Les petits gars d'Abysse ont honoré notre beau royaume de leur présence pour trois dates en Belgique le mois dernier. Comme il s'agissait d'une première pour eux, ils ont décidé de partager avec nous leurs impressions sur la vie en tournée, et l'exotisme de notre magnifique pays. En plus, comme aucun d'entre nous n'a pu aller les voir sur scène, ils s'auto-chroniquent (ils sont bien les jeunes de nos jours). Entre l'état de nos routes, nos accents chantants, nos expressions bien à nous, nos bières, nos pitas, La Louvière, des douaniers dignes d'un sketch, et quelques concerts, tant qu'à faire, ils n'auront pas du aller bien loin pour être totalement dépaysés. Je leur laisse donc la parole :
Préambule :
Humour Choletais et incisif. Le ton est donné pour les mangeurs de pavés, si nos routes n'ont pas croisé votre présence, ils vous reste la lecture pour vous sauver.
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April Belgium Tour
Avril 2010 - Belgique
Il y a plus exotique qu'une tournée en Belgique pour un groupe français. Il y a plus impressionnant qu'un routing de deux jours. Il y a 3 ans, encore petits lycéens que nous étions, plus obsédés par l'obtention du bac, jamais on se disait qu'on serait un jour payés pour débroussailler des cages à miel belges pour une boucle de 1500 kilomètres.
Un peu comme le "mythique" ajout myspace MOPA/Robinson, nous avons connu le groupe LUGG via myspace. Oui, nous écoutons les groupes qui nous ajoutent sur Myspace. Après un hasard encore inexplicable et 286 mails échangés, nous nous sommes retrouvés sur le routing belge suivant avec LUGG en support :
2/04 Anvers w/ NESSERIA (Trendskill Records)
3/04 La Louvière w/ GENERAL LEE (Basement Apes Industries)
4/04 Bruxelles w/ KINGDOM (Hypertension Records)
"Seahorse Men Tour. Ca sonne mieux que April Belgium Tour, vous ne trouvez pas?"
C'est pompeux, hein, quelle joie intense d'ouvrir pour des pointures nationales de ce type.. Sauf qu'une semaine avant le tour, la date d'Anvers a été annulée pour cause de 'problème avec les autorités' et GENERAL LEE s'est retrouvé coincé en studio.. Pas de quoi s'inquiéter, on aura quand même des choses à raconter, même si ça parlera plus anecdotes que musique.
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Vendredi, direction Paris pour une première date day off, un concept à développer. Pour des provinciaux comme nous, monter à la capitale offre un sentiment d'excitation semblable à celui qu'a un parisien qui va à New York! Nous avons été royalement accueillis/nourris/engraissés par l'oncle de Sébastien (notre batteur) à grand coups de pizza hut, un plat local parisien et autres Blue Lagon, un cocktail que nous avons rebaptisé dans nos contrées 'Le cocktail Blue Wave'. Allez savoir pourquoi ?
"C'est par là."
Il est Samedi 13h00, c'est l'heure de récupérer notre technicienne encore en retard dans des quartiers qui ont 15 ans de retard. La France fait peur par moment. C'est aussi l'heure d'apprécier la route en monospace rangé en mode tétris à 5 entassés comme une famille de hongrois en exil vers l'Ukraine, mais tout aussi excités qu'une famille roumaine au salon de la caravane. Joie. Une fois la frontière passée, on a découvert avec stupéfaction un panneau 'attention, route de merde' (traduction approximative, par nos soins). On se croirait en Vendée, les pneus prennent leur tarif et les têtes d'amplis souffrent. Dag allemaal en welkom in Belgie.
Enfin arrivés à la Louvière, nous voici devant Taverne du Théâtre en plein milieu de la place communale, le premier café où il faudra balancer la sauce. Vous croyez qu'on allait jouer dans des grosses salles avec une équipe technique de 10 personnes? Incrédules. La place n'est pas forcément hyper jolie (tout comme la ville à vrai dire), on sent qu'on est à la campagne, on se croirait presque en Russie, mais ça a son charme, pour une fois qu'on sort de Cholet on ne va pas se plaindre. Les autochtones locaux utilisent un dialecte drôle à souhait mais compréhensible et nous nous sommes débrouillés pour obtenir des bières locales pour une misère ! 1.70 € la pression, et pas de la pisse de cheval ! 2.20 € la bière locale, qu'on vous refourgue 4.50 € en France. C'est comme si c'était gratuit pour nous autres, français de l'intérieur.Étant bien en avance, on a pris le temps de discuter avec les habitués autour d'une bière du goûter. Comme pour les enfants, mais là c'est pour les ouvriers du coin. La palme de l'échange revient au contractuel local, avec qui nous avons tenté de négocier le retrait de notre premier PV, pauvres français naïfs que nous sommes.
-" De toutes façons, vous pouvez le jeter, on ne vous retrouvera jamais vu votre plaque. Bonne journée" dit le monsieur qui donne des PV.
"Photo piège : Russie ou Belgique ?"
"Youpi tralala"
Les gens ici sont adorables à souhait et apprécient la venue d'étrangers comme nous, rigolent, échangent, c'est mignon tout plein. A vrai dire, vu la programmation du lieu (groupes qui viennent des USA, Grèce, Italie .. et même de France !) ils sont habitués à voir du monde et à discuter avec des musiciens/branleurs de notre genre. La rencontre avec les membres de LUGG est forte en émotion, si nous étions des fiottes on aurait presque pu verser une petite larme. C'est aussi avec plaisir que nous retrouvons notre Tour Manager Benelux (pompeux comme statut, hein ?) qui est le frère de Sébastien, Vincent. L'organisation est assez hasardeuse, il faut apparemment qu'on mange par nos propres moyens.
-"Catering d'accueil, repas, hébergement.. c'était prévu ? ah bon, pas prévu.." dit l'orga
Aussi exotique que cela puisse paraitre, nous nous sommes retrouvés à s'engraisser d'un kebab (appelé pita ici) en regardant TF1. Ces chanceux ont accès à notre culture, joie pour eux. Nos intenses réflexions sur 'pourquoi les belges disent "S'il vous plait" à la place de "Je vous en prie"; ou pourquoi leur France2 s'appelle stupidement 'La deux' nous ont fait louper le début du set de LUGG.
"Nan mais c'est vrai, c'est con comme nom de chaîne'"
Ces mecs pratiquent un mélange de Post rock / Sludge du plus bel effet avec un batteur monstrueux de feeling ! Par contre leur son est vachement fort et donne l'impression au trio d'avoir 3 guitares et 2 basses. Après discussions, il n'y a apparemment pas de restrictions sur le volume sonore en Belgique, la limite serait de 120 Db (ndlr : contre 105 en France). Le public est déjà complètement ivre mais semble quand même apprécier, même si ça bavarde, ça bavarde.. Pas très discipliné/respectueux tout ça.
"Frank si tu nous lis !"
Sound check et extinction des lights roses affreuses depuis la cuisine (drôle d'idée la console light dans la cuisine). Notre premier concert à l'étranger va bientôt commencer !! Rien d'extraordinaire à vrai dire, il faut se donner à fond comme à chaque fois et montrer que français, on peut faire de la musique qui s'apprécie. Malgré un son difficile à gérer selon les dires de notre technicienne, le public n'est pas forcément hostile à la musique instrumentale, la salle de ne se vide pas, c'est un bon point. On retiendra le détail qui tue : la peinture rouge brillante du plafond qui offre un effet miroir et nous permet de matter le concert vu de haut. Effrayant ou jouissif, au choix. On s'est rendu compte que nous faisions face en partie à un public d'habitués (concert gratuit) qui vient juste boire des coups en matant du son. Assez frustrant pour la caisse du merch, il n'empêche que ce fut un bon concert, on peut dire prétentieusement que les petits lieux, ça nous manquait.
"It's me mom"
"Salut"
"Ca fait 4 guitaristes tout ça."
"Double Entombed dans ta face"
"Transformation capilaire ON"
AMBER DAYBREAK clôturait la soirée avec un bon screamo - post - tapping vraiment bien exécuté. Il est temps de rentrer chez Yvan, le bassiste de LUGG qui nous héberge sur les deux jours à Ixelles (pronounced XL, yeah) dans la banlieue de Bruxelles. Une petite partie de Tetris dans le coffre, une dernière pression krieg cerise à 1.70 €, un salut de Fred du webzine Shoot me again et c'est parti !! Au revoir les barakis, bonsoir Bruxelles.
"Scéance Tapping par Amber Daybreak
Réveil en douceur à base de 'comment on ouvre les briques de crème à la vanille chez vous ?' Notre séjour musical est aussi touristique et un passage dans le centre de Bruxelles est obligatoire. En attendant le bus, nous apprenons quelques mots de Polonais pour imiter le slave perdu et imperméable à tout échange au cas où nous sommes soumis à un contrôle des billets que nous n'avons pas.
- "Boff.. Boff.. Boff.." dit le français polonais en Belgique.
"Ca, c'est pas un bâtiment construit par des portugais."
C'est tout joli Bruxelles. Les frites-fricadelles sont bonnes, et la rue des bouchers est impressionnante (resto, resto, resto ...) Les mêmes devantures, les mêmes cartes, les mêmes menus et le tout est tenu par des étrangers. Dépaysement total. Même si imiter des touristes polonais perdus nous tient à cœur, il est temps d'aller à la péniche Fulmar, get in 19h00. Encore un mot bien pompeux..
"On à l'air con, mais c'est pour le tour report."
- "Euh, c'est ça la péniche ..?" Disent t'ils
De l'extérieur ça ressemble à un cabanon abritant une famille serbo-croate, mais en soit, qu'est ce que c'est excitant de se dire que le bateau va prendre des watts dans les hublots. L'intérieur est assez rustre mais l'ambiance est super intimiste. Bonjour mesdemoiselles au bar, merci Walid pour l'accueil, l'espace backline est au fond dans la coque à gauche.
'Yen a marre des photos à la con pour le report'
"On doit se les peler la nuit quand même ici."
Ce soir, c'est la première rencontre avec KINGDOM, les mecs d'AMENRA. Nous ne sommes pas forcément tous fans de leur musique, mais une sorte de rupture interne brise Jérémy de l'intérieur, notre bassiste grand fan des représentants du H8000. Une sorte de rencontre avec dieu, comme si il se sentait ex-guitariste de KORN.
Mais en fait, rien de très particulier, ce sont des humains qui pissent et qui rotent comme tout le monde, le courant passe bien, ce sont des gens assez timides normaux de qui plus est, mais leur venue est hélas Blitzkriegienne (on monte, on matte Abysse, on joue et on s'casse). Les flamands avaient une seconde date à Gent dans un bowling le même soir. Concept à la Kruger.
C'est à nous d'ouvrir le bal, chacun son tour! Le son est meilleur que la veille même si le public à un peu peur de s'approcher, comme si il fallait laisser la place aux moshers et autres énervés du pit.. Comme hier, le set de Abysse est envoyé avec énergie en pleine face de la trentaine de personnes qui ont fait le déplacement. Tout se passe bien sauf pour Vincent qui joue dans le vent sans s'entendre et des lights de boite de nuit. La console a été volée il y a quelques jours.. pas cool pour une petite structure (on dit ASBL par ici). Pas cool pour le show light qui ressemble dorénavant à la boom de ta petite sœur.
KINGDOM a ensuite imposé sa lourdeur avec un son extrêmement fort. Tout le monde n'est pas fan du monoriff monolithique, mais quand on l'est, c'est du bon. Dommage que les lights disco rendent l'ambiance un peu trop gay/funny et imposent un univers complétement décalé avec la musique. Le set passe à 10 000 km/h et on se sent bien d'avoir vu un groupe qui ne joue jamais en France. Il faut savoir être égoïste. Goodbye Kingdom,
C'est avec plaisir que LUGG clôture la soirée, avec, cette fois ci, un bon son où tout est distinct, le tout bien orchestré. Pour un deuxième concert de la formation (le premier était la veille) , c'est très prometteur.
Pendant que nous sommes en train de ranger le matos, Vincent, notre tour-manager-benelux-guide-what-ever-you-want convie Roxane et Isa les demoiselles qui servent la Jupiler (Kro nationnale qui n'a pas le goût de pisse) à nous faire découvrir les nuits bruxelloises quand sera tout rangé à Ixelles.. ..Il est 2h30 et les bars en France ferment à 3/4h grand max quand c'est pas 2h, on est dimanche soir, on est fatigué, il faut un conducteur sobre et on est à 15 minutes du centre de Bruxelles. On y va, on y va pas ? Et pourquoi on ne jouerait pas à la Nintendo 64 à la place ? Le tour bus part à 8h00, il est trop tard pour sortir, hein ?
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- "Absynthe gouteuse (65°) ou Absynthe qui tue (89°) ?" dit le serveur.
La raison a eu raison. Nous avons rejoint nos deux guides de type baraki féminins au Floris Bar, le bar à Absynthe de la rue d'la soif (impasse de la fidélité pour être précis), celle qui est perpendiculaire à la rue des bouchers. Oui ok, on s'en battait les couilles des restos tout à l'heure, on faisait juste du repérage pour ce soir. Pour l'histoire, cette impasse est devenue avec le temps l'impasse Délirium où l'on trouve 4 bars : Le délirium café et ses 2004 bières.. pouarf ! Le floris garden, cocktail rhums, le delirium tap house (bières en pression) et le floris bar, où c'est l'heure de choisir 'gouteux' ou 'qui tue'.
"Les mecs, va falloir refaire des dates à Bruxelles"
- "Affoner : L'à-fond ou afond (en latin ad fundum) est une tradition belge qui existe dans les milieux festifs estudiantins et qui consiste à boire cul-sec un verre de bière." dit wikipedia
Nous passons pour des grosses fiotes de français face à ces demoiselles qui affonent leurs consommations à une vitesse démesurée. Quelle honte. Après moult débats sur les blagues belges et un nombre incalculable de "S'il vous plaît"(environ 4 par commande de boissons, nous sommes 7, estimez le résultat), il est temps de se rendre au Classic rock bar, LE bar qui accueille tout musicien en tournée. On apprend que sur cette chaise, Kerry King a posé son cul, dans cet urinoir, Dave Mustain a pissé, dans ce verre Robert Trujulio a posé ces grosses lèvres et qu'il y a 2 ans, sur cette piste de danse, Kurt Cobain a "dansé" comme un débile sur du AC/DC. Abysse se sent rockstar, c'est pompeux d'être pompette et de marquer l'urinoir et le sol de son urine.
"Hey, cette coupe de cheuveux me rapelle quelqu'un.."
L'autre étape importante, c'est le bar irlandais où l'on danse sur du Mickael Jackson en affonant les dernières tournées de bière. Nous y rencontrons Sébastien, un graphiste qui fait dans la batterie, assez amusant vu que notre batteur Sébastien est graphiste. Il est temps de partir nous dit la dame dans un anglais peu compréhensif.
Surprise, il fait jour, il est 7h20. Pas aussi exotique qu'un couché de soleil en alaska, l'aube Bruxelloise est quand même magnifique. Les rues sont désertes et la légère brise sonne le glas de la fin des vacances, euh, de la tournée, mais c'est tellement agréable de se sentir accompli et encore renversé par les évènements. C'est dure de se dire au revoir mais 'On se voit à Nantes pour l'affonage retour'. Le retour à Ixelles est par contre hyper périlleux, le GPS nous ayant lâché..
- "C'est par là =>.. En fait non, c'est là. Quoi que.." Skilled Benelux Tour manager
Mais nous arrivons pil poil à l'heure du départ pour la maison (8h00) ! Au revoir la Belgique, à bientôt.. Quoi que, par où on s'en va ? Sans itinéraire retour ni de GPS belge, difficile de sortir de la banlieue de Bruxelles. Nous nous lançons donc dans une sorte de recherche solitaire de panneaux, ou d'indices pour se barrer d'ici. Mais en vain. Et le lundi de pâques à 8h15, il n'y a personne pour répondre à notre question : "Hey, comment on s'casse de chez vous ?". Personne. La seule station d'essence que nous trouvons est fermée, forcément. La moitié des passagers du monospace est encore complétement ivre, donc la situation s'avère être très drôle.
On remerciera le couple belge ringard qui nous a montré la voie :
- "Bonjour monsieur. On est Français.."
- "Ha ba ça se voit" (ndlr : et lui çà s'entend qu'il est belge !!)
- "..et on voudrait rentrer chez nous, en France, mais on sait pas où aller.."
- "haha; il faut aller là, ici, là bas, ici bas et là"
- "S'il vous plait"
Les explications tordues ont quand même portés leurs fruits, go back home.
Arrêt obligatoire à la douane de ... Angers à 600 kms de la frontière?
- " Vous venez d'où?"
- " Belgique "
- " Vous y faisiez quoi ?"
- " Une tournée, des concerts"
- " :-) Vous avez quelque chose à déclarer :-)?"
- ".. du chocolat !!"
- "-_-"
- " Hey Jacki, on les fait sortir ou pas ?"
- " C'est toi qui as voulu les contrôler, tu te démerdes pour la fouille, c'est ta voiture.."
2 minutes plus tard devant le capot de la voiture après avoir vider de nos poches des boulkiess dégueux et autres produits licites :
- " Vous faites quoi comme musique?"
- " Du Métal.. Ambiant"
- " Ha ! Du néo métal"
- " Hum, oui, si vous voulez"
- " Vous allez au Hellfest ?"
- " Peut être (ndlr : à l'époque pas encore confirmé pour nous)
- " Il y a KISS qui joue cette année. Ho les papys, ils ne ressemblent à rien. Allez, c'est bon, vous pouvez circuler."
En somme, on aurait pu avoir 3 kilos de coke, un cadavre de pute dans des sacs poubelles et deux AK47 dans le coffre ça aurait été pareil. Flippant.
16h30. Home. Il fait beau. Euh. Bon ba. Boff..En l'espace de 24 heures, on a l'impression qu'il s'est passé 3 jours entre la ballade en ville et le hangover bruxelles-cholet.
En fait, c'était exotique. Et c'était bien. Prochaine destination.. Les USA ?
Mignon tout plein, et rigolo comme tout. J'adore l'expression "partie de Tetris dans la bagnole", ça m'a presque fait tomber de ma chaise :-)
RépondreSupprimerHéhé, ça me rappelle un certain VinZ effectuant un stage diving DANS une voiture en mode Tetris également...
RépondreSupprimerCools les mecs d'Abysse. Ça m'éclate toujours les histoires de Frenchies découvrant la Belgique : bières pas chères (les gars, quand j'avais votre âge, on ne les payait qu'1€!), gonzesses qui en affonnent 10 d'affilée...
Et encore, ils ont évité le calvaire du "choco" et du méli mélo dans les torchons, les serviettes et les essuies. Un étudiant aurait du les accueillir dans son "kot" et leur servir le "déjeuner" à 7h30 tiens... :)