vendredi 19 février 2010

Ihsahn : "After"

 
Je vous ai déjà dit que j'aimais pas le black metal ? N'empêche que plus le temps passe, plus je sens des taches noires pousser autour de mes yeux injectés de sang et des pointes en métal sortir de mes bras. Bon, ok, je reconnais que ma connaissance de la scène était limitée et qu'il y a autre chose que les trucs inaudibles de trve black métalleux norvégiens nazis et brûleurs d'église et les groupes d'opérette pour minettes en manque de sensation fortes genre Cradle Of Frite ou Dimmu Burger. Je demanderai bien des sous à Kuma's Corner pour utiliser mes deux super vannes pour un menu, dommage que je les ai déjà piquées à JB. Parlons-en tiens, de JB. Non content de nous envoyer des mails de 15 mégas, il nous oblige à écouter sa musique de sauvages !! Ihsahn est, si j'ai bien compris, l'ancien leader d'Emperor, un groupe de black métal symphonique que les gens qui aiment bien le black métal symphonique aiment bien. Il a sorti plusieurs albums solos, mais pour celui-ci, tout le monde a l'air de s'accorder pour dire qu'il est un peu au summum de la créativité et du talent du bonhomme. Et ce qui est sûr, c'est qu'une fois de plus, j'ai bien fait de suivre les conseils de JB et de donner une chance à cet album, parce que c'est une véritable TUERIE !!! 
Si le black metal reste présent dans la musique d'Ihsahn, c'est plus comme une réminiscence, comme un reste discret du passé, sur un album qui tient plus volontiers du métal éxpérimental progressif jazzy. C'est un peu fourre tout comme étiquette, mais il est difficile de classer l'album dans une catégorie bien précise, tant il est varié et inattendu. Les seules constantes sont la qualité incroyable des compos, d'un niveau technique époustouflant, et les structures alambiquées mais toujours digestes. Le chant alterne entre voix criardes qui rappellent le passé du bonhomme, un peu difficile à digérer de prime abord, mais qui au final passe plutôt pas trop mal; et un chant clair étonnant, la voix douce et suave d'Ihsahn n'étant pas sans rappeler celle de Steven Wilson (de Porcupine Tree, bande d'inculques). L'album est donc d'une originalité absolue, originalité entérinée par la quasi omniprésence d'un saxophone ! Alors oui, je sais, à priori, un saxophone dans un projet metal, un saxophone free jazz (issu de Shining, la version norvégienne qui a tapé dans l'oeil de VinZ) qui plus est, ça fait peur. Mais ici, ce satané instrument donne une dimension épique aux compos qui prend aux tripes et donne une dimension cinématographique à l'ensemble. Il faut dire que ce saxophone rappelle souvent l'ambiance sonore du film Angel Heart, qui est un de mes films préférés, voyez-le vite si ce n'est déjà fait. Et quand on y ajoute un orgue hammond sur Austere, les poils se dressent sur mes bras rien que d'en parler.
Bref, une fois encore, JB m'a bien eu, et alors que j'écoutais cet album plus pour lui faire plaisir qu'en attendant une bonne surprise, je suis sur mon cul avec un album incroyable, la première vraie bonne surprise de cette année. Merci, JB.

2 commentaires:

  1. Parfaitement. Mon album préféré de 2010 jusqu'ici... L'apport (uh uh jeu de mots) et la présence du saxophone sont la cerise sur le gâteau pour ce premier essai en solo.

    Je ne peux m'empêcher de me demander si Ihsahn ne va pas suivre les traces de noss' vî Devy... il en a l'étoffe en tout cas.

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  2. En réalité, After est son troisième album solo, il a déjà sorti The Adversary en 2006 et Angl en 2008, mais je n'en ai jamais rien entendu...

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