samedi 8 octobre 2011
Mercenary : "Metamorphosis"
Cet alboume est sorti en début d'année mais ce n'est que maintenant que je m'attarde dessus. Pour leur sixième réalisation, les Danois ont semblé se concentrer sur une approche ultra-mélodique et une production qui rappelle immédiatement les derniers In Flames, mais avec un manque de personnalité impardonnable pour un groupe actif depuis la fin des années 90. C'est d'autant plus dommage quand on se rend compte que Memoria et The Black Brigade, les deux seules compos qui s'écartent plus nettement de ce schéma, sont non seulement les meilleurs boquets de la plaque, mais aussi ultra bien foutus ! De quoi rester amer sur l'inexploitation de ce talent, et sur l'interprétation du titre de l'opus.
Memoria
The Black Brigade
Evile : "Five Serpent's Teeth"
Dans la catégorie rethrash, Evile est un exemple intéressant. Depuis leurs débuts, ils se sont toujours distingués des autres groupes du genre, principalement par une technique de jeu irréprochable et une approche très propre et précise du thrash. Tout ça reste adapté à un rethrash pur et dur, le groupe ne se permettant aucune innovation ou fantaisie par rapport au cahier des charges du genre. Bref, ça joue sa race dans Evile, et du coup la pilule du plagiat passe beaucoup mieux. Autre avantage du groupe, il évolue d'album en album. Là où un Municipal Waste ou plus récemment Warbringer sort tout le temps le même album avec la même chanson en 10 exemplaires dessus, Evile, affichant Metallica au sommet de ses influences, profite du champ d'expression beaucoup plus large de leurs modèles pour proposer des albums cohérents, différents entre eux, et variés dans leurs contenus respectifs. Le premier était direct et brut de décoffrage, le deuxième s'affinait un peu, et celui-ci leur permet vraiment d'exprimer tout leur talent d'interprètes. Il est aussi plus posé, privilégie les mid tempos (Cult, dont on a déjà parlé ici, en est le meilleur exemple) aux cavalcades incessantes, les morceaux aux constructions complexes, jouées à la perfection par un groupe qui a compris à qui il rendait hommage. Le chant est aussi plus mélodique que dans les autres groupes de rethrash, et s'il y a des choses intéressantes dans ce qu'il fait, on n'échappe malheureusement pas à une certaine monotonie, il a un peu tendance à répéter les mêmes lignes de chant d'un boquet à l'autre et manque souvent de hargne. Pourtant, il est capable du meilleur, en témoigne l'excellente reprise de Cemetary Gates que le groupe a sorti sur une compile en hommage à Dimebag, ou la poignante ballade In Memoriam, écrite en mémoire à leur bassiste récemment décédé. Il est donc à mon avis le dernier membre du groupe à devoir trouver sa voie, parce que le reste -dans le cadre restreint du revival band hein, entendons-nous- atteint des sommets qu'on aimerait entendre plus souvent !
vendredi 7 octobre 2011
Krallice : "Diotima"
Quand un groupe de black metal s'abstient d'utiliser une prod Valnottisée et démontre un grand potentiel mélodique, ça donne quoi à votre avis ? Un putain de bon album de black ! Enfin, je suis plus trop sûr du coup, vu que la description ci-dessus rebutera les élitistes trve et tout le bordel, donc on parle de quoi, de black-light ? Ou de grey metal en quelque sorte ? La page wiki du groupe décrit leur style comme du "experimental black metal". Ah ben ouais, black + basse = experimental black, que chuis con lui ! J'ai même lu sur l'Internets un connaisseur qui parle de (tintion hein, accrochez-vous à vos dreadlocks) "long-form avant-garde Victorian black metal". Voilà voilà, tenez tenez.
Où en étais-je avec tout ça... ah ouais, Krallice. Je me suis donc surpris à apprécier cette plaque, qui n'est pourtant pas hyper accessible de prime abord (faut souvent s'accrocher, la plupart des plages dépassant douze minutes). Hormis la dernière plage qui sonne plus "orthodoxe" en termes de black traditionnel, le reste de l'album est bourré de mélodies aussi furieuses qu'hypnotisantes, et la sensation de maëlstrom sonore qui en résulte n'est pas sans évoquer Blut Aus Nord, sans en approcher le côté "out of this world". Bref, une expérience très positive pour le non-initié que je suis. Ce qui me fait penser à un truc : quand est-ce que Phil et/ou JB posteront ce fameux "black for dummies" ?
Intro / Inhume
Naissance d'un Super-Villain
Dans votre vie, vous avez sans doute croisé la route d'un mec un peu frustré dont tous le monde se moquait. Peut être même était-il la cible privilégié de vos vannes et moqueries ? Ou alors n'étiez vous qu'un simple observateur passif MAIS attentif ? Ou pire, une fille qui lui avait fait croire par un stratagème tordu qu'il avait ses chances avec vous. Aie Aie Aie malheurs !
Vous avez surement crée ce qu'on appelle un Super-Villain (c'est écrit en anglais alors vous devez le prononcer comme tel). Vous ne savez pas ce que c'est ? Si je vous dit le Joker l'ennemi mortel de Batman ? Le Bouffon Vert (junior) le meilleur ami de Spiderman devenu par la suite un des plus gros méchants qu'il ait eu à combattre. Vous voyez où je veux en venir ? Ce n'est pas pour vous faire peur mais ces gens là sont un tantinet rancuniers et ce n'est pas le nombre d'année qui passe qui atténuera leurs froides et vils vengeances. ( La première apparition du Joker date de 1940.)
Chickenfoot : "III"
Chickenfoot, c'est le groupe qui rassemble en ses rangs Joe Satriani, Sammy Hagar, Chad Smith et Michael Anthony, qui décident de se faire plaisir en pratiquant un rock n'roll débridé, fun, qui groove SA MERE et qui se prend pas la tête une minute, même si ça n'empêche pas Sammy Hagar de se mouiller avec des paroles assez engagées. On pourrait croire, présence du Satch oblige, que c'est le jeu de gratte qui tire son épingle du jeu, mais pas du tout. Le talent de chaque musicien est utilisé à très bon escient, la section rythmique est impressionnante de justesse et de groove, le chant est parfait, et les compos sont solides, directes et efficaces. L'album est clairement dans la même veine que le premier, qui était déjà excellent. Seul le côté un peu "passe partout" est à déplorer, rien ne se détache vraiment du lot (même si Three And A Half Letters se distingue), c'est très "radio friendly". Mais à part ça, l'album est ultra plaisant, ce qui se fait rare dans les all star bands qui déçoivent plus souvent qu'ils n'impressionnent.
jeudi 6 octobre 2011
X-Vision, best of 2007 !
Après la discussion sur le dernier Machine Head, je me suis souvenu que j'avais osé placer The Blackening en deuxième place de mon top 2007, derrière So Far So Close de X-Vision. Les Messins semblent être en stand-by depuis cette période, malgré des rumeurs de troisième album pour début 2011. (On attend toujours, les gars.) Ci-dessous le diptyque The Sky Never Lies / The Sky Was True qui résume bien la totale réussite de l'album :
Quatre ans plus tard, je trouve toujours cette plaque excellente, mais en toute franchise, rétrospectivement je ne la placerais sans doute pas devant The Blackening, en particulier à cause du chanteur qui reste en-dessous de la moyenne. A ma décharge, je dois avouer que j'avais découvert le groupe lors d'une prestation absolument stellaire, qui avait même éclipsé Gojira dont ils assuraient la première partie ! Du coup mon jugement a été un peu beaucoup influencé par cette soirée... question de contexte en somme. Putain de facteur humain !
Quatre ans plus tard, je trouve toujours cette plaque excellente, mais en toute franchise, rétrospectivement je ne la placerais sans doute pas devant The Blackening, en particulier à cause du chanteur qui reste en-dessous de la moyenne. A ma décharge, je dois avouer que j'avais découvert le groupe lors d'une prestation absolument stellaire, qui avait même éclipsé Gojira dont ils assuraient la première partie ! Du coup mon jugement a été un peu beaucoup influencé par cette soirée... question de contexte en somme. Putain de facteur humain !
Sebastian Bach : "Kicking And Screaming"
J'ai beaucoup de sympathie pour Sebastian Bach. Déjà, j'adore ce qu'il a fait dans Skid Row, en particulier sur Slave To The Grind, un des meilleurs albums du genre. Puis, c'est un fan hardcore et un fervent défenseur d'Axl Rose, et ça c'est bien de défendre Axl. Enfin, son album précédent, Angel Down, est plus que sympathique, et Axl chante deux boquets dessus. Sauf que là, son nouvel album est... comment dire ça avec tact ? A chier, nul, c'est de la grosse merde pourrie. J'aime pas dire du mal des gens que j'aime bien, mais c'est vraiment pourri, indéfendable. Pas inspiré pour un sou, horripilant au possible, et même pas drôle. Sa voix se barre en couilles, et il sonne dorénavant plus comme Vince Neil que comme Axl Rose (encore lui). La musique est à l'avenant, il se passe juste que dalle, le concept étant de mettre le chanteur en avant, c'est donc une collection de stock-riffs où rien ne se distingue. La pochette parle pour l'album : c'est du même niveau.
mercredi 5 octobre 2011
Avec quoi rime "Lulu" ?
Avec "le monde est foutu"...
Bon j'exagère sans doute, et attendons que l'album soit sorti pour juger sur pièce. Cependant le morceau de lancement est sensé annoncer la couleur non ? Et ici, eh ben... c'est pas bon. A moins que ce ne soit une tactique du genre "it's to confuse the Russians" ? "I AM THE TABLE !!!"... Srsly ?
Allez-y, sortez vos lance-flammes... de toute façon, MEME PO MAL !!!
Bon j'exagère sans doute, et attendons que l'album soit sorti pour juger sur pièce. Cependant le morceau de lancement est sensé annoncer la couleur non ? Et ici, eh ben... c'est pas bon. A moins que ce ne soit une tactique du genre "it's to confuse the Russians" ? "I AM THE TABLE !!!"... Srsly ?
Allez-y, sortez vos lance-flammes... de toute façon, MEME PO MAL !!!
Mastodon : "The Hunter"
Dans le foin médiatique qui a précédé la sortie de cet album, une déclaration de Brent Hinds a particulièrement attiré mon attention. En gros, il expliquait qu'ils étaient en train de se prendre la tête avec un concept ultra compliqué de science fiction comme thème pour le successeur de Crack The Skye, jusqu'à ce Brent dise : "Fuck it ! Let's juste have fun on this one !". Et si je suis sûr que j'aurais adoré un autre concept album du groupe, les voir lâcher la bride et composer un album qui ressemble aux fêtards joyeux qu'ils ont l'air d'être dans la vie m'a réjoui au plus haut point ! Et de fait, The Hunter est un album simple et direct, juste une collection de chansons catchy, référencées, courtes, (la plus longue n'atteint pas les 6 minutes) efficaces, et excellentes ! C'est de Mastodon dont on parle, un groupe dont le génie n'est plus à démontrer, donc forcément, quand je dis simple et direct, il faut le replacer dans son contexte hein ! Bien sûr que les morceaux sont ultra-élaborés, joués avec un talent inhumain et inspirés comme jamais, mais l'ensemble est beaucoup plus direct et efficace que ce qu'ils ont fait auparavant. Les références sont nombreuses, parfois obscures (Hawkwind sur Stargasm, Steve Miller Band sur Creature Lives), parfois évidentes (QOTSA sur Curl Of The Burl, LE tube de l'album), mais toujours intelligentes et fines, que ce soit sous la forme d'hommage ou de clin d'oeil. On a aussi aperçu Dave Grohl traîner en studio avec le groupe au moment de l'enregistrement de l'album, et je mettrai ma main à couper que c'est lui qu'on entend gueuler sur Blasteroid. La forme de l'album est tellement éloignée de Crack The Skye que finalement, le groupe échappe à la comparaison avec leur chef d'oeuvre de 2009. The Hunter est un album fun, qui ne tient pas la comparaison avec son prédécesseur tout simplement parce qu'il ne joue pas dans la même catégorie. Il n'empêche qu'il est juste excellent, qu'il se bonifie au fil des écoutes, et qu'il n'est pas prêt de lâcher mon auto radio !
mardi 4 octobre 2011
La pub de l'année !
Enfin, pas vraiment une pub, plutôt du "viral marketing"... mais qui fait partie de la catégorie "putaaaaaiiiin pourquoi on y a pas pensé plus tôt ??". Et réalisé dans noss' beau pays en plus...
Red Fang live @ Hellfest 2011
Et hop ! Le set complet des sympathiques Red Fang au dernier Hellfest. Je suis un peu déçu qu'ils n'arborent pas leurs armures de canettes mais bon...
RED FANG live at Hellfest 2011 from Hellfest on Vimeo.
RED FANG live at Hellfest 2011 from Hellfest on Vimeo.
Generation Kill : "Red White And Blood"
Vu le gabarit du gaillard, et le fait qu'il est le frontman d'Exodus, on pourrait croire que Rob Dukes est un gros animal incapable de la moindre finesse, tout juste bon à pousser une bonne grosse beuglante en haranguant les foules avides de thrash et de bière. Et de fait, le moment où il chantera une balade doucereuse est loin. Generation Kill, dans lequel il chante aussi, vous l'aurez compris, ne fait pas exactement dans la dentelle, et pratique lui aussi un thrash frondeur et droit dans ta gueule, mais qui ne ressemble en rien à Exodus. C'est sans doute du à la présence de Rob Moschetti, ancien membre de Pro Pain, qui amène une touche hardcore à l'ensemble, et les paroles mi-provoc mi-humoristiques rappellent immanquablement S.O.D., voire plutôt M.O.D. même, parce que c'est moins bien que S.O.D. en fait. Malgré tout, Rob Dukes est capable de sortir de jolies mélodies quand il en prend la peine, mais c'est pas souvent, et l'album comporte quelques bonnes surprises, même si aucune n'est inoubliable.
lundi 3 octobre 2011
Plan bouquin : "Journal à bicyclette" (David Byrne)
Hey vous vous souvenez de ces trucs plein de pages et sans vidéos, qu’on avait l’habitude de consommer le siècle passé ? Ces bidules qu’on appelait, comment déjà… ah ouais, des LIVRES !
David Byrne (l'ex-chanteur de Talking Heads, bande d’inculques) a rassemblé dans ce bouquin ses notes de voyage, ou plutôt de pérégrinations cyclistes, à travers plusieurs mégalopoles de ce vaste monde. Il en résulte un exquis sentiment de dépaysement, narré à travers le filtre d’un promeneur tranquille mais extrêmement attentif à tout ce qui l’entoure. Ses descriptions de villes telles que Buenos Aires, Manille, ou Sidney sont à la fois hilarantes et enrichissantes (bordel je mettrai jamais les pieds en Australie après les explications sur l’Atrax Robustus, une saloperie mortelle qui se planque dans les serviettes de bain et dont les chélicères peuvent transpercer des PUTAIN DE BASKETS). Mais les constantes digressions – un peu poétiques, parfois philosophiques, souvent sociologiques – qui émaillent la narration des voyages sont le vrai piment du livre. En marge des habitudes nocturnes d’une ville ou de l’évolution culturelle d’une autre, on savoure les rencontres de Byrne avec ses nombreuses relations de la sphère artistique (théâtre, musique, galeries d’art, musées et j’en passe) qui donnent lieu à des échanges menant systématiquement l’auteur à livrer ses réflexions sur des sujets aussi divers que l’urbanisme, le mélange interculturel, le rôle de la musique, la gastronomie, ou encore Powerpoint (sic).
Le style d’écriture m’a paru guindé, un peu comme si on lisait un écrivain britannique, ce qui m’a décontenancé de la part d’un américain (Byrne est né en Ecosse mais a migré vers l'Amérique du Nord dès sa jeune enfance). La faute à la traduction, ou le reflet de l’intelligentsia new-yorkaise dont Byrne fait évidemment partie ? Toujours est-il que mis à part cette relative lourdeur (qui affecte la phraséologie mais n’entache pas pour autant la narration), le propos de Byrne offre une évasion rafraichissante qui m’a régalé de la première à la dernière page, grâce au rythme entretenu à travers chaque chapitre – on passe allégrement de l’anecdote locale aux grandes introspections existentielles. Avec parfois, une jolie envolée remplie d'inspiration dont celle que je vous livre pour conclure : « Le monde n’a rien de logique… c’est une chanson. »
David Byrne (l'ex-chanteur de Talking Heads, bande d’inculques) a rassemblé dans ce bouquin ses notes de voyage, ou plutôt de pérégrinations cyclistes, à travers plusieurs mégalopoles de ce vaste monde. Il en résulte un exquis sentiment de dépaysement, narré à travers le filtre d’un promeneur tranquille mais extrêmement attentif à tout ce qui l’entoure. Ses descriptions de villes telles que Buenos Aires, Manille, ou Sidney sont à la fois hilarantes et enrichissantes (bordel je mettrai jamais les pieds en Australie après les explications sur l’Atrax Robustus, une saloperie mortelle qui se planque dans les serviettes de bain et dont les chélicères peuvent transpercer des PUTAIN DE BASKETS). Mais les constantes digressions – un peu poétiques, parfois philosophiques, souvent sociologiques – qui émaillent la narration des voyages sont le vrai piment du livre. En marge des habitudes nocturnes d’une ville ou de l’évolution culturelle d’une autre, on savoure les rencontres de Byrne avec ses nombreuses relations de la sphère artistique (théâtre, musique, galeries d’art, musées et j’en passe) qui donnent lieu à des échanges menant systématiquement l’auteur à livrer ses réflexions sur des sujets aussi divers que l’urbanisme, le mélange interculturel, le rôle de la musique, la gastronomie, ou encore Powerpoint (sic).
Le style d’écriture m’a paru guindé, un peu comme si on lisait un écrivain britannique, ce qui m’a décontenancé de la part d’un américain (Byrne est né en Ecosse mais a migré vers l'Amérique du Nord dès sa jeune enfance). La faute à la traduction, ou le reflet de l’intelligentsia new-yorkaise dont Byrne fait évidemment partie ? Toujours est-il que mis à part cette relative lourdeur (qui affecte la phraséologie mais n’entache pas pour autant la narration), le propos de Byrne offre une évasion rafraichissante qui m’a régalé de la première à la dernière page, grâce au rythme entretenu à travers chaque chapitre – on passe allégrement de l’anecdote locale aux grandes introspections existentielles. Avec parfois, une jolie envolée remplie d'inspiration dont celle que je vous livre pour conclure : « Le monde n’a rien de logique… c’est une chanson. »
Star Sabbath ou Black Trek ?
Ah ben si un jour on m'avait dit que Hooker (ouais je sais les jeunes, vous savez pas qui c'est Hooker) chanterait du Black Sabbath, j'y aurais pas cru...
Warbringer : "Worlds Turn Asunder"
Alors certes, Warbringer fait partie des premiers groupes à avoir remis le thrash old school au goût du jour, mais peut-on vraiment parler de pionnier du rethrash ? Pas de débat ici, la réponse est clairement non. Depuis le jour de leur création, Warbringer n'a absolument rien fait qu'Exodus n'ait pas déjà fait en mieux 20 ans plus tôt. Si la blague a pu être drôle le temps d'une compile (Thrashing Like A Maniac, sorti en 2008), le soufflé est tout aussi vite retombé, en particulier pour les groupes de copieurs purs et durs. Ceux qui ont réussi à évoluer vers autre chose sortent leur épingle du jeu (Evile, Suicidal Angels), les autres se contentent d'aligner les clichés, et deviennent une parodie d'eux mêmes, en plus de parodier les groupes auxquels ils aimeraient ressembler. Warbringer n'échappe pas à cette règle, et Worlds Turn Asunder est un album de thrash certes pas mal fait, mais autant écouter le vrai Exodus, et ranger les ersatz au placard.
dimanche 2 octobre 2011
Z A L E M : "Stigma"
A mes heures perdues, je suis boulimique de jeux PS3. Et je ne vous cacherai pas que j'ai passé moult heures sur des titres tels que Borderlands ou Fallout. Mais de temps à autre, je me joue un plan "cool down" et je me relaxe sur Flower. Pourquoi digressé-je de la sorte, me demanderez-vous ?
L'analogie avec Z A L E M (note au groupe : faites chier les gars, avec vos espaces insécables) s'impose. Et je veux par la même occasion prévenir les grands amateurs de barbaque qui se gavent de Deicide et autres Haemorrhage qu'il va falloir faire preuve d'ouverture d'esprit ici. Faisez pas vos cro-magnons pour une fois, quoi.
Stigma est une invitation au voyage, à l'introspection, qui doit se déguster lentement, avec patience, comme lorsqu'on découvre un nouveau mets. Presque totalement instrumental, il constitue une sorte de construction musicale en montagnes russes, entrainant l'auditeur sur une mer qui le ballotte entre vagues paresseuses et tempêtes éphémères. Mais attention, on ne joue pas dans la catégorie "instru carte-postale" avec cette double plaque. Stylistiquement parlant, le groupe se positionne comme formation post-rock, et ne rechigne pas à s'aventurer en intégrant des arrangements à prise de risque élevée (claviers, violons, voire xylophone). Le rapprochement avec des formations à caractère expérimental (Pink Floyd et Tool en premier, et selon les dires du groupes, Smashing Pumpkins avant tout) se dessine rapidement à l'écoute de l'album. Il faut dire que Stigma marque 1h49 au compteur (plus d'une demi-heure pour la plage de clôture), ce qui donne un aperçu de l'ampleur de la tâche. Autrement dit, n'attaquez pas la plaque à coups d'iPod dans le bus de 7h23, paske ça va pas le faire. Privilégiez un endroit tranquille, sombre et sec, un peu comme si vous vous mettiez à la place de votre dernier achat de Saint-Emilion grand cru.
Si je devais laisser parler mon esprit chagrin, je serais tenté de dire que les monologues qui émaillent Stigma semblent über-intello, sans parler du titre de certaines plages (Pandemonium Redux, Panorama Ephemera... allez-y mollo les mecs). Enfin c'est un peu pour faire mon "nareux" (comme on dit dans ma région), car Stigma se révèle être une expérience musicale très plaisante, à tel point qu'il passe en boucle dans mon bureau quand j'ai besoin d'une bulle à moi. Installez-vous confortablement avec votre casque audio préféré, appuyez sur play et donnez-lui sa chance... vous ne serez pas déçu(e)s.
Roger Waters feat. Foo Fighters : "In The Flesh" live
Je n'en parle jamais, mais je suis un fan hardcore de l'album The Wall de Pink Floyd. Depuis tout petit, puisque ma grande soeur écoutait ça en boucle, et du coup moi aussi. Cet album est juste majestueusement parfait, et contient un des morceaux non métal les plus heavy du monde, qui s'appelle In The Flesh, que Roger Waters interprète ici avec les Foo Fighters, qui continuent leur année parfaite en étant géniaux à chaque apparition...
Ringworm : "Scars"
Ringworm a visiblement l'intention de nous en mettre plein la gueule, et en mélangeant un hardcore old school frontal à un thrash ravageur, ils jouent certes la carte de la sécurité, mais c'est d'une efficacité redoutable. C'est très old school, très crossover, mais pas de revival pour autant, déjà parce que le groupe est un pionnier du genre qui existe depuis 20 ans, mais aussi parce que leur musique sent la sueur et le sang, pas le fanboy qui veut rendre hommage à Exodus et D.R.I. en se déguisant comme eux. Y a du poil chez Ringworm, et ça ne fait que rendre Scars plus efficace.
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