Les sorties manquées...

En grand boulimique de la musique que je suis, je n'arrête pas de découvrir des nouveaux albums, sauf que des fois ces albums sont sortis y a une chiée de temps, et du coup ils ne rentrent pas dans la catégorie top album 2009, ni dans celle -réservée au cream of the crop- de l'universal top album... Pourtant y a souvent des trucs sympas, ou pas, mais qui en tout cas méritent d'être chroniquées dans ces pages... Tout ça pour dire que la nouvelle rubrique "Les sorties manquées" combleront le vide béant de ce blog, et on commence pas plus tard que tout de suite...

• Cubensis : "Metaphysical Impact" (2008)
  
Je pense être le seul être humain à me souvenir de Crusher... C'était un groupe de death des années 90, responsable d'un premeir album correct mais pas transcendant, et surtout d'un EP en 1993 intitulé : "Act II - Undermine", composé de 7 titres qui déchirent tout et dont je reparlerai dans l'ultimate universal top album en temps voulu... Le rapport avec Cubensis, c'est leur vocaliste, qui après avoir disparu de la circulation après l'EP en question, revient avec ce projet de métal moderne comme les français savent si bien le faire... Ah oui, c'est des français tous ces gens-là j'avais oublié de le préciser... Bref, c'est technique, puissant, polyrythmique, et si vous avez les mêmes goûts qu'Ercan, vous allez adorer... Si vous ETES Ercan par contre, déjà je te tutoie, et puis va écouter ça tout de suite, tu vas adorer...


• Dozer : "Beyond Colossal" (2008)

Chez les suédois de Dozer, on pratique du stoner lourd, gras, sludgy, ce qui est vraiment pas très original, ou alors c'est moi qui en écoute trop pour le moment... Il y a quelques moments de grâce sur cet album où on se surprend à avoir envie de dépecer des bébés phoques à mains nues pour pouvoir envoyer les photos à Brigitte Bardot et bien rigoler, mais ça reste, pour les amateurs du genre, assez convenu et pas très différent de tous les groupes du genre de l'écurie Relapse, même si eux n'y sont pas encore...


• Five Finger Death Punch : "The Way Of The Fist" (2007)

Ce groupe de thrash/groove/nu-metal/core a tout pour en irriter plus d'un... Utiliser toutes les recettes convenues (revoir le Metal By Numbers de Brian Posehn pour voir de quoi je parle) pour servir un metal certes rageur, efficace et puissant, mais pas crédible une seconde tant les grosses ficelles sont nombreuses et visibles. Si Papa Roach avait viré metalcore au lieu de glam/pseudo motley crue, c'est sans doute le genre d'albums qu'ils sortiraient... Cela étant dit, comme pour Papa Roach, ça reste plaisant à écouter, même si y faut pas le dire sous peine de passer pour un métalleux de pacotille... D'ailleurs, moi, je DETESTE, et si je réécoute l'album encore une douzaine de fois, c'est uniquement pour me rendre compte à quel point c'est pas vraiment du METAL, d'ailleurs après je retourne écouter Burzum en brûlant des églises et en assassinant les membres de Mayhem...


• Mustasch : "Latest Version Of The Truth" (2007)

Autant le dire tout de suite, ça fait même pas une semaine que j'ai découvert ce groupe, et si leur nouvel album sort effectivement en septembre prochain, il y a de fortes chances pour qu'il vienne salement perturber le haut de mon classement 2009... Au même titre que Volbeat l'année dernière, j'ai vraiment eu une révélation en les écoutant pour la première fois, et depuis, je ne taris pas d'éloges à leur sujet, alors que je n'ai même pas encore eu le temps d'écouter tous leurs albums... Je commence par chroniquer celui-ci parce que c'est le dernier en date, et aussi celui qui est en heavy rotation dans la bagnole pour le moment... La perfection est rare, mais là, il est vraiment très difficile de trouver des défauts à cet album... De la production à l'énormité des riffs, la qualité des compos, l'efficacité des arrangements, la lourdeur de l'ensemble, la légèreté de l'ensemble (oui, oui, les deux, parfois même en même temps !!!), les paroles GENIALISSIMES, les lignes de chant placées à merveille, absolument TOUT ce qui se trouve sur cet album est excellent... In The Night, Double Nature, Falling Down, Spreading The Worst, Bring Me Everyone, I Am Not Aggressive et The End (soit 7 morceaux sur les 11 que compte l'album) sont des classiques instantanés, le genre de chansons qui restent dans la tête pendant des mois dès qu'on les a entendu, ne serait-ce qu'une fois, et au plus qu'on les écoute, au plus que c'est mieux... Et les autres sont excellentes, pas de temps mort, juste des respirations... Bref, une fois de plus (et c'est pas la dernière, je vais vous matraquer les gars zêtes prévenus), JETEZ-VOUS dessus !!!


• Soilent Green : "Inevitable Collapse In The Presence Of Conviction" (2008)

Ah la Nouvelle Orléans... Quelle belle scène quand même... Non, je ne parle pas du Jazz et des vaudous, tout ça, mais bien de Down, Crowbar, Eyehategod, Goatwhore, et dans le cas qui nous concerne, Soilent Green... Leur particularité est d'agrémenter leur stoner gras, poisseux, puissant, lourd et maléfique d'agréments grind du plus bel effet... Un peu comme si Napalm Death faisait du Down, ou si Crowbar (dont ils partagent le batterur) se mettait à Brutal Truth... Comme quoi, on peut savoir jouer très vite, et en même temps très lentement...


• Southern Isolation : "EP" (2001)

Ah la Nouvelle Orléans... Phil Anselmo, qui en est le maire, ou un truc comme ça, a beaucoup fait pour la ville : Down, Superjoint Ritual, Viking Crown, Necrophagia, Christ Inversion sont autant de groupes locaux dans lesquels il joue ou a joué. Il a aussi une maison de disques qui ne signe que des groupes du cru, et il a aussi été co-fondateur de la maison hantée la plus effrayante de toute l'histoire de l'humanité, le genre que les gens meurent d'un infar en sortant de là... Southern Isolation, c'est le projet southern/classic rock/folk de son ex femme, Stephanie Opal, qui non seulement est très plaisant à écouter, mais qui comporte en plus un morceau en duo avec Phil, et il chante bien, Phil, et il se fait que son ex aussi, donc c'est cool... Mais il n'y a plus rien eu après cet EP...


• Thy Will Be Done : "Was And Is To Come" (2007)

Chez Thy Will Be Done, on ne s'encombre pas d'artifices pour servir un metal enragé et grassement influencé par ce qui se faisait de mieux dans les années 90 (Pantera, Machine Head, Sepu...). Pas de breaks beatdown donc, ni de mèches, ni de poses, que du gros lourd droit dans ta gueule, et c'est des gros barbus chevelus sales qui pratiquent tout ça... Un peu dans la lignée du Unearth époque III...


• Valient Thorr : "Immortalizer" (2008)

J'ai déjà parlé de cet excellent groupe de Thrash/Stoner/Southern/Classic Rock n'Roll via leur excellent clip... Ils ont aussi 3 albums à leur actif dont le petit dernier, Immortalizer, vaut son pesant de croquettes de crevettes... Le genre de musique qui, tout en délivrant sa dose légale de grosses guitares et de rythmiques envolées, reste fun de bout en bout et est idéale pour se remettre de bonne humeur après une journée de merde... Tout le contraire de Marilyn Manson autrement dit...


• Waking The Cadaver : "Perverse Recollections Of A Necromangler" (2007)
  Ce groupe est plus death que le death, plus core que le core, plus plein de trucs... Il y a 3 ans, ils nous avaient beaucoup amusés avec leur clip (Blood Splattered Satisfaction) gore ultra brutal et encore plus gratuit, et l'album est à l'avenant, du death/grind/core pas très malin mais très brutal, alternant passages ultra rapides et breaks ultra lourds, avec une voix caverneuse dont je me suis longtemps demandé comment elle pouvait sortir de la bouche d'un être humain, mais c'était avant que je sois au fait de cette technique vocale infâme qui s'appelle le "inward screaming", et qui ôte pour le coup toute crédibilité à toute une frange du metal... Dommage, mais si on n'est pas un puriste, ça reste rigolo à écouter, rien que pour se rendre compte que ça existe... Allez, je vous remet le clip en question va, rien que pour le fun :
  waking the cadaver - blood splattered satisfaction
  

Voilà pour la nouvelle fournée de cette nouvelle rubrique dont je n'aime pas le nom, j'attends donc vos suggestions pour en trouver un meilleur !!

Masto-Down

Je veux les mêmes à ma maison...

Top 21 du 21ème siècle...

Les lecteurs assidus du blog MetalSucks -- qui essayent tant bien que mal de nous imiter mais bon il faut pas trop leur en vouloir -- ont déjà pu découvrir, durant les 21 derniers jours, un compte à rebours dévoilant les "21 meilleurs albums Metal du 21ème siècle... jusqu'ici", selon un vote soumis à des professionnels de la scène. Voici le verdict final :

1. Mastodon "Leviathan" (2003)
2. Lamb Of God "As The Palaces Burn" (2003)
3. Opeth "Blackwater Park" (2001)
4. Killswitch Engage "Alive Or Just Breathing" (2002)
5. Converge "Jane Doe" (2001)
6. Killswitch Engage "The End Of Heartache" (2004)
7. Lamb Of God "Ashes Of The Wake" (2004)
8. In Flames "Clayman" (2000)
9. Gojira "From Mars To Sirius" (2005)
10. Opeth "Ghost Reveries" (2005)
11. Deftones "White Pony" (2000)
12. Tool "Lateralus" (2001)
13. Mastodon "Blood Mountain" (2006)
14. System Of A Down "Toxicity" (2001)
15. Nachtmystium "Assassins : Black Meddle, Part 1" (2008)
16. Machine Head "The Blackening" (2007)
17. Hatebreed "Perseverance" (2002)
18. Lamb Of God "New American Gospel" (2000)
19. Mastodon "Remission" (2003)
20. Shadows Fall "The War Within" (2004)
21. Slipknot "Vol. 3 : The Subliminal Verses" (2004)

Je rappelle que ceci résulte d'un vote sur un échantillon de professionnels (une bonne cinquantaine si je me souviens bien) et non d'un polling sur trente millions d'internautes. Evidemment, on retrouve dans ledit panel des membres de maisons de disques liées aux groupes cités, et il y a même un membre de Lamb Of God et DEUX membres de Shadows Fall, hum... mais bon, cet exercice a le mérite de déclencher quelques réflexions. Enfin, de la à mettre TROIS albums de Mastodon, euh... faut pas exagérer. Je sens que le Butt est en train de développer un parpaing dans son calecif.

Pour ma part, j'y retrouve avec plaisir mes grands favoris (Tool, SOAD, Deftones, Machine Head, Gojira, In Flames), mais je ne peux que regretter l'absence d'autres monuments. Je pense entre autres à Nevermore, Type O Negative, Down, Queens Of The Stone Age, Textures, sans oublier nos divers chouchous frenchies... Mais surtout, WHERE THE FUCK IS MESHUFUCKINGGAH ??? Ceci est un véritable scandale... surtout lorsqu'on retrouve des bouses comme Hatebreed cotoyant les albums les plus créatifs de ces dernières années...

J'aurais aussi eu tendance à inclure quelques challengers tels que Lost Prophets, Mnemic, Alter Bridge, Byzantine, et CROWFUCKINBAR évidemment ! Et tant qu'on y est, j'aurais bien décerné un prix spécial à Devin Townsend pour l'ensemble de son oeuvre durant cette décennie...

Enfin, ceci me permet aussi de découvrir trois grands inconnus dans ma collec' actuelle : Nachtmystium, Shadows Fall et Converge. Faudra jeter une oreille attentive à ces groupes.

A vous le studio.

/V\

Les sorties de la semaine

Moi qui pensais qu'il n'y aurait plus aucune sortie intéressante jusqu'à la rentrée, ben je m'avais trompé dis donc... Allez hop encore une petite fournée...

• Nightrage : "Wearing A Martyr's Crown"
  Du death mélodique à la suédoise au programme, mais du bien old school, bien plus proche d'un At The Gates (dont le chanteur à été membre le temps d'un album), ou des premiers Soilwork... La partie mélodique de leur death est ici à chercher dans les harmonies des grattes, car il n'y a évidemment pas la moindre ombre de ligne de chant clair à l'horizon, c'est que c'est des hommes hein les gars de nightrage, ça mange de la viande !! A noter que le groupe est multiculturel, puisque si son leader est grec, ses musiciens sont suédois, sauf le batteur, qui est carolo !! C'est en effet un membre de Suicide Of Demons qui assure derrière les fûts, et de fait, il assure... Au delà de ça, c'est plaisant à écouter, même si c'est pas super super original...
• Darkness Dynamite : "The Astonishing Fury Of Mankind"
  Imaginez une bande de gamins de 20 ans à mèche, français, qui sont super de la hype de la mort qui tue que genre que je parie qu'on en parle dans Rock & Folk, qui appellent leur groupe Darkness Dynamite (et hop !! la tendance 2009 sera donc au nom de groupe tout pourri)... ça fait peur hein ? Et bien contre toute attente, s'il y a bien quelques petites influences metalcore banal de ci de là, ces gamins là ont plutôt été nourris à Pantera, Fear Factory, Lamb Of God, voire Channel Zero, et ont parfait leur culture musicale à grands coups de Gojira... Donc certes c'est très djeunz comme musique, et les influences sont tellement évidentes qu'on pourrait leur épingler au milieu de la gueule, mais ça reste un premier essai ma foi pas trop mal réussi. A noter qu'il ne faut pas les regarder, mais uniquement les écouter, un peu à la manière de Bring Me The Horizon, sous peine d'avoir des impulse to disembowel du post ado à la chaîne...
• Vast : "Me And You"
  Pour ceux qui se souviennent, Vast était un groupe un peu à part dans notre milieu métalloïde, en grande partie à cause de ses énormes influences pop/alternatif/indie/machin qui nous faisait un peu nous demander pourquoi on les connaissait... Ben si on les connaissait, c'est principalement à cause de ce clip magistral :
  
  Un leurre donc, puisque ce côté heavy est super rare dans leur musique, on s'est donc bien fait avoir... Enfin, je dis ça... J'en sais rien en fait, puisque j'ai jamais entendu que le morceau ci dessus (et "Touched", un autre single beaucoup plus World Music avec des guitares), et que je ne sais rien de ce groupe... Pourquoi est ce que je chronique leur dernier album ? Ben parce que je suis tombé dessus par hasard, et qu'y a pas de raison que je sois le seul à m'être fait mal... Remarque, dans le style, c'est pas mal fait, donc si tu veux faire plaisir à ta femme et lui faire découvrir un groupe qu'elle connaît pas (et en profiter pour lui rappeler à quel point tu es généreux de t'intéresser à sa musique de merde et qu'elle pourrait faire un effort avec Morbid Angel!!), c'est le groupe qu'il faut...
• Goatwhore : "Carving Out The Eyes Of God"
  Je vous ai déjà dit que j'aimais pas le Black Metal ? Les corpse paints qui font ressembler les gens à des pandas toxicos et la conviction que plus le son est tout pourri plus on est "tr00", c'est juste pathétique... Sauf que là, bien que cet album soit étiqueté black metal, moi je dis que ça ressemble plus à du thrash death, mâtiné de ci de là de quelques influences black (blast beats et ambiances glauques), mais rien de très indigeste, au contraire !! C'est plus proche de Slayer et d'Entombed que de Gorgoroth, la production est nickel, les morceaux originaux, variés et ultra brutaux, les vocaux graves et puissants, et d'après les photos, pas de corpse paints à l'horizon...
  Ah, Wikipedia me dit que en fait c'est parce que c'est le groupe "black" du chanteur de Soilent Green, et du coup ça résout le mystère... Soilent Green, bande d'inculques, est un groupe qui mélange grind et sludge dans une bouillie sonore ultra jouissive... En plus, ils font partie de la cultissime scène de la Nouvelle Orléans (NOLA) et sont donc potes avec Down, Crowbar, Eyehategod et consorts... Et cette scène là, tout ce qu'elle fait c'est parfait, même quand elle fait du black...

Voilà c'est fini, c'est les vacances maintenant youpi !!

Alice In Chains - A Looking In View

Depuis hier, on peut entendre le premier single d'Alice In Chains depuis la sortie de l'Unplugged (qui comportait l'inédit "The Killer Is Me") qui remonte à 1996, mais SURTOUT le premier single d'AIC enregistré sans Layne.
Difficile d'imaginer ce groupe sans ce chanteur exceptionnel, tant au niveau de sa voix unique que de son charisme, sa créativité, son osmose dans les harmonies vocales avec Jerry Cantrell, sans parler de l'aura quasi mystique qui l'entoure depuis qu'il est mort. William DuVall, désormais chanteur du groupe, a su faire ses preuves en live depuis la reformation du groupe, en étant dans la continuité, sans tenter pitoyablement de singer l'inimitable, et a obtenu le respect des fans du groupe, c'est qu'il a du talent le bougre... C'est donc avec une impatience non feinte que le premier enregistrement inédit était attendu...
Le verdict ? Une totale réussite... Le morceau est lourd à souhait, et rappelle les plus belles heures de leur chef d'oeuvre absolu : "Dirt". La marque de fabrique du groupe est là, les harmonies vocales sont parfaites, le son est énorme, et le solo est... absent ! C'est la seule faiblesse du morceau, qui affiche pouratnt un bon 7 minutes au compteur, mais je suis sûr que Cantrell est pas du genre à s'auto torpiller façon St Anger, et que le reste de l'album ne sera pas à l'avenant... Pour le reste, il est évidemment difficile de ne pas comparer DuVall à Staley, mais c'est assez difficile d'en juger avec ce morceau ou il est fort en retrait, la voix de Cantrell menant la barque la plupart du temps... D'un autre côté, je pense vraiment qu'il est l'homme de la situation, et après tout, si ACDC a su trouver un successeur à Bon Scott, on peut se dire que c'est pas mission impossible après tout...
Pour écouter ledit morceau, il suffit de vous rendre sur le site du groupe, de vendre sans vergogne l'intégralité de votre vie privée ainsi que votre âme, pour les siècles des siècles, à EMI, et vous recevez en échange un lien vers le morceau... Sinon vous pouvez aussi attendre le 29 septembre que l'album soit dans les bacs, mais vous êtes ni du genre patients, ni du genre à acheter des disques, bande de malhonnêtes...
[edit] Je viens de sauver votre vie privée !!! Ecoutez donc plutot ledit single ici :

La découverte de l'année : MUSTASCH !!!!!!

Attention, du lourd, du très très lourd... Il se pourrait bien que j'aie mis la main sur LE groupe qui va devenir à coup sûr la coqueluche de tout le monde dans pas longtemps, au même titre que Volbeat l'année passée... D'ailleurs, ils partagent pas mal de points communs avec nos amis danois. D'abord, ils ont un nom qui donne pas forcément envie d'aller les écouter, mais ces derniers temps, entre Chickenfoot, Job For A Cowboy et donc Volbeat, on s'arrête plus à ce genre de détail... Ensuite, c'est pas un tout jeune groupe, puisqu'il a été formé en 1998 et qu'ils ont déjà une méga chiée d'albums derrière eux. Enfin, leur image donne plus l'impression qu'on a affaire à un groupe trendy qui pratique un rock pourri à la Bloc Party... Grossière erreur...
Mustasch, c'est avant tout un groupe de Hard Rock/Metal/Stoner/Doom et tout ce qui existe de cool dans le monde magique du rock n'roll... Un sens aigu du riff qui tue, un groove qui fait mouche à chaque fois, des solos grandiloquents et virtuoses sans pour autant être démonstratifs, l'utilisation judicieuse (et rare) de cordes donnant une ampleur épique à certains morceaux (on pense parfois à Therion !!!), un chanteur à la voix richissime et ultra variée (on pense tour à tour à James Hetfield, Danzig, Dio, voire Freddie Mercury) sans pour autant perdre en originalité, et des paroles qui TUENT !!! Bref, un groupe que vous allez écouter, d'abord à contre coeur, en vous disant "bah encore un délire de Butt comme il nous en fait un tous les 15 jours", mais c'est pas grave. Ce qui compte, c'est que vous écoutiez Mustasch (en commençant par les clips ci dessous par exemple), et que vous m'envoyez plein d'argent pour me remercier de vous avoir fait découvrir cette merveille...




Et l'indispensable MySpace

Maintenant courez acheter tous leurs disques, TOUT DE SUITE !!!

Global Metal

On vous a déjà parlé dans ces pages de Sam Dunn, cet anthropologue canadien profondément métalleux dans l'âme et illustre réalisateur de ce Headbanger's Journey de bonne facture.
Deux années et quelques milliers de mails issus du fin fond de territoires obscurs plus tard, force est de constater pour notre brave Sam que le monde ne se limite pas aux États Unis et à l'Europe (déjà un exploit en soi pour un Nord Américain, même anthropologue...) et que le métal se joue et s'écoute bien partout sur notre globe.
Caméras, micros, mappemonde, sextant, et hop... Sam est de retour sur les routes pour tenter de répondre à une nouvelle question : comment cette masse de cultures soumises à la culture de masse planétaire s'en sort avec cette musique du diable qui fait notre bonheur.
Ses pas vont le mener aux quatre coins de la Terre, littéralement.
Du Brésil à la Chine, du Japon à l'Indonésie en passant par le Moyen Orient, il va nous soumettre les images et le son de groupes et d'artistes locaux dont, soyons honnêtes, personne n'a jamais entendu ni n'entendra jamais parler, et nous expliquer à chaque fois comment la scène locale a émergé et ce qu'elle signifie pour les autochtones en s'appuyant systématiquement sur les interviews et commentaires de ces braves gens.
Malheureusement, c'est là que le bât blesse.
Autant son premier documentaire était construit autour d'une juxtaposition souvent intelligente de reportages de têtes pensantes parmi les artistes et de théoriciens des sciences sociales apportant une relative légitimité scientifique au documentaire, autant ce dernier aspect fait cruellement défaut ici. Les descriptions se succèdent et on tombe vite dans le sensationnalisme lorsque des gens d'origines ethniques, sociales, religieuses, politiques ou géographiques différentes défilent à l'écran sans véritable liant dialectique. Il y a beaucoup plus de sable que de ciment, dirait Benoît. Ce sont des économies de bout de chandelle, et les murs se lézardent...
Le piège dans lequel tombe alors notre Sam est celui de l'inductivisme, cette conception naïve, depuis longtemps abandonnée des penseurs, qui consiste à imaginer que la connaissance se construit purement et simplement à partir de l'observation, sans préconception. Penser que le fait de voir 10 cygnes blancs suffit à prouver que le cygne est un animal blanc, par exemple. Ou qu'interviewer 15 thrashers "overseas" suffit à théoriser sur la globalisation d'une musique...
Ce gros bémol étant mis, le documentaire reste néanmoins intéressant et plus qu'agréable à regarder. S'il ne répond pas réellement à la question qu'il soulève, il a au moins le mérite d'exister et de pousser à réfléchir quant à l'élan mondial que suscite le métal. Et c'est déjà très noble comme démarche.

Ultimate Universal Top Album : les années 70 (suite et fin)

Ah ben en voilà une belle épine qui s'apprête à sortir de mon gros panard... J'en finis avec les années 70 et je vais pouvoir enfin attaquer les choses sérieuses avec les années 80 !! Voici donc ce qui a marqué ma discographie dans ma prime jeunesse...

• AC/DC : "Highway To Hell" (1979) & "If You Want Blood You've Got It" (1978)
  
  Alors certes, les 7 albums sortis par AC/DC dans les années 70 (si on oublie les versions australiennes de leurs débuts, pcq alors ça devient vachement compliqué) mériteraient tous leur place ici... Malgré tout le talent de Brian Johnson et le mérite indiscutable qui est le sien dans la suite de la carrière du groupe, Bon Scott était quand même un chanteur à la voix, à la présence et au charisme légendaire. Chapeau bas à AC DC donc, et si j'ai choisi ces deux albums, c'est parce que "Highway To Hell" est un testament incroyable, sorti à peine quelques semaines avant que Bon Scott ne guindaille à mort, au sens propre... Et "If You Want Blood..." est non seulement un des meilleurs albums live que mes pauvres oreilles aient jamais entendu, c'est aussi un disque dont la pochette a marqué mon enfance, je ne sais plus quel âge j'avais quand je suis tombé dessus dans les rayons d'un disquaire, mais j'étais assez jeune et naïf pour croire que le mec avait VRAIMENT été tué sur scène avec une guitare... Ecoutage en vinyle indispensable, pour les deux galettes...
• Led Zeppelin : "IV" (1971)
  
  4e album du groupe, à peine 2 ans (!!) après la sortie du premier opus, ils étaient prolifiques à l'époque les gaillards !!! D'autant que les 4 premiers albums de Led Zep, c'est quand même ceux qui définissent le mieux la carrière du groupe... Sur ce 4ème album sont approfondies les influences folk, traditionnelles, voire "world music" abordées sur le 3ème du nom, et elles viennent se mêler au hard rock n' roll bluesy qui restent leur marque de fabrique, surtout sur Black Dog et Rock n'Roll, les deux brûlots qui ouvrent l'album, qui n'ont pas pris une ride et qui donnent toujours envie de... euh... claquer ses doigts, mais brutalement. On trouve aussi sur cet album l'ultra méga top classique incontournable et néanmoins magnifique "Stairway To Heaven", mais la force de cet album, c'est sa cohérence, les 8 morceaux de la galette étant délectables, faisant de cet album le plus agréable à écouter dans son intégralité, d'où sa présence dans mon top à moi...
• Pink Floyd : "The Wall" (1979)
  
  Difficile d'aborder la chronique d'un tel album... Non seulement c'est un classique absolument intouchable qui figure bien à l'aise au panthéon des meilleures oeuvres musicales jamais composées, toutes catégories confondues (et je pèse mes mots), mais c'est aussi un disque avec lequel j'ai grandi, puisque c'est ma grande soeur qui l'écoutait quand j'étais tout piti, puis j'ai repris le flambeau. C'est aussi le seul disque dont le goût m'aura été transmis par un membre de ma famille, eux qui avaient (et ont toujours) des goûts de chiotte en la matière... Bref, un disque extrêmement important dans ma vie, et même si le reste de la carrière de Pink Floyd m'en touche une sans faire bouger l'autre, un double album au concept et à la qualité visuelle et sonore n'ayant pas pris une ride, alors qu'il fête ses 30 ans... Incontournable...
• Rainbow : "Long Live Rock n'Roll" (1978)
  
  Peu de temps avant que Ronnie James Dio ne remplace (avec brio) Ozzy au sein de Sabbath et lui redonne ses lettres de noblesses, il brillait au sein de Rainbow, projet de Ritchie Blackmore suivant son départ de Deep Purple... Cet album est le dernier ayant été enregistré avec Dio, et il est excellent. 8 morceaux, 4 par face, tous parfaits, un classique du classic rock, indispensable...

Voilà, j'en ai fini avec les années 70... Alors oui, je sais, il en manque des dizaines de centaines de milliers (en vrac : Aerosmith, Blue Oyster Cult, Deep Purple, Judas Priest, Lynyrd Skynyrd, Motorhead, Queen, Scorpions, Thin Lizzy, Van Halen, Whitesnake, ZZ Top), mais voilà : cet universal top album ne sert qu'à ce que je puisse me lâcher sur les années 90, et puis je me suis dit que ce serait plus honnête de ne chroniquer que des albums que je connaissais vraiment bien, et donc j'ai fait des choix... Mais le blog reste open hein les gars, donc si vous voulez complèter mon oeuvre, contactez moi et je me ferai un plaisir de vous compter parmi les nombreux contributeurs de ce modeste blog...