samedi 6 juin 2009

On prend les mêmes et on recommence...

Killswitch Engage c'est un peu les AC DC du metalcore, c'est todi la même chose, mais qu'est-ce que c'est bon !!! Le nouveau clip de l'excellentissime nouveau single : "Starting Over".
Vivement le reste !!


Primal Fear : "16.6 (Before The Devil Knows You're Dead)"

J'ai un fort à priori concernant le heavy metal traditionnel. Les voix haut perchées pleines de trémolos, les rythmiques en cavalcade, les solos à mille doigts et les thématiques genre chevalier qui se bat contre les vilains dragons, c'est pas vraiment ma tasse de thé... Pourtant je sais que du coup je passe sans doute à côté de pleins de chouettes trucs... J'ai snobé Iron Maiden jusqu'à ce que je les voie en live et vu que je me suis pris une des plus grosses claques de ma vie, j'ai bien dû réviser mon jugement... Il y a aussi les vieux Priest, et plus près de nous des Nevermore, Morgana Lefay ou même Iced Earth qui sont difficilement critiquables en terme de Metal de haute qualité...
De là à dire que Primal Fear joue dans cette cour, c'est un pas énorme et pas crédible que même moi, malgré le ramassis de conneries que j'écris, je n'oserai pas franchir. Force est de constater malgré tout que ce 16.6 est de toute bonne facture. On y retrouve certes un côté mélodique exacerbé parfois un peu cliché, mais la qualité des riffs est là, et le mot Heavy prend ici tout son sens... Les compos sont souvent plus proches de Judas Priest, voire de Fight (le premier album of course), que de Sabaton. J'ai même cru déceler par moments un côté un peu hard rock 80's, et l'une ou l'autre power ballad pas terrible mise à part, l'ensemble est somme toute assez agréable à écouter... Pour les fans du genre, je présume que ça va vite devenir un incontournable, mais pour les autres ça mérite un jet d'oreille, alors faites-vous plaisir...



mercredi 3 juin 2009

Marilyn Manson : "The High End Of Low"

S'il y en a un qui peut bien remercier la grosse Marilyne, c'est Chris Cornell... Enfin un album qui vient rivaliser de médiocrité avec la bouse Cornélienne et vient lui tenir compagnie dans le fond du classement des disques impossibles à écouter en entier... Ah il en aura bien profité hein de sa notoriété le Manson : les putes, la coke, et vas y que je te montre mon cul sur scène et que je suis l'ultime rebelle gnagnagna... Mais maintenant c'est fini hein ma p'tite dame, va falloir rendre les clés, parce que sur album, c'est de pire en pire... A la limite, on pouvait encore mettre la médiocrité de son précédent album sur le compte de son gros chagrin d'amour, tout triste qu'il était de s'être fait plaquer par sa grosse vache de strip teaseuse (Dita Von Teese, pour ceux que ça intéresse), restée avec lui juste assez longtemps pour qu'on retienne son nom autrement que : "ah ouais la grosse vache de strip teaseuse qui sort avec Marilyne"...
Mais là, en 2009, pas d'excuses, il est juste mauvais, plus personne n'est impressionné par son look à la con et ses allures de Diva, plus personne n'est choqué par son propos (oh mon dieu il dit fuck sur 2 chansons !!), et plus personne ne cherche de créativité dans ses chansons, si tant est qu'il y en ait jamais eu... La seule chance qui lui reste de gagner un peu de sousous pour se racheter un stock de rimmel, c'est de nous ressortir la sacro sainte reprise d'un morceau des années 80, enfin s'il en reste qu'il n'a pas déjà fait en utilisant à chaque fois la même recette... Parce que la sur cet album je vois vraiment rien à sauver... Et même les phrases qui rassurent -"ouais c'est pas bien mais c'est toujours mieux que le dernier Cornell"- ne marchent pas ici... Je vais pas mettre de lien vers cette daube, mais je vous laisse profiter de la médiocrité de la pochette quand même :

Amorphis : "Skyforger"

Amorphis pratique un rock metal gothique un peu à la manière de Paradise Lost, en tout cas du Paradise Lost pré-Depeche Mode-like, avec une touche épique d'assez bonne facture. Un style qui en général m'en touche une sans faire bouger l'autre, mais là il faut bien reconnaître que c'est vachement bien torché, que les compos tiennent super bien la route, que les passages couillus, voire death, ne manquent pas, et que le chanteur a une voix incroyable, aussi bien en clair qu'en gueulante death, ce qui est assez rare (sauf chez Opeth, mais Opeth est un groupe à part, on en reparlera...).
Un album assez plaisant donc, d'un groupe que j'ai découvert avec cet album, mais je jetterais bien une oreille sur les autres pour voir un peu...





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Mississauga back on stage !!

Hey !! Vous savez quoi ? On est de retour sur scène, et ça va chier !!! Comme promis, fini les guitares à trous qui font pas de bruit et les tabourets sur scène, c'est à grands coups de chaîne de tronçonneuse et de batte de base ball à clous que Mississauga effectue son retour sur scène, presqu'à la maison puisqu'on a décidé de démonter une fois encore ce bon vieux Smile...
En plus, y aura Zero Sugar avec nous, et Zero Sugar est un groupe qui vaut la peine d'être vu, faisez moi confiance...
Et encore en plus, le chanteur à Mississauga risque bien de fêter son anniversaire aux alentours de vers les minuit, par là. Donc il sera saoul, et donc y aura du spectak...
Bref, ce serait dommage de pas faire le déplacement ce samedi 13 juin au Smile dans le carré. En tout cas, comme dirait Piki, moi j'y serai :)

http://www.myspace.com/mississaugabe
http://www.myspace.com/zerosugarmusic

mardi 2 juin 2009

Ce site web peut nuire à votre vie professionnelle

Dites, rien à voir avec le retour bienvenu des chroniques du Butt, mais je ne résiste pas...

AVERTISSEMENT : si vous êtes au boulot et que ça ferait mauvais genre d'éclater de rire (au cas où vous liriez le blog pendant une réunion, hem... comment ça, ça sent le vécu ???), ne visitez PAS ce site.

/V\

Papa Roach : "Metamorphosis"

Souvenez-vous de Papa Roach. Dans les années 90, une fois le Nu Metal bien accepté comme machine à Metal destinée à engranger un max de pognon tout en pouvant faire plein de bruit, Papa Roach débarque comme un cheveu dans la soupe, ne crée rien, pompe tout sur ce qui a déjà été fait, y ajoute des copier coller de riffs célèbres (Maiden en tête), et avec des paroles d'une miévrerie à chier (ouais chuis trop pas bien pcq la société elle est trop injuste d'abord), élimine la moindre once de crédibilité que ce style de musique pouvait encore avoir... Dorénavant, ces sont les fillettes de 13 ans qui écoutent du Nu Metal... Lors du festival Earect, en 2001, ils jouent coincés entre Sepu et Slipknot, et c'était impressionnant de voir à quel point non seulement c'était mauvais, mais d'un coup d'un seul le pit s'est rempli de gamines qui n'auraient pas déparé à un concert de Lorie... Par la suite, le succès s'évanouissant, ils ont laissé le Nu Metal pour une espèce de pseudo punk métallisant encore moins intéressant, et aujourd'hui ils tentent un retour en force en proposant de devenir Motley Crue à la place du Crue... Du coup on met du maquillage, des frocs en spandex moulant et des vestes à frange, et on fait comme si on était rescapés des années 80, époque à laquelle ils devaient avoir 6 ans... Le mimétisme est tel que le Crue original les embarque avec eux en tournée, mais ça veut juste dire qu'ils sont flattés, pas que c'est bien... Parce que c'est pas bien hein de nouveau... Resucée du Crue donc, avec des tentatives vaines de moderniser le son en poussant une petite gueulante de temps à autres...
Cela étant dit, Papa Roach a quand même un talent, c'est celui de savoir écrire des chansons accrocheuses, des petits plaisirs honteux qu'on sait mauvais mais qu'on se surprend assez vite à fredonner sous la douche... Mais si, souvenez vous de "Between Angels & Insects" :
There's no mooneyyyyyyyy
There's no po-sse-ssion

On-ly ob-se-ssion
I don't need that shit
Au delà de la qualité incroyable des paroles (rentre chez toi Shakespeare), vous ne me ferez pas croire que vous n'avez pas tous l'air en tête maintenant... Une autre ? Allez, "Last Resort" :
Cut my life into pieces
This is my last resort
Suffocation, no breathing
Don't give a fuck if I cut my arm bleeding
Voilà, maintenant que j'ai pourri votre journée (vous allez les fredonner toute la journée, croyez moi), écoutez "Change or Die" sur ce Metamorphosis, et ses paroles tellement réalistes (genre soit on change pour coller à la mode, soit on devient intègres et on vend zéro disques)...
Bref un petit plaisir coupable, mais j'ai passé l'âge de pas assumer ce que j'écoute...

lundi 1 juin 2009

Chickenfoot : "Chickenfoot"

Un jour j'ai critiqué un groupe parce qu'il s'appelait Sausage, ignorant que c'était un des projets de Les Claypool, et du coup je me suis fait engueuler... N'empêche que quand on appelle son groupe saucisse, tout meilleur bassiste du monde qu'on est, c'est vraiment tendre le bâton pour se faire battre... Et comme si ça ne suffisait pas, voilà que je tombe sur ces pattes de poulet, et juste avant de les assassiner, je me renseigne un peu et là paf !!! derrière ce nom ridiculissime se cache un all-star band qui a de quoi faire pleurer plus d'un fan de Classic Rock. Visez un peu.
Au chant : Sammy Hagar, chanteur des mythiques Montrose à la fin des années 70, mais surtout connu pour avoir remplacé David Lee Roth au sein de Van Halen pendant quelques années. Il n'a jamais rien fait d'inoubliable avec Van Halen, mais il n'en reste pas moins un bien meilleur vocaliste de David Lee Roth...
A la basse, un ancien bassiste de... Van Halen encore, dont le nom m'échappe, mais bon, c'est pas très important comme instrument la basse...
A la batterie, Chad Smith, cogneur bien plus talentueux que le groupe tout pourri dans lequel il officie (les Red Hot Chili Peppers, bande d'inculques).
Et enfin, rien de moins que Joe Satriani à la gratte, qui est l'instigateur du projet (et qui a donc du se dire que patte de poulet c'était trop cool comme nom de groupe...), et qui nous sert donc un bon vieux disque de hard rock mélodique, classieux et plein de pêche, exécuté de main de maître par des vieux briscards de la scène... La production est énorme, les compos ultra efficaces, et les solos de guitare à la hauteur de la réputation du Satch, sans pour autant être un album chiant de guitar hero qui surfe avec des aliens et tout ça... Un tout bon moment de rock 'n' roll, sans prise de tête, un peu à la manière du Eric Singer Project dont j'ai déjà parlé...





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Kylesa : "Static Tensions"

La grande particularité de ce groupe américain est de disposer de deux batteurs... On pourrait discuter des heures de l'intérêt d'avoir deux batteurs, mais en même temps, on pourrait aussi discuter des heures de l'intérêt de n'en avoir qu'un (je t'aime hein Chris), mais à part chez Def Leppard, on peut pas n'en avoir qu'un demi...
Et puis, si ça les amuse de s'entendre deux fois moins en répète, de passer deux fois plus de temps à monter et à démonter quand ils jouent en concert, et de se déplacer à deux fois plus de bagnoles, ma foi...
En tout cas, ce qui est sûr, c'est que ça permet qu'on parle d'eux, parce qu'il fallait se contenter de leur sludge-stoner-postcore comme on nous en sert à la louche chez Relapse (même si eux sont chez Prosthetics), ça ferait un peu juste malgré tout... Sympa, mais pas de quoi casser trois pattes à un batteur, surtout quand on en a deux...

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Bukowski : "Amazing Grace"

Bukowski, bande d'ignares, est un écrivain américain cultissime dont je vous conseille les nouvelles toutes plus extrêmes les unes que les autres... Alcoolique, drogué, écorché vif, il est difficile de défaire le vrai du faux dans ses nouvelles qui racontent toute une vie de débauche... Mais je m'égare... Si je parle de l'auteur, c'est pour parler du groupe... Ces français sortent ici leur premier album , et ça promet... Ils pratiquent donc un rock metal bien carré, teinté d'influences stoner de très bon aloi.
Si l'album se laisse écouter sans peine, il reste rempli d'imperfections. Les lignes de chant clair, par exemple, sont souvent chantées avec une voix de gorge forcée qui sonne bidon (n'est pas Layne Staley qui veut). Dommage, surtout que dès qu'il chante de manière plus naturelle, il est excellent, sans oublier ses gueulantes, heureusement nombreuses, qui, elles, sont parfaites. Les influences (Alice In Chains, Down, Black Label Society) ne sont pas assez bien digérées et donnent un côté un peu amateur à l'album. Et enfin, les relents pop nauséabonds de certains couplets sont juste à chier... Cela étant dit, je pense que c'est un groupe bourré de potentiel, qui a commis des erreurs sur ce premier jet, mais je suis sûr que les prochains albums vont tout déchirer...



The Devin Townsend Project : "Ki"

Après 15 jours d'absence, j'ai à peu près 12874 albums à chroniquer, je troque donc ma classique rubrique "Les Sorties de la Semaine" par des chroniques individuelles, au moins pour cette fournée ci, parce que je n'en vois pas le bout... Et on commence par du lourd !!
J'étais assez étonné en rentrant de constater que ni VinZ ni Ercan n'avaient chroniqué cet album, ils sont pourtant bien plus fans de Devin que moi-même... Cela dit, c'est pas que je n'aime pas hein, mais un peu à la manière d'un Trent Reznor, autant j'adore sa créativité, sa liberté artistique, sa démarche et son esprit, autant musicalement j'ai toujours trouvé ça sympa mais pas transcendant... J'ai découvert le gaillaird à ses débuts, quand il chantait sur le "Sex & Religion" de Steve Vai, dont sont tirés ce magnifique morceau et le beau clip qui va avec :


J'ai aussi suivi d'assez près les sorties de Strapping Young Lad, sans jamais devenir fan hardcore... Pareil pour ses milliards d'autres projets, je trouve toujours ça beaucoup plus bandant sur le papier qu'à l'écoute.
Sauf que là, cet album, premier d'une série de 4, composés sans limites de style ou d'expérimentations diverses, mérite vraiment le détour... Alors certes, ceux qui attendent une déferlante d'une brutalité inouïe à la Strapping, ou des couches de guitares additionnées les unes aux autres pour composer un mur sonore infranchissable risquent d'en être pour leurs frais... Affranchi de son étiquette Metal (et de sa chevelure de Gollum, il arbore aujourd'hui une coupe qui inspire confiance, à la Ercan), le Devin nous sert un album léger, faussement minimaliste, hypnotique, voire répétitif, mais qui attrape l'auditeur au début, fait monter la sauce sans jamais la laisser déborder, et nous laisse pantois au bout des morceaux, avec la drôle d'impression qu'on a passé tout le morceau à attendre quelque chose... Un solo, un break, un refrain, un changement brusque de tempo, sauf que ça n'arrive jamais quand on s'y attend, et jamais aussi fort qu'on l'avait imaginé. Malgré tout, on ne s'ennuie pas une seconde... Et puis si on creuse, on se rend compte que l'album est bien plus riche qu'il n'y parait... Plein de groove (la basse et la batterie, ultra présentes, déménagent !!), de belles trouvailles au niveau des lignes de chant (on pense souvent à Porcupine Tree, et on entend une chanteuse 'achement douée sur quelques morceaux), de mini-explosions qui réveillent l'auditeur, et même d'une reprise étonnante de Quiet Riot, ainsi que d'un morceau de rockabilly (!!), on a donc bien à faire à un disque plein de surprises malgré son minimalisme apparent (et assumé, puisque c'est le concept même de l'album), et en ce qui me concerne, je tiens ENFIN un album de Devin que je vais pouvoir adorer... A noter que la magnifique pochette est en 3D, avec des lunettes fournies, mais ça je pense que VinZ l'avait déjà dit...