Même si Audrey Horne vient de Norvège et compte en son sein un membre d'Enslaved, il ne s'agit heureusement pas du tout (mais alors PAS DU TOUT) de Black Metal.
Le premier album du groupe, No Hay Banda (2005) tenait du hard rock post grunge de bon aloi, et le second (Le Fol, en 2005) lorgnait plus du côté d'un Faith No More fin de carrière. Ce n'était pas mauvais, mais pas non plus transcendant, même si la propreté d'exécution et la qualité des compos des deux albums est constante, et élevée.
Sur ce troisième album éponyme, le groupe intègre des influences plus old school, directement tirées du classic rock des années 70, arrangements grandiloquents et orgue Hammond à l'appui. Et cet album est une pure tuerie !! Je ne parviens pas à me remettre de la qualité absolument phénoménale de cette plaque, le genre de disque que j'écouterai pendant des années sans jamais m'en lasser.
Audrey Horne a produit ici un véritable chef d'oeuvre, un album d'une cohérence absolue, où pas la moindre note n'est superflue, où l'on ne s'ennuie jamais, et qu'on juste envie d'écouter en boucle, inlassablement.
L'album se décline en deux parties, trois pour la version digipack. La première partie comprend les 6 premières chansons, des hymnes intemporels, des "instant classics" à l'image de Charon qui ouvre l'album, Blaze Of Ashes, le premier single imparable avec son solo d'orgue qui TUE !, et se clôt sur la magnifique power ballad Sail Away, qui n'est pas sans rappeler un Ozzy des grands jours.
Le deuxième chapitre lui, se veut plus progressif, plus compexe. Attention hein, on reste dans le très audible et l'efficacité la plus totale, mais les dernières compos ont une couleur très différente de celles qui ouvrent l'album, tout en étant dans leur continuité, jusqu'à Godspeed, qui clôture l'album par une chanson d'adieu poignante.
Les heureux détenteurs du digipack (dont je fais évidemment partie) pourront alors se dépêcher d'insérer le CD bonus pour pouvoir profiter des 6 morceaux acoustiques enregistrés en semi live, tous à la hauteur du reste de l'album, avec une mention particulière pour la reprise de Nowhere To Run, une rareté de Kiss (le morceau est un bonus track inédit sur le best of Killers, sorti en 1982).
Audrey Horne est donc un vrai album majeur, le premier à me coller une vraie grosse baffe dans la gueule depuis le début de l'année. C'est d'autant plus vrai que je ne m'y attendais pas du tout. Et j'aime les surprises. L'année dernière, les deux groupes à m'avoir fait ça ont terminé au sommet de mon classement annuel, et Audrey Horne est bien parti pour suivre le même chemin.
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