samedi 7 janvier 2012

Gratos : Love Sex Machine

Du "Doom sludge avec deux tiers de barbe" à la Lilloise comme il est précisé sur leur site. La pochette avec le suricate a été un élément décisif pour publier ce post. A l'écoute, "c'est pas dégueu'" comme on dit chez moi. Ça hurle et c'est lourd, p'tet même un peu toujours pareil au fil des chansons mais il n'y a pas de supercherie. Ça me rappelle un peu du vieux Klone. Si vous aussi êtes un peu pipi caca comme moi, les titres vous feront sourire. Surtout la septième.  Suivez le guide


vendredi 6 janvier 2012

Flash mob à Copenhague !

Bon le morceau n'est peut-être pas très metooool, mais l'attitude l'est à mort ! Ne ratez pas l'expression médusée des badauds à la fin...

jeudi 5 janvier 2012

Le Top (9) 2011 De l'Antoine

J'ai appris récemment qu'on ne pouvait pas échapper à la rédaction d'un Top Album de quelle année qu'il soit. Et c'est donc pourquoi, après avoir subi de grosses pressions au sein du groupe, que je vous livre le mien.

 9- Evile : "Five Serpent's Teeth"
 Parceque le re-thrash comme ça, c'est parfait pour bosser à toute vitesse, rentrer chez soi à toute vitesse, faire la vaisselle à toute vitesse, bref pour transformer une journée banale en journée.... à toute vitesse. A tout les déprimés du metro, boulot dodo je conseille ceci : mettez un peu de thrash dans votre vie.

8- Havok : "Time Is Up"
Idem mais en encore plus vite (pour les journées au-delà du banal)

7- Crowbar : "Sever The Wicked Hand"
Crowbar! Crowbar! Crowbar! Le taulier du blog nous scande le nom de ce groupe dès qu'il le peut. Interdiction totale de le critiquer. Il dit même que ce sont les Dieux du Sludge. Haha non mais laissez moi rire.... Bon il a pas tort en fait. L'album est lourd et jouissif. A écouter absolument quand vous vous sentez l'âme d'un mastodonte vivant dans un monde de désolation, pour vous sentir encore plus balèze.

6- Times Of Grace : "The Hymn Of A Broken Man"
Pour moi c'est l'album à tubes de l'année 2011. J'en suis tombé amoureux dès la première écoute du titre éponyme sur ces colonnes. Tout ce qu'il faut de bourrinage et de mélodie pour plaire à tout le monde. Alors pourquoi que 6ème ? Parce qu'à force de l'écouter il peut paraitre un peu cu-cul. A écouter quand vous voulez entreprendre de grandes et bonnes actions.

5- Devin Townsend Project : "Deconstruction"
Un album génial partant dans tout les sens, dont les chansons vous transportent directement dans ce monde fou qui vit dans la tête de HevyDevy. Un espèce de rouleau compresseur mi-marshmallow mi-acier qui vous passe sur les tympans. Les moins patients trouveront les chansons trop "à tiroirs" et usantes à force. Il m'est arrivé de zapper un titre après avoir entendu mon passage préféré.

4- Mastodon : "The Hunter"
Ou, l'album qui n’était pas encore sorti et que j'aimais déjà. Il y a eu une tonne d'articles rédigés sur ce cd. Pas besoin que je rajoute quelque chose, surtout un truc du genre "c'est monstrueusement bien"

3- Machine Head : "Unto The Locust"
Album que j'ai découvert.... en concert. Je n'avais entendu que Locust et j'étais pas très chaud pour y aller mais mes potes ont bien fait d'insister (oooh oui !). Une claque monumentale. j'ai depuis acheté ledit album, et à chaque écoute je revis le meilleur concert auquel j'ai été l'année dernière.

2- A Pale Horse Named Death : "And Hell Will Follow Me"
Un mélange d'Alice In Chain et de Type O Negative avec des compos pas superbes où il ne se passe presque rien , et une voix monocorde. Moi j'ai adoré. Allez savoir pourquoi.

1- Ghost Brigade : "Until Fear No Longer Definites Us"
Parce qu'ils ont fait exactement tout ce que j'aime de plus dans le Metal. C'est mélodique, il y a un peu de growl, c'est bien ficelé. Cela peut sembler un peu passe partout. Il n'y a pas de riff marquant. Mais c'est le seul album cette année que je peux écouter jour et nuit et en toutes circonstances sans jamais m'ennuyer.

Le top d'Ercan \m/ (rires)

L'important est de participer avait coutume de dire le baron de Coubertin.
Je tente donc un petit top qui pourrait paraitre quelque peu ridicule mais qui a au moins le mérite d'exister. Je précise que je n'ai pas du écouter plus d'une vingtaine d'albums estampillés 2011 au cours de cette année fabuleusement bizarre à plus d'un titre pour votre serviteur...
On va donc faire simple :

Au rayon des semi-déceptions/auraient du (pu) faire mieux/ouais cool mais j'attendais autre chose (enfin on voit quoi...) :

  • SEPULTURA - Kairos : ben oui, on avait annoncé un poil trop tôt le retour du génie. C'est vrai qu'il a l'air aussi en forme que celui de la lampe d'Aladdin, mais il en a aussi l'embonpoint...
  • CROWBAR - Sever The Wicked Hand : là je vais me faire sodomiser à sec par toute une bande (incluant des chauves et des rouquins) mais je m'en fous. Crowbar pour moi = Broken Glass et puis c'est tout. Oui je sais, c'est comme ça.
  • DEVIN TOWNSEND - Deconstruction & Ghost : En voilà un autre qui court derrière sa gloire (créatrice) d'antan. Alors oui les albums sont assez déments mais il manque quelque chose. L'inspiration peut-être? La fraicheur? Sais pas.
  • UNEVEN STRUCTURE - Februus : album génialissime mais qui n'atteint jamais le sommet qu'était l'EP 8. Ont voulu trop bien faire sans doute, ont trop chipoté, voulu faire un grand pont au gardien. Ça déchire hein, attention. Mais, il y a un mais...
  • VILDHJARTA - Masstaden : en voilà d'autres qui étaient attendus au tournant par tous les djentistes. Résultat : album musicalement incroyable (in-cro-yable) mais aussi naturel à l'oreille que la neige au Sénégal. Voilà ce qui arrive quand on veut se prendre pour Meshuggah à la place de Meshuggah. Eux font de l'art fractal avec la musique. Vildjharta n'en est encore qu'a fabriquer des oscilloscopes. C'est ultra technique et précis, plus clinique et stérile qu'une salle d'op mais... j'offre une croquette de chat anti-hairball à celui qui m'y décèle un embryon de mélodie, d'émotion, de trame. Tout ce qui fait l'immensité incomparable de 'shuggah...
  • CHIMAIRA - The Age Of Hell : tout bon album que j'ai accueilli bien plus facilement que le précédent. Mais ce n'est pas non plus du très grand cru. Pas le plus grand Chimaira.
  • FLESHGOD APOCALYPSE - Agony : alors celui-ci aurait pu tout dévaster, mais nôdidju c'est quoi cette voix insupportable qui vient gâcher tout aussi surement que de la Nutella sur un toast au foie gras!
  • MASTODON - The Hunter : j'ai toujours eu du mal avec Mastodon. Et cette nouvelle plaque, qui mérite pourtant le respect par sa maitrise et sa puissance, ne déroge pas à la règle. Rien à faire, je m'y fais pas.


Dans le rayon en face, ceux qui auraient occupé le sommet d'un top dans les règles de l'art/les meilleurs moments de l'année/ceux que je kiffe/trop de la balle, etc. (on voit aussi...) :



  • MACHINE HEAD - Unto The Locust : même si je m'étais - je l'avoue - un peu trop rapidement extasié sur la qualité de la plaque (meilleur que The Blackening? Non, faut pas déconner), le cru 2011 du MH reste une monumentale démonstration de métal surpuissant et racé. Quelques riffs à rendre le LHC du CERN carré et des structures à faire vomir les architectes des immeubles de Dubaï et on tient là une merveille. Énorme.
  • SAMAEL - Lux Mundi : je me rappelle avoir étalé moult éloges quant à la dernière offrande des Suisses et je maintiens - seul et contre tous - qu'on ne rivalise pas avec Samael.
  • CHANNEL ZERO - Feed'Em With A Brick : passons outre toutes les polémiques. On s'en fout de qui est qui et qui aurait du être là et de ce que Channel était avant de devenir ce qu'il est et regardons les choses en face : il s'agit là d'un excellent album qui en aura surpris plus d'un, moi y compris. Bon c'est plus trop ça sur scène mais c'est pas trop grave. On a plus 16 ans non plus...
  • EMMURE - Speaker Of The Dead : j'ai longtemps attendu ce qui pourrait rivaliser dans mon cœur fragile avec ce qui s'avère finalement être mon album de l'année 2010, à savoir l'immense Wormwood de The Acacia Strain. Même si on en est loin, cet album reste suffisamment lourd et poisseux que pour occuper une place importante de ce classement.
  • MORBID ANGEL - Illud Divinum Insanus : je sais pas si c'est le fait d'avoir accompli un rêve d'enfance en tapant dans le dos de David Vincent et de Trey Azagthoth alors qu'ils se frayaient un chemin à travers la foule du Biebob il y a quelques semaines, mais je dois bien le reconnaitre : j'adore ce disque. Oui d'accord, il y a des morceaux bizarres. Mais bon, des gars qui pondent un death pareil à un âge ou d'autres pensent à leur retraite en pêchant à la ligne le long d'une rivière, ça force le respect. Longue vie à Morbid!
  • THE BLACK DAHLIA MURDER - Ritual : retour en fanfare (et Satan sait que ce n'est pas de la fanfare...) pour les maitres absolus du deathcore méchant. Il y a là de quoi boire et manger, dégueuler et ravaler le tout. Monstrueux.
  • ALL SHALL PERISH - This Is Where It Ends : terrifiante démonstration de brutalité de la part d'une autre référence du genre. A ne pas écouter en voiture en plein bouchon...
  • OBSCURA - Omnivium : de quoi faire abandonner la musique à toute personne désireuse d'en faire. Du death d'un niveau technique non seulement indescriptible mais surtout carrément inhumain. Et pas une branlette de manche insipide et soporifique à la Dream Theater. Du grand, TRÈS grand art.
  • METALLICA - Beyond Magnetic : je suis étonné que personne n'y ait pensé, ou n'ait osé, ou n'ait aimé mais ce petit EP qui est finalement devenu semi-officiel aura réussi à oblitérer d'abord toute trace de l'inécoutable Lulu (je parle pour moi évidemment), et ensuite à reposer sur son piédestal le plus grand groupe à avoir foulé le sol d'une planète tellurique depuis le Big Bang. METALLICA bordel!!

Un dernier mot sous forme de redondance : mars prochain verra l'arrivée du nouveau Meshuggah. Nous savons donc déjà deux choses :
  1. 2012 est bien l'année de la fin du monde
  2. le slot #1 de mon top 2012 est déjà connu. L'album de l'année finira donc deuxième...
Peace.

La playlist 2011 du VinZ

Qui me donne l'occase de mentionner une paire de groupes de la catégorie "pourquoi pas dans le top" comme dirait Butt. Ben oui, c'est une question de tenir la distance sur tout un album... A l'inverse, difficile de dégager un killer-hit pour certains albums très bien placés dans mon top.

The Human Abstract -- Elegiac


Amebix -- God Of The Grain


Textures -- Reaching Home


For All We Know -- Out Of Reach


Yob -- Adrift In The Ocean


Channel Zero -- In The City


Tesseract -- Sunrise


Staind -- Not Again


Machine Head -- Darkness Within


Mastodon -- Curl Of The Burl


The Haunted -- Disappear

lundi 2 janvier 2012

Le Top 2011 de Phil

Un nombre limité d'albums écoutés cette année. Dès lors, j'ai préféré rester dans mes genres favoris, ce qui n'empêche pas la présence dans mon top 2011 de quelques splendeurs moins basiquement brutales. ;-)

10. Benighted - Asylum Cave
Alors celui-là, il me fait rire à chaque écoute. Ce mélange de brutal death et de grind-core part dans tous les sens, mais on n'éprouve pas la moindre lassitude. Que du contraire, il y a plein de pépites de chocolat à l'intérieur de chaque chanson et on les savoure amoureusement dans l'excitation.


9. All Shall Perish - This is Where it Ends
Le deathcore ne risque pas de mourir demain tant que des groupes sortiront des plaques comme ce This is Where it Ends ! Classique, mais diablement efficace.


8. Will Haven - Voir Dire
Du hardcore noir, lourd, glauque et puissant à la fois. A écouter en plein commencement d'une déprime...


7. Shining - VII - Född Förlorare
Niklas Kvarforth, l'Arno suédois, nous sort son habituel album biannuel. La base schizophrénique reste la même, mais le chant clair s'y invite et du coup, rend le tout plus majestueux et plus attachant.


6. Amon Amarth - Surtur Rising
Probablement l'album le plus abouti des Vikings. Celui dont les mélodies resteront le plus longtemps en mémoire, en tout cas.


5. Loudblast - Frozen Moments Between Life and Death
Après plus de 25 ans de carrière, les français prouvent qu'ils ont encore une sacrée pêche et reprennent le flambeau des ambassadeurs du death français.


4. Uneven Structure - Februus
On l'avait pressenti avec leur EP, mais Uneven Structure a fait plus que confirmer le bien qu'on pensait d'eux. Le Djent tel qu'il doit être, tout simplement.


Et sur le podium :

3. Fleshgod Apocalypse - Agony
En ce qui me concerne, 2011 est une excellente année pour les amoureux des mélanges de genres que tout oppose. Les italiens de Fleshgod Apocalypse réussissent ainsi un brillant amalgame de voix claires, de musique classique et de death technique bien bourrin. Merci encore à Butt pour la découverte !





2. The Black Dahlia Murder - Ritual
Une autre claque dans le monde du melodic death-metal. On avait peur du successeur du décevant Deflorate mais c'est au contraire une référence du genre que les ricains nous ont sorti.








1. Septic Flesh - The Great Mass
Une perle, un magnifique joyau de melodic death-metal, reprenant tous les bons ingrédients du genre et gardant une prodigieuse originalité de bout en bout. Apparemment inconnu ou oublié par les autres chroniqueurs, je ne prétends pas qu'il aurait pu bousculer leur top, mais il mérite amplement plusieurs écoutes.

Le top 2011 du VinZ

Un top 30 sinon rien ! Je l'aurais bien déroulé jour par jour comme l'année passée, mais j'ai eu trop peur des découvertes tardives, et vlan ça n'a pas raté, For All We Know en étant un bon exemple.

Pas mal de similitudes avec celui du Buttor, à vrai dire. Je pose un joker pour Anthrax que je n'ai pas encore eu le temps de savourer. (Oui je sais c'est une honte.)



30. Morbid Angel - Illud Divinum Insanus
N'étant pas un mordu du Morbid, j'ai assisté avec une oreille détachée aux remous qui ont entouré cet album. Le plus drôle c'est que c'est à cause de 3 plages que tout ce bordel arrive. Mais je ne les trouve pas si moches, en fait elles ont eu le mérite de ressusciter mon intérêt pour ce groupe, et rien que ça eh ben c'est peut-être la preuve que Trey a réussi son pari...


29. Channel Zero - Feed'em With A Brick
Un album solide qui surprend positivement après les dernières impressions mitigées des concerts avec Mikey Doling. Une paire de perles (Hot Summer, In The City), une bonne prod, un gros son... Mais aussi une impression de trop peu : un peu trop générique, pas assez de prise de risque ? Ne boudons pas notre bonheur pour autant, les Belgian Metal Legends sont de retour !


28. Textures - Dualism
Gros travail de l'ex-chanteur de Cilice, mais qui ne corrige pas le seul défaut de l'album : alambiqué et manquant de cohérence. Ma plage favorite (Reaching Home) est précisément la plus simple (et la plus calme).



27. Dia De Los Muertos - Satanico Dramatico
Loin de la tarte à la crème Impureza de l'année passée, DDLM sonne comme le Carcass des deux derniers albums quand ils chantent en anglais... et insufflent une rythmique rafraichissante quand ils passent à l'espagnol ! Ca y est je suis fan !


26. Bury Your Dead - Mosh N' Roll
Oufti on dirait Fear Factory qui ferait du hardcore ! C'est tellement lourd et répétitif que c'en devient bête et méchant... sauf qu'on headbangue irrésistiblement du début à la fin. Maléfiquement jouissif.



25. Cut Your Teeth - CYTII
CYT poursuit dans la foulée de l'ébouriffant premier EP, avec plus de compos, mieux foutues, servies par une meilleure prod, tout en gardant leur spontanéité et leur explosivité. Qu'est-ce que ça pète ! Je serais curieux d'assister à un de leurs concerts, je suis sur que la croix rouge est platinum sponsor !


24. Red Fang - Murder The Mountains
Le groupe propose un album à 2 facettes : hormis la première plage, on a d'une part des boquets stoner vaguement psychédéliques (à situer musicalement quelque part entre QOTSA et les regrettés Mindfunk), et d'autre part des morceaux nettement dominés par un son grunge rock (Dirt Wizard évoque nettement le Very Ape de Nirvana). Cette dychotomie rend l'album agréable à écouter et pallie à l'absence de killer-hit comme le fabuleux Prehistoric Dog de l'album précédent.


23. Born Of Osiris - The Discovery
Il faut être dans un bon jour pour apprécier ceci, ça passe ou ça casse ! Les metalleux les plus orthodoxes trouveront cet album indigeste, mais à force de multiplier les interludes et les arrangements les plus divers (sans oublier les plans djento-sumériens), je lui trouve un bien étrange magnétisme moi, à cet album.


22. The Unravelling - 13 Arcane Hymns
Un album qui fait son petit effet, avec ses influences prog (Tool n'est pas loin) et quelques ambiances diverses telles que le gothique. Une belle réussite pour ce premier essai, et gratuit s'il vous plait!



21. Devin Townsend Project - Deconstruction
La vache ! De loin la plaque la plus ardue à décortiquer... Elle mérite son nom ! Si elle n'est pas la plus réussie, ni même la plus violente de la discog du HevyDevy, elle est sans doute la plus barrée. On dirait un équivalent musical des films de Terry Gilliam... Et Mr Bungle n'est pas loin. Se présentant en "couches" musicales, cet album est parfois indigeste tant il se permet des libertés. Mais un disque qui exige des dizaines d'écoutes pour être apprecié à sa juste valeur ne peut que mériter une bonne note !


20. Evile - Five Serpent's Teeth
Question thrash-revival, c'est la grande classe. Les riffs renvoient à la période "tardive" des Vio-lence et Powermad sans singer ni vulgariser, les compos offrent quelques superbes harmonies de guitares, et last but not least, les soli sont à tomber. Le seul point faible du groupe se situe sans doute au niveau du chant : la voix hésite entre la puissance, la chaleur et la mélodie, et du coup donne l'impression de se chercher, voire de rester un peu plate.


19. Tesseract - One
Du djent "light" joliment fait, planant et accessible (chant clair) dont le principal petit défaut est de tourner un peu en rond.





18. Chimaira - The Age Of Hell
Un album riche qui s'ouvre à de nouveaux horizons en touchant aux styles respectifs de Machine Head, Slayer et autres... on ne peut s'empêcher de penser à The Infection qui restait beaucoup plus percutant.



17. Sepultura - Kairos
L'approche résolument épurée (on n'est pas loin du Prong des 90s) ainsi qu'une certaine forme d'humilité dans la structure des riffs, très carrés sans être téléphonés, forcent le respect. Un album d'une grande sobriété parfaitement maitrisée qui contraste énormément avec ces dernières années, remontant quasi jusque Beneath The Remains.


16. Radiohead - The King Of Limbs
Le groupe fascine toujours autant avec un style minimaliste sans l'être vraiment. Sa manière de distiller les cordes au compte-goutte est à la compo musicale ce que la proverbiale goutte chinoise sur le front est à la torture... On se rapproche de Kid A sans en atteindre la perfection, la faute à un style plus nonchalant, et plus froid aussi.


15. Machine Head - Unto The Locust
Je me suis déjà exprimé sur cette plaque, que je situe dans le ventre mou de la catégorie de Flynn et consorts. N'empêche que le ventre mou de Machine Head, ça reste plutôt balèze au milieu des sorties 2011 hein ! Et puis il y a le magistral Darkness Within dont je ne me remets toujours pas...


14. For All We Know - For All We Know
Un chanteur qui tue sa race dans un groupe pratiquant un metal progressif très tourné vers les mélodies ultra travaillées, rappelant Karnivool et, dans une moindre mesure, les excellents Hephystus (un de mes chouchous de 2010). Merci à l'inévitable JeeBee pour le tuyau !


13. Foo Fighters - Wasting Light
Une jolie plaque pleine d'énergie positive, offrant des moments alternant le gentiment nostalgique (These Days) et le super énervé (White Limo)... et qui rappelle curieusement le Terrorvision des 90s ! Si si, allez faire un peu de spéléo dans votre collec de CDs pour voir...


12. Times Of Grace - The Hymn Of A Broken Man
Tout le talent de songwriter d'Adam D explose dans cet album riche et plaisant. Jesse Leach signe une des meilleures performances vocales de l'année. La plaque aurait mérité un petit coup de bump dans le top sans l'utilisation de l'autotune sur les deux derniers boquets, ce qui constitue une faute de goût impardonnable.


11. Uneven Structure - Februus
Djent flamboyant et aérien, plus proche de Om Mani que de Periphery. (Je vous ai pas dit que j'adorais Om Mani ?) L'album parait un peu longuet mais ne perd que rarement son intensité.



10. Pain - You Only Live Twice
Voguant habilement entre melo-death et death 'n roll, la bande à Tagtren nous livre une plaque hautement délectable ! Il est clair que les synthés parfois envahissants rebuteront l'audience orthodoxe, mais le son de gratte caractéristique et les mélodies catchy m'ont définitivement conquis !


9. Circles - The Compass
Tout est dit dans mon post précédent. Avec un peu de chance, leur premier album devrait les consacrer dignes successeurs d'Om Mani ... je vous ai déjà dit que j'adorais Om Mani ?




8. Mastodon - The Hunter
Sans nul doute l'album le plus riche de l'année. Identités vocales multiples, les guitares ne sonnent pas deux fois de la même manière, et la prod est à la hauteur du génie créatif du groupe. Une plaque qu'on ne se lasse pas d'écouter, malgré le déliement relatif, loin de l'approche "album à thème" chère au précédent opus.


7. Cave In - White Silence
Transcendant le post-grunge à la "wall of sound" qui constitue la signature des opus précédents, Cave In signe un album multi-facettes (particulièrement à cause du chant, assuré tour à tour par chaque membre !) en arrivant à évoquer des styles aussi variés que Ministry, Danzig, Air ou Supergrass, sans jamais verser dans l'incohérence. Pas hyper facile d'accès, mais ce cocktail détonant vaut cent fois le détour.


6. Sylosis - Edge Of The Earth
Alleluya... En 2011, il existe encore des groupes pour oser se frotter aux styles fondateurs et s'engager dans un album de "metal classique". Dieu que ceci sent bon le palm muting et l'arrangement carré de la fin des 80s ! On n'atteint pas ...And Justice For All mais on s'en rapproche rudement, et c'est dingue comme ça passe bien. Seule ombre au tableau : le chant monocorde et beuglé qui ne cherche quasi jamais de quelconque mélodie.


5. Crowbar - Sever The Wicked Hand
Poignant, désespéré, hargneux, Windstein fait encore des merveilles avec ses riffs poisseux mais toujours aussi inspirés. Ce type mérite un monument quelque part.




4. Amon Amarth - Surtur Rising
Une fulgurante leçon sur comment doit sonner un PUTAIN D'ALBUM DE METAL !!! Les moments les plus jouissifs sont ceux en mid-tempo, mais les trouvailles mélodiques et groovesques viennent parfaire l'œuvre d'un groupe que je découvre malgré sa longévité.


3. Blut Aus Nord - 777 Sect(s)
A l'instar de l'album d'Isahn en 2010, mon coup de coeur 2011 va encore à un disque plutot orienté black. Enfin, sur papier, tant l'écoute de ceci se révèle envoûtante dans ses moments les plus aériens, halluciné dans les plus dissonants, et oppressante jusqu'à l'asphyxie dans les plus frénétiques. Le groupe a eu le bon goût de sous-mixer le chant, ce qui permet d'apprécier un effort quasi instrumental. On adore ou on vomit.


2. The Haunted - Unseen
Sous l'impulsion de Dolving, la métamorphose du groupe se poursuit. Sa présence et son talent sont un moteur créatif qui bonifie avec le temps, et on espère que Unseen n'en constitue pas la culmination. Entre rage maitrisée (Never Better), sens du groove (No Ghost) et mélodies travaillées (Motionless, All Ends Well), le groupe explose littéralement de maturité. La plage titulaire est magistrale, Done est bouleversant, et Disappear est tout simplement la meilleure compo de 2011.


1. Lou Reed & Metallica - Lulu

Euh attendez j'ai eu comme une absence...

1. The Human Abstract - Digital Veil
En huit plages (dont une intro instru qui fait FACILE partie des 10 meilleures intros de toute l'histoire du metal, oui mossieur), ce groupe auparavant médiocre signe une prestation proprement époustouflante, arrivant à marier les influences de la musique classique (aieuh pas sur la tete, Ercan) au metal moderne sans verser dans le masturbatoire. Complex Terms synthétise à elle seule, avec un intitulé tout à propos, à quel point le groupe a réussi à maîtriser cet équilibre qui évoque les "Paganini du metal" tels Van Halen (sauf qu'ici on se la joue 21ème siècle !) ; la plage titulaire est ahurissante d'impact ; Faust offre un refrain étourdissant d'efficacité... on pourrait relever un atout majeur pour chaque compo. Le groupe arrive quasiment à redéfinir le prog-metal avec ce couplage entre virtuosité et aggressivité, ce qui m'inspire le néologisme "praggressive"... Et maintenant si vous voulez bien m'excuser pendant que je change de slip...

dimanche 1 janvier 2012

Top Album 2011 !

Voilà ça y est, plus de flonflon, plus de tournage autour du pot, je lâche mon verre de champ' et je pose mon chapeau pointu deux secondes histoire de vous souhaiter une bonne année (yay !) et vous présenter ENFIN le top album 2011, un top 15 cette année !

15. Bukowski : "The Midnight Sons"
Le deuxième album est plus convenu, voire plus "commercial" que le premier, comme si Bukowski voulait devenir le Nickelback français. Le truc, c'est qu'ils font super bien Nickelback, mieux que les vrais en fait, et l'album a beau être par moments un peu facile, voire forcé, le résultat reste d'une efficacité redoutable. On perd un peu l'urgence qui faisait le charme du premier album, mais on gagne le double en matière de songwriting, l'album regorgeant de tubes potentiels en puissance.

14. Puscifer : "Conditions Of My Parole"
Bien sûr, Maynard est très certainement le chanteur le plus doué de sa génération, mais je n'ai jamais été un dumb fanboy du type. Enfin, si, de Tool, mais A Perfect Circle, et le premier Puscifer, très peu pour moi, merci bien. Mais là, avec ce deuxième album, plus ouvert et moins électro pure et dure, je suis plus que conquis ! L'album est riche, drôle, original et inclassable, tout en restant d'une facilité d'accès déconcertante. Maynard garde cette aura quasi mystique même quand il fait le con, c'est ce qui rend le personnage fascinant.

13. Maligno : "The Funeral Domine"
Le doom traditionnel de Maligno, axé autour de riffs tous plus jouissifs les uns que les autres et d'un chant à tomber par terre est certainement le meilleur du genre à avoir vu le jour depuis bieeeeeeeeeen longtemps. A la première écoute, on se dit un peu "un groupe revival de plus", mais au fil de l'album, on se prend au jeu des riffs ultra efficaces et d'un chant super bien en place. Et à la fin de la deuxième écoute, j'étais conquis. Aujourd'hui, quand un des boquets a les honneurs du shuffle d'iTunes, je le reconnais illico, et ça c'est un signe qui ne trompe pas !

12. Channel Zero : "Feed'em With A Brick"
Certes, c'était mieux avant, et le cirque médiatique un peu forcé qu'il y a autour du groupe est énervant, mais si on fait fi de tout ça, et qu'on s'attarde un peu à la plaque en elle même, ben y a pas à chier, c'est juste vachement bon. Je suis persuadé que si l'album avait été sorti par un autre groupe, on se serait jeté dessus comme la misère sur le monde. Alors ok, c'était mieux avant, mais c'est quand même vachement bien maintenant.

11. Sylosis : "Edge Of The Earth"
Le thrash n'est pas forcément une resucée de ce qui se faisait il y a 25 ans, c'est aussi un genre qui laisse la place à l'inventivité, pour peu qu'on sache s'y prendre, et Sylosis s'y est super bien pris ! L'album est moderne et original, et ses influences, même si elles sont bien marquées, n'empêche aucunement le groupe de tirer son épingle du jeu et d'avoir une identité sonore forte et bien présente.

10. The Human Abstract : "Digital Veil"
Brillant. Il n'y a pas vraiment d'autres mots pour qualifier cet album magique, qui relève le pari fou de mêler Muse au deathcore. La seule chose qu'on peut regretter, c'est qu'il restera unique en son genre, le chanteur (dont c'était le premier album avec le groupe) étant parti entretemps. Or, si le travail de composition est remarquable, le talent inouï du vocaliste me fait craindre le pire pour la suite de la carrière du groupe, je vois difficilement comment ils pourraient trouver un remplaçant de la trempe de ce tueur.

9. Chimaira : "The Age Of Hell"
The Age Of Hell sera donc bien le chant du cygne d'un des meilleurs groupes de sa génération. Après avoir perdu la moitié de son line up, ce sont les deux guitaristes qui jettent l'éponge, laissant Mark Hunter seul aux commandes, pour un avenir toujours incertain. C'est un bien beau testament qu'ils nous laissent là en tout cas, avec un album bien plus varié et mélodique que son prédécesseur, qui laissait entrevoir tout un nouvel univers pour le groupe. Et même s'il recrée un line up avec les membres de Daath (la piste la plus plausible), ce sera forcément différent, Rob Arnold étant responsable du son caractéristique du groupe. Toutes les années impaires depuis 2001, Chimaira répondait invariablement présent au sommet de mon top, mais là j'ai bien peur que 2011 soit la dernière pour eux, snif...

8. Barn Burner : "Scum Of The Earth"
Ajoutant au stoner progressif couillu de bases une grosse influence de Metallica période Kill'Em All, Barn Burner tire son épingle du jeu avec un talent qui impose le respect. Là où un Red Fang n'a finalement pas grand-chose d'autre à proposer qu'un humour irrésistible et des clips géniaux, Barn Burner sort un album d'une qualité inouïe dans le genre, avec une mention particulière pour le jeu de guitare dont le faux manque de précision dans les attaques donne un groove absolument irrésistible à l'ensemble, en particulier dans les passages plus rapides. Du tout grand art.

7. Times Of Grace : "The Hymn Of A Broken Man"
Même si j'ai adoré cet album, j'avoue avoir été un peu refroidi par le côté chrétien cul béni affiché par Jesse Leach, qui donne une nouvelle dimension aux paroles. Là où elles transpiraient d'humanité, elles sonnent aujourd'hui prosélytes à mes oreilles, et ça a fortement amoindri le plaisir que je prenais à écouter la plaque. Musicalement par contre, rien à redire, la magie est la même que sur Alive Or Just Breathing. Y se passe vraiment un truc unique quand ces deux gars sont ensemble.

6. Mastodon : "The Hunter"
C'était un pari osé pour Mastodon de sortir un album de chansons courtes et directes. Pari relevé haut la main, l'album se permettant non seulement d'être catchy, voire grand public, tout en gardant une musicalité ahurissante et un niveau de composition et d'arrangements inhumains.

5. Machine Head : "Unto The Locust"
Même si Machine Head n'aura pas réitéré l'exploit de The Blackening (autant demander à De Vinci de faire deux Jocondes), Unto The Locust est un album d'une richesse inouïe, dont le seul véritable défaut est de succéder à un album qui définit le métal à lui seul.

4. The Haunted : "Unseen"
 Première sortie de l'année à subir les foudres des puristes du métal, Unseen n'est finalement pas si déroutant que ça pour ceux qui, comme moi, s'intéressent de près et depuis longtemps à la carrière de leur frontman, Peter Dolving. Et Unseen n'est qu'un pas de plus dans l'évolution du groupe, qui garde ses marques de fabrique (les riffs et la construction des morceaux sont à tomber), en les appliquant à une recette sonore certes moins brutale que sur Made Me Do It, mais tout aussi riche, intéressante et créative. Je continue à préférer The Dead Eye, mais celui-ci n'est vraiment pas loin derrière.

3. Crowbar : "Sever The Wicked Hand"
Avant même sa sortie, je savais que le nouveau Crowbar allait être haut dans mon top. Je suis trop fanboy de tout ce que Kirk Windstein fait pour qu'il en soit autrement. Mais Sever The Wicked Hand n'est pas seulement le nouveau Crowbar, c'est juste LE MEILLEUR ALBUM DE CROWBAR DU MONDE !!!

2. Anthrax : "Worship Music"
J'attendais d'Anthrax un regard nostalgique vers les années bonheur 1985-1990, et les gaillards nous sortent leur meilleur album depuis Persistence Of Time, voire même Among The Living!! Pas de nostalgie ici, un métal thrashy moderne, direct et ultra bien foutu, sur lequel Joey Belladonna démontre avec une classe gigantesque qu'il est parfaitement à sa place, et offre sans doute la meilleure performance vocale de sa carrière.








And the fucking winner is....

























1. FOO FIGHTERS : "WASTING LIGHT"
2011 aura été l'année parfaite d'un groupe parfait. Alors que je les avais toujours un peu snobés, les Foo Fighters ont été pour moi LA révélation de l'année, ils n'ont eu de cesse de m'impressionner, jusqu'à me convaincre qu'ils étaient vraiment le meilleur groupe de rock du monde. Non seulement Wasting Light est un album parfait, où rien n'est à jeter, mais toutes les apparitions, opérations marketing, buzz internet et autres de Dave Grohl et de son groupe cette année on mêlé humanité, humour, valeurs saines, génie et simplicité. Un album qui m'a carrément redonné goût à l'écriture de chansons, activité que j'avais pas mal mis de côté ces dernières années. Et rien que pour ça, ils méritent largement leur place au sommet de mon top. Mais même sans ça, Wasting Light est juste un album génial, le genre que je peux écouter en boucle sans jamais m'en lasser, avec la certitude qu'il en ira de même dans 10, 15 ou 20 ans.