mardi 9 février 2010

Creature With The Atom Brain : "Transylvania"

 
Fût une époque où on aurait dit qu'il était quasi-impossible d'avoir un groupe belge de rock alternatif qui ne soit pas lié d'une manière ou d'une autre à dEUS. Qu'on aime ou pas, on ne peut que reconnaître que le groupe au line-up à géométrie variable foisonne de talents qui s'expriment dans des dizaines de groupes à travers tout le pays, et parfois au-delà. Creatures With The Atom Brain n'a qu'un très lointain attachement à dEUS, mais il est là, puisqu'il s'agit d'un side project du claviériste de Millionnaire, qui compte en son sein un ancien guitariste des stars anversoises. Cet attachement se ressent aussi un tout petit peu dans la musique pratiquée par le groupe, une "patte" commune à toute cette scène, mais qu'on distingue à peine dans ce cas-ci. Creature With The Atom Brain va bien au-delà de cette étiquette en tout cas, et je mets quiconque au défi de les identifier comme "groupe belge" à l'écoute de ce très riche Transylvania. Si le mot "stoner" n'était pas aussi galvaudé, je l'utiliserais volontiers, mais un stoner qui ne doit rien à la frange métallique du style, et qui lorgne volontiers vers le côté classic rock du genre, dans l'approche des compos et le son de guitare. Ce côté rétro seventies est largement accentué par les influences psychédéliques du groupe, on sent leur amour de Blue Oyster Cult au travers de tout l'album, notamment dans l'utilisation des harmonies vocales caractéristiques du groupe (Spinning The Black Hole en est un exemple frappant). Malgré tout, on ne peut pas non plus les caser dans la catégorie des revival groups, leur son restant malgré tout moderne, et assez proche d'un Queens Of The Stone Age par moments, comme sur Lonely Light, qui voit Mark Lanegan (des Screaming Trees, bandes d'inculques) jouer les invités de luxe. Car ils ont l'air d'avoir une bonne réputation internationale, les bougres. Outre cet invité de marque, ils ont aussi été choisis par Jerry Cantrell en personne pour assurer la première partie de la tournée nord américaine d'Alice In Chains, rien que ça... Je me demande même si Alice In Chains n'a pas un peu beaucoup écouté l'album avant de composer When The Sun Rose Again sur leur dernier album, tant les ressemblances sont troublantes. 
Transylvania est donc un très bel album, très agréable à écouter dans la catégorie "super-pas metal", et que je vous recommande chaudement. 


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