Magnifique découverte cette année avec Seasick Steve, le bluesman le plus roots de tout l'univers. Avec son look de clochard et ses instruments ultra minimalistes, il ressemble plus à un chanteur de station de metro qu'à la nouvelle sensation blues à la mode. Et pourtant... Tour à tour armé d'une vieille guitare à 3 cordes, d'un diddley bow ou d'un banjo, accompagné par un batteur (ou pas), il faut peu de choses à Steve pour assurer le show. Parce que si je suis certain que la hype qui l'entoure tient plus à sa dégaine qu'à sa musique, je ne suis pas du genre à m'arrêter à ce genre de détails, et il se fait que son nouvel album est une pure tuerie ! Enregitré à domicile, il ne redéfinit pas le blues, mais rend un hommage poignant aux artisans de la musique, et démontre qu'avec trois francs six sous, du matos pourri et des chansons simples, seul le talent ressort. Et le bougre en a à revendre ! Entre blues, country, bluegrass, rockabilly et boogie, il revisite avec classe tout un pan de l'histoire musicale des Etats Unis. Et quand les bobos à la con qui le portent au pinacle parce que c'est trop cool de voir un vieux tout seul sur scène au Reading ou à Werchter sans retenir la moindre note de ses chansons se seront lassés et seront retournés à leurs vies de merde, Seasick Steve aura gardé son talent intact, parce que ce lui ne se tracasse que de sa musique, et c'est très bien comme ça.
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