samedi 20 novembre 2010

Phil fuckin' Anselmo : l'album solo !

"What The Fuck?" s'écrieront les plus avertis, bien au courant des innombrables projets auxquels le Phil s'attelle régulièrement à travers son label, Housecore Records.

D'accord, mais là c'est différent : un vrai projet solo où notre cowboy from hell adoré chante, joue la guitare, la basse sur des morceaux qu'il a lui-même composés, voilà de la bonne nouvelle...

S'il n'exclut pas que des gratteux de talent viennent greffer quelques bouts de solo à droite à gauche, il se répand surtout en dithyrambes sur son batteur Joe Gonzales (Warbeast) qui aura l'honneur de donner le rythme de cette belle sauterie.

Sortie prévue? L'année prochaine, qui s'annonce féroce...

After The Burial - In Dreams : le trailer

Sumerian vient de publier le dernier trailer de In Dreams, nouveau After The Burial qui déboule le 23 novembre prochain.
Les brouillons des Top Albums 2010 étaient déjà prêts? Effacez-les...



Blind Test #3

Indice : euh rien, c'était juste un clin d'oeil rapport à mon nouveau taf...

vendredi 19 novembre 2010

Kirk Hammett 1 - Petit Morveux 0

Metallica s'amuse avec des gros ballons en fin de set pour le moment en concert. Du coup ça attire les gamins, et y en a un qui a payé son outrecuidance de sa vie. On s'approche pas de Kirk Hammett comme ça petit merdeux ! Et contrairement à tous les sites metal condescendants du monde, sur Hail & Kill, on vous dit la vérité vraie : il est mort dans d'atroces souffrances, sale gosse va !

[NSFW] L'instant cynique #22

Spécialement pour Butt Phil...



/V\

Un nouveau Metallica pour 2011 ?

Lars Ulrich aurait déclaré que comme quoi après avoir tourné comme des malades depuis la sortie du grand Death Magnetic, Metallica poserait bien ses valises en 2011 histoire de composer des nouveaux boquets. Mais bon, pas la peine de trop s'emballer et de plier nos tops albums pour 2011, c'est de Metallica qu'on parle, donc ce qui va se passer, c'est qu'après la tournée, le groupe va prendre genre six mois de vacances, après quoi ils vont se réunir, se dire que pour que l'alchimie reprenne, faudrait refaire quelques concerts, deux mois après on dégrossit deux-trois riffs, trois mois après on fait un break d'un mois, puis on compose un peu, puis on refait 2/3 ou 54 concerts, puis on repart en vacances, puis on s'engueule avec Lars, du coup on fait un break, puis on se retrouve, on rentre en studio, on fait une pause, histoire de faire 7/8 ou 84 concerts, puis on repart en vacances, puis six mois pour les paroles, puis six mois pour les solos, et le nouveau Metallica sera au top de mon classement de 2045 !
Bon, j'exagère un peu, mais je pense pas qu'on aura un nouvel album avant 2014, au bas mot. Mais bon, d'un autre côté, s'il est aussi bon que ce qu'on voit ci-dessous, je veux bien attendre...

jeudi 18 novembre 2010

Suicidal Angels : Bleeding Holocaust

Putain de bordel de cul de la race à la mère de la tante à sa mère la pute comment ce morceau DÉCHIRE !!!! Je crois que j'avais pas entendu un aussi bon boquet de THRASH METAL depuis Arise de Sepultura, au moins, je suis sur mon pette !

Bleeding Holocaust

Suicidal Angels | Myspace Music Videos

Danko Jones @ Effenaar, 13-11-2010

Les habitués de ces pages le savent, Danko Jones est une de mes découvertes majeures cette année. Son dernier album est une pure merveille, mais le reste de sa discographie n'est pas en reste, et ne souffre que de très peu de temps morts.
Le concept est simple : ROCK N'ROLL !!! Ne nous attardons pas sur les pénibles premières parties, Viper Cobra pratiquant une espèce de chépakoi énervant au possible et les Young Guns une espère d'émocore à mèche et chorégraphie pour fillettes en fleur encore plus énervant.
Danko Jones, lui, est un vrai performer. Un pur, un comme on en fait plus. Sûr de lui, arrogant, frimeur, macho, n'hésitant pas à prendre son public à partie, enchaînant les tubes et les diatribes à la fois acerbes et drôles, se nourrissant de l'amour que son public lui donne, prenant tout, et ne donnant en retour que ce qu'il veut bien. Une vraie rockstar quoi ! Sauf que bien entendu, tout ça n'est qu'un jeu. Danko est généreux, il ne méprise pas son public, il l'aime autant que lui l'aime, et si son personnage se veut arrogant et frimeur, son amour transparaît dans une prestation tout en énergie et en bonne humeur. Les tubes s'enchaînent, couvrant l'intégralité de sa discographie, et sélectionnant uniquement les meilleurs d'entre eux. Un show excellent, auquel il ne manquait que Don't Fall In Love (la chanson préférée de Zakk) et Magic Snake (la préférée de moi) pour qu'il soit parfait. Il dit à un moment du set qu'il utilise un mantra qui lui donne son assurance : "This heart is strong, this skin is thick, this mouth is loud !" et ça résume parfaitement le personnage !

Les sorties de la semaine

  • Waking The Cadaver : "Beyond Cops, Beyond God"
    Waking The Cadaver n'est pas un groupe de deathcore, j'en veux pour preuve cette citation de la mère du bassiste du groupe, qui a déclaré : "My son doesn't play in a deathcore band, deathcore is tout pourri."
    . Du coup, on a le droit de bien aimer le death metal ultra couillu du groupe, qui a parcouru bien du chemin depuis le drôlissime "Blood Splattered Satisfaction", en apprenant à jouer correctement par exemple, ou encore en versant volontiers vers une brutalité sans faille plutôt que dans des breaks à tout va. Ça reste bête et méchant, mais parfois, bête et méchant, c'est cool.
  • Skunk Anansie : "Wonderlustre"
    Les plus jeunes d'entre vous ne se souviennent sans doute pas de Paranoid & Sunburnt
    , qui nous a retourné la gueule de la scène métal en son temps avec sa chanteuse charismatique, puissante, décalée, et différente de tout ce qui se faisait à l'époque. J'avoue qu'après cette tuerie de premier album, j'ai un peu lâché l'affaire, et ce Wonderlustre ne va pas vraiment changer la donne, vu qu'il sonne plus pop rock qu'autre chose. Certes, Skin chante toujours aussi bien, mais bon, pas de quoi fouetter une chatte non plus.
  • The Absence : "Enemy Unbound"
    Le death metal technique, influencé par le heavy épique, voire le folk metal de temps à autres, est certes très bien exécuté, mais m'en touche malgré tout une sans faire bouger l'autre.
  • Flotsam & Jestam : "The Cold"
    Même si le fan hardcore de Metallica que je suis devrait connaître par coeur la discographie (jusque 88 en tout cas) de Flotsam & Jetsam (si tu sais pas pourquoi, va t'en d'ici et va là-bas), je dois bien reconnaître que je suis toujours un peu passé à côté de ce groupe. En 2010 en tout cas, leur métal thrashisant très mélodique n'est pas déplaisant, même si la voix est vite fatigante.
  • Mutilators ! : "Maim That Tune"
    Après les reprises façon punk, puis les reprises façon country, ou encore façon flamenco, il manquait encore à ma collection les reprises façon psychobilly. C'est maintenant chose faite avec The Mutilators, qui jouent les morceaux des Guns, Eurtyhmics, Ozzy ou Michael Jackson à la manière des Meteors. Sympa, sans plus.
  • These Are They : "Disposing Of Betrayers"
    Je ne sais pas pourquoi, mais le death old school de These Are They me plaît vraiment beaucoup. Pourtant, ils ne font rien que Morbid Angel n'ait déjà fait, mais il y a sur cet album un je ne sais quoi qui rend l'ensemble ultra efficace, carré et couillu.
  • Ill Niño : "Dead New World"
    Si vous connaissez Séba, demandez-lui de vous imiter Ill Niño, il le fait super bien. Les autres, ben c'est pas grave, mais bon, écoutez autre chose quoi...

mercredi 17 novembre 2010

... w/ Phil fuckin' Anselmo

Ou quand le plus fabuleux chanteur et frontman de tous les temps vient pousser la gueulante avec...

Morbid Angel



Alice In Chains


Sepultura (avec Pantera)


Jason Newsted pour un Whiplash à la guitare (et Dimebag au micro)


Voivod

Le groupe que tu connais pas de la semaine : Death Breath

J'ignore pour quelle raison obscure Death Breath ne s'était encore jamais frayé un chemin jusqu'à mes royales esgourdes. Pourtant, le groupe a un peu TOUT pour plaire. Déjà; il est formé par Nicke Anderson, qui est à l'origine de tout ce que la Suède propose de rock'n'roll depuis la fin des années 80. En gros, il a formé Nihilist, puis Entombed, où il joue de la batterie (mais il y a aussi joué de la basse et c'est lui qui chante sur Clandestine !). Il a ensuite formé les Hellacopters, joué de la guitare dans Dismember, et produit et/ou joué sur un nombre incalculable d'albums. Et parmi tous ses projets, on retrouve Death Breath, qui est juste le meilleur groupe de old school death n'roll que j'ai entendu de ma vie depuis Entombed. Alors certes, l'ombre de Left Hand Path et de Clandestine plane sur l'unique album et les 2 EP du groupe (sortis en 2006 et 2007), mais dans la mesure où c'est le type qui les a composé, c'est moins grave que chez les ricains de Black Breath qui eux, n'ont rien à voir avec Stockholm (ce qui ne les empêche pas d'être bons hein).
Là où ça devient complètement foufou, c'est que non seulement j'apprends à l'instant l'existence du groupe, quelques recherches me mènent au clip du groupe, qui est plein de...(je vous le donne en mille) ZOMBIES !!! C'est un hommage à peine déguisé à La Nuit Des Morts Vivants, qui est cool non seulement parce que les zombies, c'est cool, mais parce qu'il existe en version clip, mais aussi en version court métrage ! Je ne résiste évidemment pas au plaisir de vous mettre les deux. Cerise sur le gâteau, un petit jeu. Faites un arrêt sur images à 3'39", et trouvez moi un peu à quoi fait référence l'inscription sur la pierre tombale, et vous gagnez une photo de VinZ tout nu ! Et si c'est VinZ qui gagne euh, on trouvera bien...

Gratos ! Stealing Axion : EP

Bon, les groupes de metal progressif djent à structures compliquées et à riffs décalés, en général, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre, quand ça ne me casse pas carrément les couilles. Sauf que là, Stealing Axion tire son épingle du jeu de manière plus qu'impressionnante, puisqu'ils disposent d'un vrai chanteur qui passe tout son temps à chanter, donc pas d'un beugleur énervant, ni d'un adepte du refrain bad cop couplet good cop. Ici, c'est la grande classe. Des lignes de chant inspirées, mélodiques, intelligentes, originales et inattendues, dans ce genre de groupe, c'est hyper rare, et ici c'est en plus hyper réussi. Attention hein, les musiciens ne sont pas en reste, mais ici, c'est vraiment le chant qui domine, et la musique qui porte ce chant fabuleux. Mon seul regret est donc la brièveté de la chose, qui n'atteint pas la demi heure, donc j'attends l'album de pied ferme !

mardi 16 novembre 2010

Cro-Mags live in Philadelphia

Quand on parle de hardcore old school, impossible de passer outre les pionniers des Cro Mags, qui ont été pour ainsi dire les premiers à mêler des éléments métal à leur hardcore old school, créant un style qu'on a longtemps appelé crossover. Ce qui est sûr, c'est que leurs concerts, c'est bien le bordel !

Cro-Mags (Full Set) from hate5six on Vimeo.

Karnivool : l'interview avec H&K !

Chez H&K, on met les petits plats dans les grands ! N'écoutant que l'appel avide de ses lecteurs, votre serviteur n'a pas hésité à traverser des océans entiers pour discuter le bout de gras avec Jon Stockman, le talentueux bassiste du groupe australien Karnivool. Après deux albums que je vous recommande chaudement (Themata [2005] et Sound Awake [2009]), le groupe se forge progressivement une solide base de fans. Qui sont-ils, que jouent-ils, quels sont leurs projets ? Bonne lecture...

H&K : Commençons par présenter Karnivool aux lecteurs qui n'auraient pas encore entendu parler du groupe...
Jon : Salut à tous ceux qui lisent cet article ! Nous sommes Karnivool, nous sommes de Perth, Australie occidentale, la ville la plus lointaine du monde. Nous jouons une musique à la fois progressive, lourde et mélodique et ce depuis douze ans environ. A ce jour, nous avons effectué une seule tournée europenne qui, bien que courte, a été extrêmement agréable de notre point de vue, et pour les gens qui y ont participé aussi, du moins je l'espère. L'Australie est un pays très jeune et c'est super de visiter une partie du monde plus ancienne et établie comme l'Europe. Nous ne savons pas encore beaucoup de choses à propos de tous les différents pays, mais nous espérons qu'après quelques autres tournées, nous serons plus familiers avec les étonnantes compétences brassicoles en Belgique... peut-être qu'un jour les producteurs de bière australienne auront autant de talent...

H&K : La scène musicale australienne est relativement peu connue, peut-être en raison du défi que représente une tournée internationale pour les jeunes formations. Comment décririez-vous cette scène ?
Jon : En ce qui me concerne, cela a été la folie. J'ai rejoint le groupe au milieu des années 2000 et il nous a fallu du temps pour commencer à se faire connaitre en Australie -- mais il semblait y avoir un marché pour notre musique, c'est juste que notre style n'était pas encore commercialement très porteur. Nous n'avons bénéficié que de peu de temps d'antenne au début, mais le bouche à oreille a fait des merveilles. C'était une expérience étonnante de se rendre compte à quel point le public grossissait au fur et à mesure des concerts, et nous en sommes aujourd'hui à un stade où nous pouvons nous appuyer sur une base de fans aussi loyale que n'importe quel groupe pourrait espérer.

Finalement, je pense que nous n'en savons pas assez sur les autres scènes à travers le monde... les comparer à ce qui se passe en Australie serait donc inutile. Nous ne sommes pas le genre de groupe dont le but ultime est d'écrire un méga-hit qui vous colle dans les oreilles comme une pub envahissante... ce qui nous intéresse, c'est d'écrire des morceaux moins accessibles pour nous-mêmes, en espérant que cela parlera aux gens qui nous écoutent et se rendent compte de l'effort que nous y mettons. Il est évident qu'il est plus difficile de percer dans un marché international, mais nous espérons pouvoir reproduire à une plus grande échelle ce que nous avons réalisé en Australie. Et nous espérons sincèrement que le public répondra présent, en particulier en Europe.

H&K : Vous avez gagné le "Best Hard Rock Act" en Australie après votre premier album studio, Themata. Vous identifiez-vous à la scène hard rock ?
Jon : Cette récompense nous a été attribuée dans le cadre du festival WAMI (Western Australian Music Industry) à Perth. Par le passé, nous écrivions de la musique aux accents plus lourds, surtout si on considère notre EP Persona [en 2001]. Donc oui, à l'époque, nous étions nettement plus heavy que ce que nous avons tendance à jouer actuellement, à savoir du rock progressif mélodique. Nos concerts s'appuient sur une ambiance extrêmement énergique, dont nous nous servons aussi bien pour abreuver le public que pour nous en nourrir... comme une sorte de mouvement perpétuel. Beaucoup de groupes australiens de cette scène nous ont emmenés en tournée, nous avons pu jouer quelques festivals, et c'est à ce moment que nous avons pu progresser à l'échelle nationale. Nous essayons de ne pas être cantonnés à une catégorie bien définie -- nous essayons toujours de repousser les limites de ce que nous attendons musicalement de nous-mêmes, et nous aimons aussi challenger nos fans avec des nouveaux morceaux qui peuvent souvent être tout sauf heavy.

H&K : Themata a ses moments heavy (comme Roquefort et L1FEL1KE), mais le second album studio Sound Awake est plus complexe et progressif.
Jon : Oui, je suis totalement d'accord, c'est exactement là où je voulais en venir avec la question précédente. Lorsque nous avons écrit Themata entre 2001 et 2005, nous sortions de Persona qui était plus lourd voire metal, même si, lorsque j'écoute certains morceaux aujourd'hui, je peux retrouver des éléments de nos influences. Je me reconnais plus dans ce qu'on a fait à partir de Themata parce que je pense que nous avons commencé à développer quelque chose de plus caractéristique et de plus personnel à partir de ce point. Avec Themata (qui a été principalement écrit par Drew et Ian), Drew a passé beaucoup de temps à écrire les lignes de guitare, à programmer la batterie, et à avoir finalement ces bouts de musique dans tous les sens comme un puzzle très compliqué, ce qui a mis du temps à se mettre en place. L'album a été construit à travers la perspective et la vision d'une seule personne, véritablement. En contraste, Sound Awake résulte d'un effort collectif -- Drew a laissé tomber la programmation, Steve s'est mis à écrire les parties de batterie lui-même, et les chansons ont été façonnées par les commentaires de chacun. Nous avons aussi pas mal jammé et je pense que les éléments proggy proviennent de ces sessions. Nous aimons la musique progressive, mais nous ne tentons jamais de forcer un aspect progressif sur chacune de nos chansons. Mais quand un tel aspect nait pendant un jam, alors il a généralement déjà un groove bien particulier, plutôt que d'être une sorte de formule toute faite.

Roquefort


L'autre différence avec Themata, c'est que Sound Awake bouillonne de plein de trucs différents, nous avions presque trop d'idées et chacun voulait tout mettre dans chaque chanson ! Comme nous avons passé beaucoup de temps dans notre jam room, nous avons commencé à écrire des sections qui constituaient une ossature minimale, mais qui avaient ce poids incroyable et qui sonnaient tellement différent de tout ce que nous avions fait avant. D'une certaine manière, la dynamique à travers Sound Awake mimique les jams qui ont donné naissance aux chansons et dans ce sens, l'album est la représentation la plus proche du son du groupe à ce jour.

H&K : Exhauceur de souhait #1: la chanson que vous auriez aimé avoir écrite ?

Jon : Probablement Lover You Should Have Come Over de Jeff Buckley. Il y en a beaucoup d'autres, mais je pense que celle-ci est impeccable et très émouvante aussi bien lyriquement que musicalement.

H&K : Quelles sont vos influences ? Ma première réaction à l'écoute de vos albums fut "Voici un groupe qui semble apprécier Tool et A Perfect Circle"...
Jon : Haha ouais, on nous le dit souvent... beaucoup de gens nous accusent même d'être des "wannabes" de Tool, ce qui est à la fois malheureux et débile. J'aime beaucoup ces deux groupes, mais il y a tellement d'autres groupes que j'aime tout autant et certains plus encore, que ces deux-là en particulier sont finalement une influence parmi plusieurs centaines. J'ai toujours l'impression de recevoir de la musique intéressante et rafraichissante de la part de Drew, qui est toujours à la recherche de nouveaux groupes essayant de faire quelque chose de différent. Le dernier groupe qu'il m'a fait découvrir est The Books... ils m'ont vraiment impressionné par leur production tout à fait unique. Personnellement, ma plus grande influence serait probablement Radiohead, j'aime tout ce qu'ils ont fait et je pense qu'ils semblent avoir quelque chose qu'aucun autre groupe ne possède. Je suis aussi un grand fan de Soundgarden, comme les autres je pense. Mais je vais manquer de place si je commence à mentionner même une infime partie de toutes mes influences !

Nos influences ne sont pas limitées à la musique d'ailleurs, nous sommes influencés par tout et n'importe quoi, les actualités, la philosophie, la nature, la science, les couleurs, et plein d'autres choses. Souvent, quand nous écrivons de la musique, on la voit en termes de couleurs et d'images plutôt que sous la forme de vers et refrains. Au fur et à mesure que nous explorons, les morceaux prennent forme et nous commençons à reconnaître en eux quelque chose qui nous donne une base pour la chanson. C'est difficile à expliquer sans avoir l'air d'une clique de stoners mais c'est la vérité.

H&K : A propos des influences -- la chanson The Medicine Wears Off fait penser à Radiohead et Thom Yorke... est-ce intentionnel ?
The Medicine Wears Off


Jon : Vraiment ? Non, ce n'est certainement pas intentionnel, mais je peux voir la comparaison. C'est vrai que cela rappelle la façon qu'il a de se déplacer très harmonieusement sur le plan vocal, avec beaucoup de changements chromatiques... c'est probablement l'une des choses que j'admire le plus chez Radiohead, mais je ne pense pas que cela ressemble à quelque chose qu'ils ont fait directement, du moins je l'espère... Medicine devait effectivement être utilisé au milieu de The Caudal Lure comme un bridge entre la première partie et la fin plus sombre, mais nous avons fini par l'utiliser comme une piste d'introduction à The Caudal Lure. Je suis content que nous ayons pu l'inclure de la sorte, car c'est typiquement quelque chose qui serait passé à la trappe sur Themata, et nous voulons être maintenant en mesure de donner à chaque album son propre son !

H&K : Exhauceur de souhait #2 : quel est le groupe pour lequel vous aimeriez ouvrir ?
Jon : Yanni. Non je plaisante, sans doute Soundgarden ou Muse peut-être ? Les deux groupes sont géniaux sur scène et je pense que leur public comprendrait d'où nous venons en tant que groupe.

H&K : Vos albums proposent des morceaux souvent longs et élaborés, servis par une écriture riche et colorée, mais on y trouve aussi des arrangements relativement complexes qui semblent présenter un sérieux challenge quand il s'agit de les transposer sur scène. Comment gérez-vous cela ?


Jon : En fait, nous avons maintenant des pédales qui pourraient sans doute équiper le Millenium Falcon, haha. Nous avons également pas mal de samplers et autres gadgets midi juste pour jouer Sound Awake en concert, y compris un xylophone midi, un vieux Moog, un séquenceur SPD et plein d'autres trucs. Fondamentalement, on n'a pas beaucoup pensé à ce genre de considération quand on a enregistré et on a commencé à déconner avec des instruments supplémentaires et des samples. C'est devenu un peu difficile quand est venu le temps de jouer en live, mais nous avons réussi à garder la plupart des samples et les instruments principaux samplés en direct, en temps réel et pas juste sur une piste Pro-Tools. Il reste une piste d'accompagnement, mais c'est surtout pour des synthés et quelques obscurs samples qui ne pouvaient pas être reproduits en direct.

Hos a un pick-up GK sur sa guitare qui lui permet de jouer la plupart des lignes midi de l'album, et quelques-uns des samples sont en fait des guitares avec des effets bizarres qui sont faciles à reproduire. Le seul problème, c'est quand il faut commencer à tourner les boutons des pédales en plein concert... Drew avait ce problème sur un passage de Change, parce qu'en studio, notre producteur avait tout manipulé sur son Z-Vex Fuzz Factory. Il a finalement résolu son problème en achetant une pédale appelée "Third Hand", qui se présente comme une pédale wah-wah, mais qui est munie d'un fil qui se déplace lorsque vous appuyez sur la pédale. Très élégant comme design.

H&K : Vous avez été sélectionnés pour faire partie de la bande originale du film "Saw 7". Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le contexte ? Allez-vous proposer un morceau existant, ou allez-vous écrire une nouvelle chanson pour cette occasion ?

Jon : Ils ne nous ont jamais approché dans le but d'écrire un morceau spécialement pour le film, cela n'arrive pas très souvent et jamais à nous en tout cas, bien que j'aimerais relever ce genre de défi. A ma connaissance, ils ont choisi Goliath et je ne sais pas où cela apparaitra ni dans quel contexte, mais je suis sûr qu'ils vont l'utiliser avec goût, haha. Je suis un grand fan des Saw, surtout le premier -- vous savez que la série a commencé comme un projet de deux gars de Melbourne ? Ils ont vendu les droits de la franchise après le premier film. C'est incroyable comme les gens veulent utiliser votre musique pour tout et n'importe quoi, nous avons été sollicités à un moment par un lutteur qui voulait utiliser une de nos chansons pour son entrée sur le ring... je sais pas trop où en est la négociation. Mais on aimerait avoir notre musique sur un jeu vidéo, j'ai toujours pensé que certains de nos morceaux heavy étaient bien adaptés à ce genre de support.

H&K : Comment organisez-vous votre vie de groupe avec deux membres impliqués dans d'autres formations (Birds of Tokyo + Pendulum) ?

Jon : C'est vrai que Ian est impliqué dans Birds of Tokyo. Drew et moi-même avons fait une apparition sur Hold Your Colour, la chanson-titre. Je suppose que nous n'avons pas d'autre choix que de suivre une organisation sans faille, car entre Birds Of Tokyo et nous, on a tendance à être bookés toute l'année... Parfois, je me sens désolé pour Ian et je me demande si viendra un moment où il finira dingue et se transformera en ermite dans une grotte sur une île éloignée, à bouffer du poisson cru, des algues et des noix de coco... C'est vrai que notre situation est spéciale, mais nous avons appris à bien la gérer, surtout grâce à la capacité des deux groupes à écrire indépendamment de Ian, ce qui rend les choses plus efficaces.

H&K : Peut-on s'attendre à vous voir en tournée en Europe dans un futur proche ?
Jon : Oui ! Nous arrivons en Europe en décembre de cette année et nous faisons une série de concerts dans plusieurs pays. Je ne suis pas sûr du nombre exact de dates ou si tous les concerts sont bookés, mais nous allons commencer en France et terminer en Allemagne, en passant par au moins quatre autres pays si tout va bien. Nous en sommes très heureux, même s'il fera plus froid qu'en Australie... mais c'était une grande expérience culturelle la dernière fois et on est très impatients de recommencer.

H&K : Un petit update sur le troisième album ? Un chti teaser à partager ?
Jon : Il est certainement en gestation, il est trop tôt pour dire quel genre d'album ce sera... nous sommes en train d'écrire, de jammer et de voir ce que nous produirons cette fois-ci. Je sais que nous désirons ardemment écrire de la musique plus intense cette fois-ci, mais pas nécessairement plus heavy. Nous étendons de plus en plus notre palette musicale et nous aimerions continuer d'expérimenter... pour notre bien et pour celui de nos fans !

H&K : Merci d'avoir partagé ces quelques moments avec nos lecteurs... on espère vous voir bientôt de par chez nous !

Jon : Merci, ce fut un plaisir.

Soundgarden live on Conan

Malgré toutes mes médisances, je dois bien reconnaître que Soundgarden fait un joli sans faute depuis son retour, parvenant presque à faire oublier que son frontman a commis l'irréparable avec Timbaland. J'en veux pour preuve les excellentes prestations live du groupe, qui n'a rien perdu de sa superbe, et j'espère qu'ils vont se décider à enregistrer un nouvel album !

lundi 15 novembre 2010

New band alert : Hydrogyn

Ils jouent quoi? Depuis quand? Ils viennent d'où? J'en sais rien et je m'en fous.
Voilà la chanteuse :

Animals As Leaders : "CAFO"

Allez hop ! C'est parti pour 6'54" de branlette intellectuelle composée de manches de gratte à 45 cordes (ah non, pas 45, trop divisible, faut un nombre premier !), de 65536 notes à la seconde (ah non, pas 65536, trop divisible, faut un nombre premier !!) et de tempos que si t'es pas astronaute tu peux pas les calculer. Certes, les mecs savent jouer, mais qu'est-ce que c'est chiant !
Click Here To Watch The Video

Les sorties de la semaine

  • Adler's Appetite : "Adler's Appetite"
    Tous les mecs qui ont joué sur Appetite For Destruction
     et qui ont depuis quitté les Guns y sont allés de leur effort solo. Aucun n'est évidemment parvenu à atteindre le sommet de ce chef d'oeuvre, mais les premiers efforts d'Izzy, de Duff, puis de Slash, sont pour le moins sympatoches. Il aura fallu attendre vachement longtemps pour que le batteur mythique du groupe s'y mette, et il aurait mieux fait de s'abstenir. Certes, il joue comme à l'époque, avec plein de cowbell et tout ça, mais les tâcherons qui l'accompagnent, le chanteur en tête, sont juste à chier.
  • Malevolent Creation : "Invidious Dominion"
    Décidément, les groupes de death des débuts du genre sont prolifiques cette année. Et à l'instar d'Immolation, Grave ou encore Master, Malevolent Creation nous prouve une fois encore, si besoin était, que les vieux en ont encore sous le capot, et qu'ils enterrent les jeunots en deux coups de cuiller à pot. Une leçon magistrale de death à l'ancienne, du grand art.
  • Terror : "Keepers Of The Faith"
    Depuis que Hatebreed a viré metal et que Jamey Jasta s'est mis à chanter en clair, il ne reste plus que Terror pour ramasser tes dents dans le pit. Pas de surprise, les chansons sont courtes (15 en moins de 40 minutes), efficaces, rapides et déchirent tout ! Entre eux et le nouveau Madball qui arrive, je pense que le hardcore pur et dur a encore de beaux jours devant lui.
  • Madball : "Empire"
    Quand on parle du loup... Dans le même ordre d'idée, mais en encore plus crédible, Madball s'éloigne un peu de temps à autres du hardcore pur et dur pour s'encanailler avec des plans thrash qui ne sont pas sans rappeler Slayer par moments. Je dois bien reconnaître que je connais assez mal la discographie du groupe, mais là pour le coup, cet album est une tuerie !
  • Cephalic Carnage : "Misled By Certainty"
    Le death ultra technique, voire expérimental, de Cephalic Carnage m'a toujours un peu laissé de marbre. C'est que j'aime bien comprendre ce que j'écoute, savoir où une chanson commence, et où elle se termine. Du coup, même si je suis le premier à reconnaître le talent des bohnommes, cet album me donne très vite mal à la tête à force de tout le temps partir dans tous les sens. Mais je suis sûr que les fans apprécieront.
  • Murderdolls : "Women And Children Last"
    Avec un titre digne d'une blague d'école primaire, diffcile d'attendre quelque chose de bien de ces ersatz de Rob Zombie, menés par un Joey Jordison qui ferait mieux de rester derrière ses fûts et un Wednesday 13 (au chant) qui devrait arrêter de tout pomper à Rob Zombie, Alice Cooper et Marilyn Manson et s'acheter une personnalité, pour voir.
  • Marty Friedman : "Bad DNA"
    Le guitariste légendaire de Megadeth s'est depuis fourvoyé dans la culture japonaise, et a plus ou moins disparu des sphères métalliques. C'est du moins ce que je croyais, mais cet album solo, même s'il reste un album chiant de guitar hero qui fait des gammes (avec des arrangements pourris, certes), il n'en reste pas moins éblouissant de technique, et est clairement un album métal... Va savoir, peut être qu'après Ellefson, lui aussi prépare un retour aux côtés de Dave...

dimanche 14 novembre 2010

Slayer live : Raining boiled mussel blood

L'heure est grave, notre collègue VinZ va désormais voir des ancêtres sur scène et nous narre leurs exploits (jusque là, rien de grave : après tout, nous avons certainement des lecteurs du troisième âge qui attendent avec impatience la chronique du dernier Muddy Waters) tout en ayant l'air d'avancer traitreusement que notre Slayer préparerait un Unplugged...

Histoire de lui rappeler les vraies valeurs, nous allons donc purifier ces pages avec une de leurs ballades...


Deep Purple @ Arena Trier, 13/11/10

Première occasion de concert dans l'Arena de Trêves, et premier constat : c'est vachement similaire aux Arènes de Metz. Y parait qu'on peut y caser jusqu'à douze mille personnes, mais même si la salle était pleine comme un oeuf, je doute qu'il y avait autant de gens. Passons.

Pour ouvrir le bal à vingt heures tapantes (on n'est pas chez les Teutons pour rien) : les anglais de Marillion. Certes un grand nom qui résonne dans le milieu classic rock, avec une discographie prolixe, en particulier durant leur seconde "ère" avec Steve Hogarth, depuis le départ du mythique Fish. Il parait qu'ils sont réputés pour leurs prestations en live... pour ma part, j'ai trouvé ça mou du bide. OK je ne m'attendais pas à du Led Zep, mais tout de même. Le répertoire n'a jamais semblé décoller, et à chaque fois que je trouvais une accroche, je me disais : ça me rappelle Pink Floyd (mais en moins brilliant)... ou encore Simple Minds (mais en moins énergique)... voire Vangelis (mais en moins typé)... bref, un constat peut-être bien sévère de la part d'un non-initié, mais après tout, c'est au groupe de convaincre TOUTE l'audience, pas juste les fans.

L'audience en question est restée bien sage pendant ce set, et je me suis dit que ça allait barder quand débarquerait le grrrrand Purple. Eh bien que dalle, la salle est restée dans une attitude quasi religieuse du début à la fin. Il faut dire qu'il y a de quoi vivre une expérience mystique, quand on pense à l'historique du line-up : Coverdale, Satriani, Blackmore... scusez du peu. Pourtant, la première moitié du set s'est révélée particulièrement intense, avec des titres comme Highway Star (en ouverture), Strange Kind Of Woman et Fireball. "Intense", le terme s'est imposé à moi en me rendant compte à quel point le claviériste dominait les débats. Il faut dire que les compos sont quasi systématiquement organisées autour d'un double solo guitare-claviers (ou l'inverse), et même si Steve Morse n'a rien perdu de sa virtuosité, c'est bien Don Airey qui m'a le plus impressionné.

Son style de jeu transforme véritablement ses claviers en instrument à percussion, un peu comme à la manière de Jerry Lee Lewis, mais en y ajoutant une dimension grandiose dans les lignes mélodiques. Un vrai régal. Avec Roger Glover, les trois musiciens continuent visiblement à prendre beaucoup de plaisir sur scène, souriant à pleines dents, s'échangeant des commentaires complices, exhultant parfois. Quand je vois l'attitude scénique de certains groupes comme Slayer, dont la prestance équivaut à celle d'une moule ébouillantée, j'en reste songeur.

Le set s'est ensuite un peu tassé vers la moitié, pour revenir en force avec des morceaux comme No One Came et Space Trucking, et pour terminer sur l'inévitable Smoke On The Water. Un rappel convenu plus tard, le groupe clôture en beauté sur Hush et Black Night. Gros regret personnel : pas de Child In Time, sans doute la chanson que je préfère dans le répertoire du Purple.

Ce ne fut donc pas une soirée d'apothéose, mais je suis sorti de la salle avec un sentiment d'achèvement, un peu comme si j'avais complété un "checkmark" dans mon existence de fan de musique musclée. Il faut dire que se retrouver devant un tel épanouissement scénique, en réalisant que le chanteur et le bassiste ont aujourd'hui 65 ans... j'en avais presque les larmes aux yeux. Long live the Purple...

/V\

Halloween in NOLA

J'adore Liège. C'est ma ville, je m'y amuse bien. J'ai déjà essayé d'autres villes, et c'est ici que je suis le mieux, j'ai pas envie d'aller ailleurs. N'empêche, quand je vois que le soir d'Halloween, à la Nouvelle Orléans, on peut aller voir Crowbar au House Of Shock, et que si on y va, on peut y voir le type qu'on voit au premier rang, je me dis que je participerais bien à une loterie pour avoir la green card et me barrer au milieu du bayou moi...

Baptized In Blood : "Dirty's Back"

J'avais pas adoré l'album de Baptized In Blood, que je trouve un peu générique, passe partout, et qui évite de justesse la case rethrash. En plus, ils ont piqué leur pochette au dernier EP de Dewback, et ça c'est pas cool. Ce clip bien énergique et réussi a un tout petit peu fait remonter mon estime pour le groupe, du coup je suis en train de réécouter l'album. Mais bon, jusqu'ici pas convaincu hein, j'ai l'impression d'écouter Shadows Fall.
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News Of The World

  • Biohazard n'est certes plus que l'ombre du groupe qu'il était au début des années 90, il n'en reste pas moins qu'ils risquent de réussir leur retour puisque début 2011 sortira le premier album du groupe depuis 2005, et le premier avec le line-up original depuis le génial State Of The World Address sorti en 1994. D'après les intéressés, il serait excellent, mais bon, ils vont pas dire que c'est à chier non plus...
  • C'est marrant, autant quand Evan Seinfeld dit que le nouveau Biohazard sera une tuerie, je suis sceptique, autant quand c'est Peter Dolving qui le dit à propos du prochain The Haunted, j'ai plus confiance tout de suite...
  • Les horribles Ektomorf vont eux aussi pondre une bouse en 2011. Oui je sais, on s'en fout, mais figurez-vous que sur cet album figurera un boquet ouskils ont invité Danko Jones, du coup je vais quand même l'écouter voir...
  • Tommy Vext, l'impressionnant chanteur du premier album de Divine Heresy (qui a par après joué dans Snot, sisi !) s'est fait agresser au pied de biche, et a été salement blessé, au point qu'on a du lui enlever la rate. Difficile d'imaginer qu'un beef pareil puisse se faire démonter, mais vu la gravité des blessures, j'imagine que s'il n'avait pas été aussi beef, il n'aurait sans doute pas survécu. Comme il n'est pas assuré, ses potes, God Forbid en tête, organisent des concerts pour lever des fonds, histoire qu'il puisse payer ses factures médicales ultra élevées. Vive l'Amérique !