Même si je ne le connais que depuis un peu plus d'un an, Dax Riggs est un artiste majeur à mes yeux. De ses débuts dans Acid Bath à sa carrière solo dans un blues alternatif mélancolique et doomy, il démontre une fois de plus (si besoin était) que les artistes issus de la Nouvelle Orléans ont vraiment un truc à part. Sur cet album, deuxième album solo sorti en son nom propre, Dax Riggs va encore plus loin dans l'introspection que sur son prédécesseur, We Sing Of Only Blood And Love. Les ambiances se font éthérées, les rythmiques lentes, la voix distante et pleine d'écho, l'album est certes moins direct, mais n'en est pas moins magnifique. Car si l'ambiance de l'album est parfois limite doom (même si majoritairement acoustique et bluesy), il n'en est pas pour autant dépressif et chiant, au contraire. Le groove est bien présent, et même si la mort est omniprésente dans ses textes, son approche est plutôt celle, distante et ironique, d'un Nick Cave, à l'image de la reprise de Heartbreak Hotel (d'Elvis, bande d'inculques), transformée en chant funéraire.
Si vous ne connaissez pas Dax Riggs, je vous le recommande (une fois de plus) chaudement, mais je vous conseille malgré tout de commencer par We Sing Of Only Blood And Love, voire par l'album éponyme de Agents Of Oblivion, car ce petit dernier n'est pas le plus facile à aborder si on n'est pas coutumier de l'univers du personnage. Pour les autres, ce petit bijou est un pas de plus en avant dans la carrière d'un vrai grand artiste, même s'il restera probablement méconnu.
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