et le groupe est assez populaire là-bas, donc pourquoi ne pas revenir?


H&K: Vous avez assez rapidement accédé au rang de fleurons de la scène française. Comment vit-on tout cela? Sentez-vous la pression?

F: Ah bon??? Tu me l'apprends... (rires). On est pas inconnus non plus mais, au vu du nombre de dates que nous faisons et même si Hydra Lernaia se vend bien, j'ai du mal à croire à ce statut. Mon quotidien est le même qu'il y a cinq ans (rires). La seule pression que j'ai et que le reste du groupe a, c'est de faire un second album aussi costaud mais différent du premier.

A: On le vit comme au tout début, il n'y a pas forcément de pression particulière, nous ne faisons que du rock nous ne mettons pas notre vie en jeu (rires)… Il faut toujours avoir la tête sur les épaules et se rappeler qui nous sommes et ce que l'on fait, du rock'n roll, et nous sommes là pour le partager avec le plus grand nombre de personnes, nous ne valons pas plus que la personne qui vient nous voir en concert et, plus encore, tu n'existes que par la présence de cette personne!! Si tu as toujours cette idée là en tête, tu peux vivre n'importe quelle situation!!!


H&K: Cette fameuse scène française a été longtemps le parent pauvre du métal européen. Comment expliquez-vous le revirement fulgurant qu'on a vécu ces dernières années, avec un Gojira entre autres ?

F: Le niveau des musiciens est excellent depuis quelques années donc, forcément, des groupes surgissent. C'est tant mieux car c'est vrai qu'avant il y avait Loudblast, Agressor et puis basta presque. Gojira a fait ouvrir les oreilles et les yeux à toute la sphère métal des pays étrangers. Qu'ils en soient remerciés!

A: Je ne sais pas, je ne crois pas à l'importance de la nationalité dans le succès et je ne crois pas que Gojira soit le porte drapeau de la scène française, ils réussissent parce qu'ils sont bons, pro et originaux. Qu'ils soient français ou finlandais, je crois que tout le monde s'en fout… Ça donne de l'espérance aux groupes français qui pensaient que le rock ne faisait pas partie de notre culture! Donc je n'ai pas forcement d'explication rationnelle à cet intérêt nouveau des médias sur les groupes français, peut être cherchent-ils justement à mettre le doigt sur une "french touch"? Nous le vivons de l'intérieur, donc avec peu de recul au final...

H&K: Des groupes français à nous conseiller?

F: Simplixity, Ananta, JenX, Ethersens, Minus Human.

A: Mistaken Element, Trepalium, Klone, Nothingness… entre beaucoup d'autres!

H&K: Quelles sont vos principales influences personnelles? Et celles du groupe?

F: J'ai grandi avec Metallica et son Master Of Puppets. J'avais 12 ans quand il est sorti et j'ai pris ma fessée comme jamais. Incroyable en 1986 d'avoir cette qualité musicale. Ensuite, j'ai adoré Sepultura, Machine Head, Fear Factory... que des groupes ricains en fait! (rires). Pour le groupe, Neurosis, Meshuggah sont les deux influences majeures pour END..

A: Ça va du blues au classique, en passant par le rock 70's et par l'electro… c'est très divers!


H&K: Votre musique est lourdement basée sur les ambiances plutôt que sur des prouesses techniques. Comment et pourquoi arrive-t-on à ça?

F: Parce que c'est ce qui nous fait vibrer! Les ambiances te font voyager car elles ont le « pouvoir » de raconter une histoire au travers de notes. Notre côté technique nous sert à apporter de la puissance et non à faire de la branlette si je puis m'exprimer ainsi... (rires)

A: La prouesse technique ne sert à rien si elle ne sert pas la musique! La musique est un vecteur d'émotions, balancer des soli à 300 bpm n'apporte aucune émotion particulière, cela montre que tu es rapide, propre et mégalo (rires)! Je pense que, tout comme END., nous cherchons à faire voyager les gens dans un monde que nous avons essayé de créer de toute pièce.

H&K: Avec des morceaux comme To Walk Among Them pour les uns ou Pure pour les autres, le progressif est un élément majeur dans vos morceaux. Difficile de vous exprimer en dessous d'une certaine durée?

F: On essaie mais c'est vrai qu'on a tellement de choses à raconter dans nos morceaux qu'à chaque fois on est pris au piège. C'est à cause de ces foutues ambiances!(rires)! Il faut le temps qu'elles s'installent! Mais on se force justement pour le prochain à ne pas faire que des périples. On verra si nous y sommes arrivés!

A: Tout dépend de ce que tu veux exprimer. Nous avons des morceaux plus courts mais qui ne racontent pas la même histoire, la durée n'est pas non plus un critère de qualité mais cela nous permet de nous exprimer librement, sans aucune barrière. Nous n'avons pas à respecter la dictature du format 3'30"!! Nous faisons ce que bon nous semble :)

H&K: Quelle est votre méthode principale de composition au sein du groupe?

F: Un très gros travail à la maison avec nos boîtes à rythmes et nos papiers. On amène le « gros » du morceau au local et ensuite on travaille dessus des heures durant. Ensuite, chacun de son côté travaille sur les bases du local. Mika, arrivé une grosse année avant de rentrer au studio, nous a apporté le côté spontané tout en étant capable de trouver des idées et riffs au local. Cela donne un mélange cérébral/spontané très intéressant qui s'est retrouvé sur un morceau comme Through Dark Skies par exemple. Nous essayons d'aller encore plus dans ce sens pour le prochain.

A: Je compose l'ensemble de la musique. J'essaye de proposer aux autres membres du groupe une maquette la plus finie que possible de manière à ce qu'ils puissent y réfléchir de leur coté, c'est une manière de se focaliser sur le peaufinage. C'est un gain de temps aussi (enfin pas pour moi (rires)), nous arrivons en studio avec l'ensemble du cd dans la tête et déjà bien mûr!!

H&K: Pour les plus geek d'entre nous, vous pouvez nous décrire votre matos?

F: Deux superbes guitares Gibson Les Paul Baritone qui sonnent du feu de dieu. Une tête Rivera modèle Knucklehead avec un caisson Mesa-Boogie équipé de Vintage 30. Niveau pédales d'effets : delay, flanger, pitchshifter et un e-bow depuis peu. Oh, j'allais oublier. Un accordeur quand même! (Hahaha)

A: Je joue sur Bogner Uberschall, Orange rocker, line 6, tc electronic pour la partie multi-effet, je dirige le tout par midi. Je suis également endorsé par Jackson Guitars et j'ai une signature Clain, un luthier français. Niveau pedal board, je reste classique : wha-wha, whammy accordeur…


H&K: Avec Internet qui est désormais incontournable, comment organise-t-on la promo? En la matière, quelles sont vos relations avec Metal Blade et Listenable?

F: Niveau promo avec MB, rien à redire... le cd est très bien distribué, les interviews s'enchainent et on a même du mal à suivre parfois (rires). Hydra Lernaia est chroniqué dans tous les gros magazines, webzines. Aussi bien MB US que MB Europe répondent à nos moindres questions. Rien à redire. Ensuite, je travaille de mon côté tous les jours pour continuer à développer la notoriété du groupe.

A: Nos relations avec Listenable sont très bonnes, ils ont beaucoup fait pour nous, ils nous aident à grossir… c'est un excellent label qui favorise l'expression artistique plutôt que le business, puisqu'ils savent que si leurs artistes sont libres ils pourront sortir des albums originaux!! Niveau promo je dois t'avouer ne pas tout suivre tout le temps :), le label s'en occupe pas mal mais notre manageuse fait du très bon taff aussi, ainsi que Ben (basse) qui s'occupe de la communication Internet en partie!

H&K: Tout cela va évidemment de pair avec le téléchargement illégal, qui est aujourd'hui largement répandu. Votre position vis-à-vis de cela?

F: Ben moi je suis un vieux con car j'ai commencé par acheter des vinyls quand même (rires)! Il me faut l'objet, le visuel, les paroles pour voir où le groupe a voulu en venir et m'immerger dans son univers... il faut bien savoir que le téléchargment illégal TUE le groupe. Point barre. Déjà que, pour un groupe, de plus oeuvrant dans le metal, c'est pas facile avec les ventes d'albums, merch', cachet. Alors là oui, tu le tues direct!

A: C'est dur d'avoir une position tranchée sur le sujet, je me permettrai donc de juste prendre le contrepied de se qu'on a l'habitude d'entendre à la radio ou à la télévision. Le téléchargement ne tue pas l'artiste! Il tue le CD très certainement mais pas celui qui le conçoit. Internet fait du mal aux maisons de production qui se sont engraissées pendant des dizaines d'années sur le dos des artistes qu'elles signaient. Un groupe de musique, en règle générale, ne perçoit pas plus que 15 à 20 pour cent du prix de revient d'un CD. Pour un CD vendu, l'artiste touche donc entre 80 centimes et 1,20€… le CD en vente coute combien déjà? 20€? Plus? Je pense que tu vois où je veux en venir, le musicien doit jouer pour vivre, c'est son métier qui veut ça, le CD n'est qu'un produit… je ne cautionne pas le téléchargement illégal, mais il y a une juste mesure. Que Madonna ou Placebo (entre autres) s'en prennent aux "téléchargeurs" est une vaste blague, ce sont ces personnes mêmes qui viennent à leurs concerts et achètent leur tee-shirt, ce sont donc ces mêmes personnes qui les font vivre et exister!


H&K: Vous avez de nouveaux morceaux en gestation? Quels sont les plans pour le futur? On peut déjà se mettre à baver?

F: Oui! Nous sommes à peu près au milieu du processus de composition. Tu vas baver car je peux te dire que nous allons jouer un nouveau morceau au Bikini! Pour les plans futurs, rien de très important. Des dates isolées, pas de festivals. Fuck!

A: En travail, mais c'est difficile de se concentrer sur un nouveau projet alors que nous sommes encore en pleine tournée, nous allons avoir besoin de temps… nous continuerons à tourner jusqu'aux festivals d'été, après nous verrons pour septembre s'il faut faire une pause de manière à enclencher le processus de composition!

H&K: En vous remerciant, on vous laisse la parole pour conclure...

F: Merci à toi et je souhaiterais remercier des personnes qui travaillent dans l'ombre du groupe et qui le font vivre : Annelise, Pierre, Bertrand, Sandra, Daniel.

A: Merci à toi pour cette interview, et encore désolé pour l'attente :) (NDLR : pas de blème!)

Johnny Cash : Ain't No Grave (preview)

J'en ai déjà parlé, un sixième volume de la série des American Recordings initiée en 1994 par Johnny Cash, et produits par Rick Rubin, s'apprête à voir le jour. ça sortira le 26 février, le jour de son 78ème anniversaire, jour où les fans sont invités à ne porter que du noir en hommage au Man In Black. La chanson-titre est disponible, il s'agit d'une version d'un chant traditionnel américain, Ain't No Grave. Comme tous les enregistrements de Johnny Cash en fin de vie, sa voix en dit tellement long que je ne vais rien dire...

Get in the ring mutherfucker !

Vous connaissez évidemment tous Trevor Strnad. Mais si... c'est le beugleur du Black Dahlia Murder dont on vous a déjà parlé ici et .
Toujours en tournée avec une tripotée d'autres poinçonneurs de partition, le Trevor nous démontre ici qu'il maitrise l'uppercut aussi bien que les vocalises deathcore lorsqu'un stage diver a le malheur de l'approcher d'un peu trop près. Fun.

Morale : never argue with a frontman whose name has four consonants in a row...


The Link : EP

Découverts en ouverture de Channel Zero en janvier dernier, le moins qu'on puisse dire est que j'ai été impressionné par The Link. L'oreille distraite que j'avais jeté sur leur MySpace avant d'aller au concert avait suffi à me donner fort envie de les voir sur scène, et je n'ai pas été déçu de faire des pieds et des mains pour qu'on soit (presque) à temps dans la salle. Le groupe a largement été à la hauteur de mes espérances, la qualité indéniable de leurs compos étant rendues à merveille par le groupe, soudé, efficace et ultra au point sur scène. J'attendais donc de pouvoir écouter leur EP avec impatience, et une fois de plus, The Link m'impressionne ! Les cinq compos de l'EP sont toutes à tomber par terre d'efficacité, leurs structures complexes aux polyrythmes hyper présents se mêlant avec une grâce rare dans ce style à un côté catchy qui permet de ne jamais lasser l'auditeur. La production est impeccable, on a véritablement affaire à un vrai  EP, et pas à une démo de mecs qui friment. Le son est limpide, sans artifices, les compos se passant volontiers d'atours superflus. Reste le chant, et c'est sans conteste un des atouts majeurs de ce groupe. Gregory Staub a une voix à tomber par terre, d'une aisance incroyable, qui évite intelligemment l'écueil good cop/bad cop par une grande variété, aussi bien dans ses gueulantes que dans son chant clair, tout en ayant un placement rythmique hors norme, mais ultra-efficace. Bref, si on s'en tient à la musique, The Link a toutes les cartes en main pour devenir énorme, et je dis pas ça parce qu'ils sont belges. La première partie de Channel va déjà leur donner un peu plus d'exposition, et je ne peux que vous inviter à aller les voir sur scène, ça vaut vraiment le détour. Ils seront à l'Oug'Rock en juillet prochain (pour les liégeois), mais ils ont plein de dates qui sont en train de tomber un peu partout en Belgique, et même une en France, les détails sont ici. Je vous laisse avec des vidéos de leur prestation impressionnante à l'AB, le 23 janvier dernier.

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The Haunted World Of El Superbeasto

Comme annoncé, j'ai donc vu le cartoon réalisé par Rob Zombie. Dans l'univers de Rob Zombie, la référence appuyée est reine. Depuis toujours, il adore partager ce qu'il aime au travers de son art, c'est sans doute sa marque de fabrique la plus évidente. Ce qui explique que je voue une admiration sans borne à ce type, c'est que quel que soit le domaine artistique ou il s'exprime, les références me parlent à mort. En musique, au cinéma, et maintenant avec le dessin animé, Rob Zombie a trouvé le terrain de jeu idéal pour laisser libre cours à son imagination débridée et il profite à fond de la liberté que lui laisse le médium choisi. Le résultat est survolté, ultra rythmé, ultra drôle, parfois super lourd, mais c'est fait avec tellement d'amour et de bonhomie qu'on ne lui en veut pas. Le pitch du film est le suivant : El Superbeasto est une star mondiale sur le retour, tellement imbu de sa personne qu'il est le seul à ne pas se rendre compte qu'il est un peu has been. Super héros à ses heures perdues, il s'attelle à retrouver la trace d'une strip teaseuse enlevée pour le compte de Dr. Satan, qui compte bien l'épouser de force afin de devenir surpuissant et de dominer le monde. Pour ce faire, il est aidé par sa soeur, la sexy Suzie X, et de son robot à tout faire lubrique. Le tout emballé dans un univers déjanté fait de catch mexicain, de strip teaseuses, de gorilles, de zombies nazis, de loups garous nazis, de la tête de Hitler, de références et autres clins d'oeil à Halloween, Alien, Carrie, et de caméos de Captain Spaulding et d'Otis, et la liste est sans fin. Appuyé par des chansons hilarantes de bout en bout, le film est un pur divertissement totalement réussi, à mille lieues du cartoon porno de bas étage que je craignais de voir à priori. Je vous le recommande donc chaudement, en version originale il va de soi !
[EDIT : J'ajoute un petit extrait qui illustre à merveille à la fois l'esprit du film et l'excellence drôlistique des chansons]

mardi 9 février 2010

Beavis & Butthead vs. Morbid Angel

J'ai bien apprécié la suite d'orgasmes auditifs en forme de rétrospective de Morbid Angel proposée hier par Ercan. ça m'a rappelé plein de souvenirs de ma jeunesse, en particulier God Of Emptiness, parce que Covenant est mon album préféré de Morbid Angel, mais aussi parce que ça m'a rappelé une de mes séquences préférées de Beavis & Butthead, qui se gaussent (gentiment hein Ercan, pas taper) du clip. J'adore le "Was that a bear ?" qui suit le cri d'ouverture (0'12"), et l'imitation de Butthead de la voix gothique me fait mourir de rire (1'17"), je m'en rappelle comme si c'était hier...

Le clip de la semaine : Textures - "Awake" (2008)

L'excellent groupe hollandais se cherche un nouveau chanteur, celui qu'on voit sur ce clip ayant jeté l'éponge. Dommage, il est excellent.


Creature With The Atom Brain : "Transylvania"

 
Fût une époque où on aurait dit qu'il était quasi-impossible d'avoir un groupe belge de rock alternatif qui ne soit pas lié d'une manière ou d'une autre à dEUS. Qu'on aime ou pas, on ne peut que reconnaître que le groupe au line-up à géométrie variable foisonne de talents qui s'expriment dans des dizaines de groupes à travers tout le pays, et parfois au-delà. Creatures With The Atom Brain n'a qu'un très lointain attachement à dEUS, mais il est là, puisqu'il s'agit d'un side project du claviériste de Millionnaire, qui compte en son sein un ancien guitariste des stars anversoises. Cet attachement se ressent aussi un tout petit peu dans la musique pratiquée par le groupe, une "patte" commune à toute cette scène, mais qu'on distingue à peine dans ce cas-ci. Creature With The Atom Brain va bien au-delà de cette étiquette en tout cas, et je mets quiconque au défi de les identifier comme "groupe belge" à l'écoute de ce très riche Transylvania. Si le mot "stoner" n'était pas aussi galvaudé, je l'utiliserais volontiers, mais un stoner qui ne doit rien à la frange métallique du style, et qui lorgne volontiers vers le côté classic rock du genre, dans l'approche des compos et le son de guitare. Ce côté rétro seventies est largement accentué par les influences psychédéliques du groupe, on sent leur amour de Blue Oyster Cult au travers de tout l'album, notamment dans l'utilisation des harmonies vocales caractéristiques du groupe (Spinning The Black Hole en est un exemple frappant). Malgré tout, on ne peut pas non plus les caser dans la catégorie des revival groups, leur son restant malgré tout moderne, et assez proche d'un Queens Of The Stone Age par moments, comme sur Lonely Light, qui voit Mark Lanegan (des Screaming Trees, bandes d'inculques) jouer les invités de luxe. Car ils ont l'air d'avoir une bonne réputation internationale, les bougres. Outre cet invité de marque, ils ont aussi été choisis par Jerry Cantrell en personne pour assurer la première partie de la tournée nord américaine d'Alice In Chains, rien que ça... Je me demande même si Alice In Chains n'a pas un peu beaucoup écouté l'album avant de composer When The Sun Rose Again sur leur dernier album, tant les ressemblances sont troublantes. 
Transylvania est donc un très bel album, très agréable à écouter dans la catégorie "super-pas metal", et que je vous recommande chaudement. 


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lundi 8 février 2010

Orgasmes Auditifs : l'Ange Morbide

Morbid Angel, j'adore. C'est gigantesque, Morbid.
Fondateurs du death, musicalement géniaux, personnages mythiques, bande son de mon adolescence (mon premier album acheté, en 1991, fut Altars Of Madness. En K7 :) ), tout y est pour se concocter un mini échantillon assez représentatif de la puissance de ces anges de l'enfer. Alors planquez les bonnes sœurs, retournez les croix et sortez l'eau bénite, on y va...

Chapel Of Ghouls, d'Altars Of Madness justement. Pierre angulaire du premier album et moment incontournable sur scène : le solo qu'y bidouille l'inimitable Trey Azagthoth juste avant ce break qui me donne encore et toujours des frissons. De 3'24" à 4'14".


Blessed Are The Sick, second opus (nommés dans l'ordre de l'alphabet) est différent. Plus mature, plus inventif, plus froid, plus effrayant... C'est à partir de là qu'arrivent ces petits intermèdes instrumentaux disséminés entre les morceaux et qui vont devenir une marque de fabrique. On a ici le meilleur d'entre eux, suivi d'un de leurs meilleurs titres, Days Of Suffering, attendu en concert comme la pluie dans le désert, notamment à cause du rugissement bestial qu'assène David Vincent à 1'59". Tout le titre est de toute façon énorme.



Troisième plaque : Covenant, immense classique. On bouffe ici un autre titre phare, God Of Emptiness, avec son clip de grande classe qui va rappeler les réveils difficiles du lundi à tous les aficionados du Headbanger's Ball. Nouveau beuglement du Dave à 0'20" et finale démentielle à partir de 3'15". On tombe à genoux, Dave. Sans hésiter!



On va terminer (toute vie sur Terre) sur ce qui termine Domination et vous laisse en transe derrière vos yeux révulsés : Hatework, la plus fabuleuse démonstration de vocalise death qui soit, à déguster ici sur fond de dévastation si joliment humaine.


Ultimate Universal Top Album : 1987

Difficile de se remettre de l'année 1986 qui a vu la sortie quasi-simultanée de Master Of Puppets et Reign In Blood qui, chacun à leur façon, ont redéfini le thrash, le metal, la musique, le monde. 1987 se distingue par un creusement de l'écart entre les extrêmes, le death pointant le bout de son nez diabolique, et le hard rock FM explosant avec Def Leppard, Motley Crue et Whitesnake qui poussent le concept dans ses retranchements les plus gays.
  • Anthrax : "Among The Living"

    Voilà, le troisième album à entériner, si besoin était, le mouvement thrash au sein du panthéon des style de musiques les plus cool de l'univers, sort quelques semaines après les deux autres. L'approche d'Anthrax est unique en son genre, mélant à son thrash insolent et rapide à la fois des choeurs de bûcherons et un sens de la mélodie servie par un Joey Belladonna au sommet de sa forme. Du grand art...
  • Carnivore : "Retaliation"


    Totalement inconnu au bataillon avant l'avènement de Type O Negative, Carnivore est l'"autre" groupe de Peter Steele, dans lequel il pratiquait un style plus rentre dedans, presque thrash, mais on sentait déjà (surtout sur cet album-ci) des influences darko-gothiques qu'on retrouvera dans les meilleurs albums de Type O plus tard. 
  • Death : "Scream Bloody Gore"

    Même si c'est Possessed qui a sorti un morceau appelé "Death Metal" dès 1984, on ne peut décemment pas attribuer la paternité du style à quelqu'un d'autre que Chuck Schuldiner. Scream Bloody Gore a ouvert des portes que personne n'avait encore jamais osé approché. Rien que pour sa valeur historique, le premier album de Death se DOIT de figurer dans la discothèque de tout qui se prétend fan de death metal. Au delà de ça, l'album est excellent, n'a pas pris une ride, et contient un classique absolument ultimissime : Zombie Ritual.
  • Def Leppard : "Hysteria"

    Dans un registre quelque peu différent, Def Leppard a lui aussi droit à son album historique, Hysteria repoussant les limites de la tapettitude dans le metal. Mais n'empêche, personne ne peut résister à un morceau comme Pour Some Sugar On Me.
  • Guns n'Roses : "Appetite For Destruction"


    Il y a pas des masses d'albums qui ont véritablement changé ma vie. Et Appetite For Destruction en fait indéniablement partie. C'est avec cet album que je suis définitivement tombé dans une casserole pleine de métal en fusion dont je ne suis pas encore sorti. 21 ans après que j'ai posé mes frêles oreilles dessus (oui, je ne l'ai eu qu'en 89), j'aime toujours autant cet album, qui n'a pas pris une seule ride, sur lequel il n'y a absolument rien à jeter, même pas la cowbell, c'est dire...
  • Faith No More : "Introduce Yourself"

    Même s'il a été complètement oblitéré par le talent inouï de son successeur, Chuck Mosley fait un travail remarquable sur le premier album d'un groupe déjà très prometteur à l'époque. En 1987, l'album contient déjà tout ce que la fusion, puis le nu metal, allait nous fournir jusqu'à l'indigestion. La différence, c'est qu'Introduce Yourself n'a pas pris une ride.
  • INXS : "Kick"

    Petit détour par le côté pop rock de la force. J'avoue que la présence de cet album dans ces pages tient plus de la nostalgie de son auteur, puisqu'il s'agit d'un des tout premiers 33 tours ayant été en ma possession, et que du coup je l'ai tellement usé que je ne peux pas m'empêcher de tiquer quand j'en entends un extrait sur lequel on n'entend pas les grattes de mon disque à moi.
  • Kiss : "Crazy Nights"

    J'avais promis que je n'ommettrai aucune sortie de Kiss dans cette série, et je m'exécute. Cela dit, je veux bien reconnaître que Crazy Nights ne fait pas véritablement partie des chefs d'oeuvre indispensables du groupe. Mais bon, ça reste mieux que tous les groupes de merde que vous écoutez.
  • Sepultura : "Schizophrenia"

    Toujours pas débarassé de son côté amateur, Sepultura fait pourtant preuve d'une maîtrise impressionnante sur son deuxième album. Le son n'est certes pas terrible, la précision n'est pas toujours de mise, mais n'empêche : quelle grosse baffe dans la gueule !
  • Suicidal Tendencies : "Join The Army"

    Après un premier album novateur à l'époque, Suicidal Tendencies enfonce le clou et penche un peu plus du côté métal de leur punk crossover enlevé. L'album reste aujourd'hui encore un des meilleurs de toute leur discographie, avec des incontournables comme le morceau-titre, War Inside My Head ou A Little Each Day, des morceaux comme on n'en fait plus !
  • Testament : "The Legacy"


    A l'instar de Megadeth, les fans de Testament ne sont pas d'accord quand il s'agit de désigner le meilleur album du groupe. The Legacy fait partie de ceux qui sont le plus fréquemment cités, et c'est vrai que c'est un putain d'album !
Et je ne peux décemment pas vous laisser partir sans mentionner les sorties, en 1987, d'albums aussi divers et variés que Aerosmith (Permanent Vacation), King Diamond (Abigail), Manowar (Fighting The World), Motley Crue (Girls, Girls, Girls), Sick Of It All (Sick Of It All), Whitesnake (1987), et même Michael Jackson (Bad).

    Down : le DVD pour bientôt !!

    Ayé, on sait enfin que le DVD de Down sortira en mars prochain (le 7 ou le 23 selon les sources), qu'il s'appellera Diary Of A Man Band, et qu'il contiendra un documentaire de deux heures, un concert, et un CD au contenu non encore déterminé... Miam !

    Les sorties de la semaine

    • Shining : "Blackjazz"
      Je pensais avoir affaire au Shining suédois que Phil m'avait fait découvrir l'année dernière et qui faisait peur avec ses lames de rasoir et tout ça. Il s'agit en fait d'un homonyme norvégien, dont le style se situe quelque part entre électro, black metal, et free jazz. C'est super bizarre. Très bien fait, mais trop barge pour moi.
    • Living Sacrifice : "The Infinite Order"
      Du thrash-death dont la pochette laissait espérer quelque chose d'un peu plus passionnant. Ici, il ne se passe pas grand chose.
    • Aborted : "Coronary Reconstruction" (EP)
      Le death des belges d'Aborted est ultra technique, ultra brutal, et ne laisse pas la place au moindre plan core à deux balles. Cela dit, trop is te veel un peu à mon goût, et là y en a beaucoup. Mais si vous aimez quand c'est TRES technique et que ça va TRES vite, c'est pour vous.
    • Through The Eyes Of The Dead : "Skepsis"
      Ah ben en parlant de très vite et très technique... Through The Eyes Of The Dead a la particularité de jouer de la grosse caisse avec une quadruple pédale, utilisant une technique spécifique qui fait que ça blaste dans tous les sens. C'est donc très impressionnant, mais à part ça, c'est du deathcore. Du bon deathcore, mais du deathcore.
    • Freya : "All Hail The End"
      J'avais été fort déçu par le come-back de Earth Crisis, sous forme d'un album qui faisait bien pâle figure face à l'énorme Slither sorti en 2000, lui préférant un retour aux sources hardcore pur et dur des débuts du groupe. Et si c'était du côté de Freya qu'il fallait désormais regarder ? En tout cas, avec cet album, le groupe, dont le chanteur est celui d'Earth Crisis, lorgne clairement du côté d'un metal bien plus complexe et varié que du côté hardcore de la force. De là à dire que All Hail The End est le digne successeur de Slither, il y a un énorme pas que je ne franchirai pas, mais il est clair que dorénavant, je surveillerai Freya de plus près qu'Earth Crisis.
    • Hellfueled : "Emission Of Sins" (2009)
      Fût un temps pas si lointain où je défendais Ozzy Osbourne contre vents et marées. Mais virer Zakk Wylde a été le coup de grâce, et donc je ne me prive plus de ne voir en lui qu'un vieux croûton malhonnête et régi par sa femme et les $$$. J'écouterai son prochain album, mais il faudrait un miracle pour qu'il me plaise. Pourquoi je parle de ça ? Parce qu'Hellfueled pompe allègrement dans la discographie solo de Ozzy, en y apportant une touche de crédibilité qui fait cruellement défaut au papy.

    dimanche 7 février 2010

    News Of The World

    • Them Crooked Vultures va encore enregistrer un album cette année. Il s"intitulera soit "Il Faut Battre le Fer Tant Qu'il Est Chaud" ou encore "Notre Bassiste n'est Plus Tout Jeune".
    • Ozzy va finalement laisser ses fans choisir le titre de son nouvel album. Je propose : "Rien à foutre fallait pas virer Zakk"
    • L'ancien chanteur d'Alter Bridge accompagnera Slash sur les routes. Il est certes moins bonne que Fergie, mais bon, il chante pas pareil non plus.
    • Life Of Agony joue à l'AB le 3 avril prochain, et y jouera l'intégralité de River Runs Red !! Je me laisserais limite tenter si c'est pas déjà sold out. Bon, je viens de vérifier, c'est pas sold out, mais c'est Aqme qui ouvre, donc si j'y vais, je serai en retard...
    • Forever Dead est le titre du nouveau morceau de Sevendust disponible sur leur page MySpace. Comme VinZ est la seule personne que je connaisse et qui ait jamais apprécié ce groupe, je le laisserai juger, et ne vous dirai donc pas que je trouve ça chiant.
    • Malgré un communiqué optimiste de son guitariste, SerpentCult, l'excellent groupe de stoner/doom bien de chez nous va avoir du mal à se remettre du départ de son excellente chanteuse. Ils sont officiellement partis dans un trip où ils vont finir leur album en cours avec des guests, mais ça sent fort le caca pour le groupe, et c'est bien dommage.

    Rob Zombie on tour !

    Ce matin j'ai enfin pu crier mon amour pour le dernier album de Rob Zombie que je trouve juste excellent ! Et en me baladant sur son site, je vois ça :
     
    Voudrait-ce dire que Rob daignerait enfin bouger son gros cul et venir honorer l'Europe de sa présence ? Chose qui n'est plus arrivée depuis le temps de White Zombie ? Rien n'est moins sûr, puisque jusqu'à preuve du contraire, Rob Zombie considére que le monde s'arrête au Nouveau Mexique, destination la plus exotique de sa tournée, so far... Mais bon, ptete que d'autres dates vont se rajouter et qu'il va venir au Graspop le même jour que Kiss, les Guns, Soundgarden, Crowbar et Exhorder hein...

    Rob Zombie : "Hellbilly Deluxe 2 - Noble Jackals, Penny Dreadfuls and the Systematic Dehumanization of Cool"

    Après une intro cauchemardesque et heavy à souhait, l'album s'ouvre sur un tube Zombiesque en puissance, Jesus Frankenstein, qui contient tous les gimmicks qu'on attend de lui, et un refrain absolument irrésistible. Le ton est donné, Rob Zombie revient en force. ça continue avec Sick Bubblegum, le premier single, lui aussi hymnesque à souhait et qu'on retient dès la première écoute. What? enfonce le clou, avant qu'un Mars Needs Women ne change un peu la donne et propose une intro acoustique hors du commun dans la musique de Zombie
    Il est très fort, Rob Zombie. Il parvient, en l'espace de 4 chansons, à réinventer le son qui le caractérise, sans jamais le trahir, en laissant toujours une place prépondérante aux références appuyées qui constellent l'ensemble de son oeuvre. Et elles sont nombreuses, les références. Sur cet album, on entend du funk des années 70 (Mars Needs Women et son son de guitare emprunté au Superstitious de Stevie Wonder), de la surf, du white rock et du psychobilly (Werewolf Women Of The SS), du metal indus (What?), du classic rock (Werewolf, Baby), du heavy presque doom (Virgin Witch), voire du rock psychédélique (le vocoder sur Cease To Exist). Mais ce qui tue, c'est que l'ensemble est d'une cohérence totale, on n'a jamais l'impression qu'il bouffe à tous les rateliers et s'éparpille. Le travail sur les guitares est impressionnant, on se demande vraiment ce que foutait John 5 chez la grosse Marilyne tant ce type sait tout jouer. Bref, l'album est une totale réussite. D'une richesse inouïe, il sonne indéniablement comme du Rob Zombie, et malgré ses références passéistes multiples, est malgré tout d'une modernité absolue. L'album se termine sur un solo de batterie et de percussions absolument dantesque auquel Zakk a tout de suite accroché. Or, Zakk écoutait du rock'n'roll alors qu'il était encore dans le ventre de sa mère, c'est dire si ce gamin est une référence en matière de trucs cool. Et s'il y a bien un mot qui résume Rob Zombie, c'est celui là : cool !