lundi 14 décembre 2009

Les sorties de la semaine

Alors que la publication des tops fait rage (même dans ces pages on fait rien qu'à se mettre sur la gueule, attardez vous un peu sur les commentaires, et choisissez votre camp, le mien de préférence), les sorties continuent à affluer dans ma petite boîte aux lettres. Heureusement, il n'y a pas de quoi remettre en question la légitimité de mon classement qui est plein de goût et de bon sens, en plus d'être facile à comprendre, contrairement à d'autres (gniark gniark gniark). En plus, ça me permet aussi d'atteindre les 200 sorties chroniquées, et rien que pour le principe, ça me fait plaisir, d'autant que le 200ème album 2009 est pas mal du tout.
  • The Devil's Blood : "The Time Of No Time Evermore"
    Attention, OVNI ! The Devil's Blood est un groupe un peu à part. Un peu beaucoup en fait. La musique donne dans une espèce de classic rock psychédélique mâtiné de doom, le tout emmené par une chanteuse complètement barrée qui n'est pas sans rappeler les expérimentations arty des années 70. Difficile de croire que l'album a été enregistré cette année tant le disque transpire les seventies psychédéliques et défoncées à l'acide. Les fans de Blue Oyster Cult, de Black Sabbath, voire de Janis Joplin devraient y retrouver leurs billes. Malsain au possible, le groupe est couvert de sang (celui du Djaaaaap je présume, cf. le nom) sur scène, et respire le satanisme premier degré qui doit vouer un culte sans nom à Anton Lavey. Mais bon, au delà des considérations philosophico-religieuses, l'album a un côté roots et catchy qui le rend assez plaisant à écouter, on n'entend pas ça tous les jours en tout cas.
  • Katatonia : "Night Is The New Day"
    J'ai lu dans une pub pour l'album que Katatonia faisait le lien entre Opeth, Paradise Lost et Porcupine Tree. Alléchant sur le papier, et ce qui est impressionnant à l'écoute de ce dernier album, c'est qu'il n'y a à mon sens pas de meilleure façon de définir cet album. Je m'attendais à des lamentations émo-gothico-darko-djin'sé nin to kwé, et je me retrouve à écouter l'album que Porcupine Tree aurait du sortir après Fear Of A Blank Planet. C'est super joli, ça chante ça race, c'est un peu tristoune mais bon c'est quand même des goths aussi, mais c'est surtout un album de très grande qualité, ultra bien joué, arrangé et composé. Belle surprise, et ce sont donc eux les heureux n° 200.
  • Malefice : "Dawn Of Reprisal"
    Malefice est un des 3 groupes qui participe à l'album tribute à Pantera et que je ne connaissais pas. C'est maintenant chose faite, et je me serai bien abstenu en fait. Pratiquant un metalcore ultra classique et à 85% pompé à Killswitch Engage, le seul intérêt de l'album réside dans euh... bon, dès que j'ai trouvé un truc à sauver je vous fais signe (ou pas). J'espère qu'ils ont au moins assuré le minimum syndical sur I'm Broken.
  • Mindslaved : "T(h)ree"
    Ils sont français, et sur leur EP (4 titres et disponible gratuitement ici), ils pratiquent ce qu'ils appellent du "metalcore progressif". Difficile de faire plus fourre tout comme style. D'autant que ça donne un à priori négatif qu'ils ne méritent pas forcément. Parce que loin d'un metalcore convenu et mille fois entendu ailleurs, les compos de l'EP sont techniques, fouillées, complexes, longues (elles passent toutes allègrement les 7 minutes) et limite originales. Si on passe à côté du son moyen (il s'agit plus d'une demo que d'un EP, mais soit), et qu'on s'en tient à la musique, on se dit que ce n'est pas foncièrement mauvais, mais il leur manque quand même le petit plus qui pourrait éventuellement les faire accéder au palmarès des groupes de metal français chéris par mes potes. Peut-être lors du premier album, affaire à suivre donc.
  • Mudvayne : "Mudvayne"
    S'ils m'avaient beaucoup impressionné avec leur premier album (LD.50), Mudvayne n'avait pas su donner au reste de sa discographie le même souffle d'originalité qui propulsait son premier album au sommet. Aujourd'hui, ils reviennent avec un album éponyme, et... ben rien... c'est du metal, moderne, mais qu'on oublie aussitôt le morceau terminé. On ne peut pas vraiment les accuser de faire comme les groupes à la mode, car ce n'est pas le cas, ni de vouloir simplifier ou arrondir les angles pour plaire aux masses (le morceau d'ouverture est super brutal), mais la sauce ne prend juste jamais. Mention particulière toutefois à la pochette, réalisée par le fameux tatoueur Paul Booth, qui est splendide.
  • Plutonium Orange : "Volume"
    C'est de Finlande que débarque Plutonium Orange. Pratiquant un rock/metal assez couillu et au chant assez mélodique, c'est relativement sympa, mais ça casse pas trois pattes à un inuit. Zut, un petit tour sur google me montre qu'il n'y a pas d'inuits en Finlande, donc ma feinte tombe à l'eau. Tant pis.
  • The 11th Hour : "Burden Of Grief"
    Dooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooom. Ce seul mot pourrait suffire à décrire cet album. Lourdinguissime, le tempo ne dépasse jamais 0,0000000001 bpm. Quant au chant, il est partagé entre envolées lyriques épiques à la Candlemass, et growls death merveilleusement bien exécutés, donnant une dimension funérale (oui je sais j'invente des mots) à l'ensemble qui donne envie de creuser un trou avec ses doigts, et de s'y terrer jusqu'à ce que mort s'en suive.

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