jeudi 28 janvier 2010

Ultimate Universal Top Album : 1986

Chose promise, chose dure ! A la demande générale de VinZ, ma mission eléphantesque de rétrospectivage est de nouveau active. Et on reprend les hostilités avec du super lourd, 1986 étant quand même une année qui compte quelques albums parmi les plus essentiels du monde entier !!
  • Beastie Boys : "Licensed To Ill"

    Seul groupe de rap ayant eu une légitimité chez les headbangers que nous sommes, c'est avec Licensed To Ill que le groupe acquiert sa crédibilité, avec des morceaux comme No Sleep 'Til Brooklyn, ou Fight For Your Right, featuring un solo de Kerry King, l'air de rien. Ils se permettent quand même de quasi-inventer le rap métal, en même temps que Run-D.M.C. qui sort son Raising Hell aux sonorités métalloïdes. Et comme rien n'est dû au hasard, les deux albums sont produits par Rick Rubin.
  • Bon Jovi : "Slippery When Wet"

    On peut aisément se moquer de Bon Jovi, et c'est vrai qu'il y a franchement de quoi, surtout quand on voit la médiocrité de leurs albums et de leurs prestations live ces dernières années. N'empêche, dans les années 80, Bon Jovi, c'était le cream of the crop, un mélange savant de virtuosité (Jon Bon Jovi  chante sa race, et Richie Sambora tue à la gratte, y a pas à chier) et de chansons catchy et radio-friendly. Sur cet album, les tubes s'enchaînent, avec les énormes You Give Love A Bad Name, l'énorme ballade quasi-country Wanted Dead Or Alive, et le tube interplanétaire Livin'On A Prayer dont même ma mère connaît les paroles par coeur. Et le reste de l'album est du même acabit, il constitue un peu le mètre étalon du hard FM.
  • Cro-Mags : "Age Of Quarrel"

    Mètre étalon d'un autre genre, le premier album de Cro-Mags fait figure de précurseur en termes de fusion du métal et de hardcore. Toute la scène hardcore crossover qui a explosé avec Biohazard au début des années 90, ainsi que tous les groupes de groove metal à la Machine Head doivent énormément à cet album majeur dans le style. Ils l'assument parfaitement, les groupes de cette époque reprenant des titres de cet album (Hard Times en tête, mais Survival Of The Streets et Sign Of The Times aussi) sont légion. Suicidal Tendencies ira même jusqu'à leur piquer le riff de Show You No Mercy pour leur classique War Inside My Head sorti un an après.
  • Cyclone : "Brutal Destruction"

    Bon, pour être honnête, cet album n'est pas vraiment dans mes préférés du monde. Si j'en parle, c'est avant tout parce que Cyclone est le premier groupe de Xavier Carion (Channel Zero), même s'il ne joue pas sur Brutal Destruction qui est, à ma connaissance en tout cas, le tout premier album de thrash belge. Au delà de ça, c'est mal produit, et ça sonne comme un mélange d'Anthrax et de Slayer un peu brouillon.
  • Megadeth : "Peace Sells... But Who's Buying ?"

    Considéré par toute une frange de fans du groupe comme leur meilleur album, je lui préfère malgré tout Rust In Peace et Countdown To Extinction. Ce qui n'empêche pas cet album d'être excellent, ultra technique et démonstratif, mais surtout extrêmement bien composé.
  • Metallica : "Master Of Puppets"

    L'album parfait par excellence. Rien d'aussi bien n'avait été fait avant, rien d'aussi bien n'a jamais été fait depuis, et rien d'aussi bien ne sera plus jamais fait. Sans conteste mon album préféré de tous les temps, tout simplement. Je n'en dirai rien de plus, on ne chronique pas Master Of Puppets, c'est lui qui te chronique.
  • Nick Cave & The Bad Seeds : "Your Funeral... My Trial"

    Je dois bien reconnaître que je n'ai appris à apprécier Nick Cave qu'il n'y a quelques mois. Mais quelle découverte ! Songwriter ultra-talentueux, ses albums sont un savant mélange de noirceur dépressive, d'humour macabre, de poésie meurtrière, de références bibliques, d'ambiances musicales bluesy et expérimentales. Une expérience musicale inédite pour le métalleux de base, mais ô combien enrichissante si  on fait preuve d'un minimum d'ouverture d'esprit. Your Funeral...My Trial est sans doute l'album qui représente le mieux le talent du bonhomme, c'est une excellente entrée en matière en tout cas.
  • Sepultura : "Morbid Visions & Bestial Devastation"

    Le premier album d'un des groupes les plus influents de sa génération (agrémenté de ce qui s'apparente plus à une démo) est un vrai témoignage de son temps. Certes, il est brouillon, approximatif, un peu puéril dans son approche, ses influences (Slayer, Venom, Celtic Frost) mal digérées, mais rarement un album aura été aussi hargneux et brutal. On retrouve malgré pas mal d'éléments de ce que le groupe deviendra plus tard (Mayhem, Troops Of Doom). Quasiment un document historique.
  • Slayer : "Reign In Blood"

    Comme pour Master Of Puppets, je n'ai pas grand chose à dire de cet album dont la perfection dans la brutalité est inégalée. 10 titres en moins d'une demi heure que des millions d'albums de thrash tentent vainement d'égaler depuis près de 25 ans.

Notons aussi en 1986 les sorties de : AC/DC ("Who Made Who"), Candlemass ("Epicus Doomicus Metallicus"), Carnivore ("Carnivore"), Iron Maiden ("Somewhere In Time"), Judas Priest ("Turbo"), Kreator ("Pleasure To Kill"), Motorhead ("Orgasmatron"), Ozzy Osbourne ("The Ultimate Sin"), Queen ("A Kind Of Magic"), The Violent Femmes ("The Blind Leading The Naked"), et surtout POISON avec son ultra mythique "Look What The Cat Dragged In" et sa merveilleuse pochette dont je ne peux décemment pas vous priver :

2 commentaires:

  1. "L'album parfait par excellence. Rien d'aussi bien n'avait été fait avant, rien d'aussi bien n'a jamais été fait depuis, et rien d'aussi bien ne sera plus jamais fait. Sans conteste mon album préféré de tous les temps, tout simplement. Je n'en dirai rien de plus, on ne chronique pas Master Of Puppets, c'est lui qui te chronique."

    Je ne pense pas avoir déjà été plus d'accord avec un truc sur Internet depuis que je surfe dessus...

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  2. J'adore la mesure de nos propos respectifs :)

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