dimanche 24 janvier 2010

Channel Zero + The Link, Ancienne Belgique, 23 janvier 2010

C'est bien évidemment fébrile que la quasi-totalité de la fine équipe de Hail & Kill a débarqué hier soir à l'AB. Ne manquait que Phil à l'appel, mais on avait des renforts, tous armés du même t-shirt et de la même absence de coiffure. On se dépêche de se trouver une place de choix sur les balcons pour profiter de The Link dont on a raté les premières minutes pour cause de durum impromptu. J'avais écouté leurs morceaux sur MySpace et j'avais été soufflé par la qualité de leurs compos, toutes en structures complexes, polyrythmes et chant ultra varié. Sur scène, l'essai est transformé sans peine. Le groupe est super en place, les compos sont excellentes, le groupe n'est pas du tout intimidé par l'ampleur de la salle. Le public, s'il n'est pas en total délire, est attentif, voire même réceptif à la musique complexe du groupe. A suivre donc, stay tuned !
Un énorme rideau blanc tombe alors devant la scène, et après de loooongues minutes d'attente, des images défilent sur l'écran, sur fond de Public Enemy qui scande "She Watch Channel Zero", le morceau qui a donné son nom au groupe. Tonne alors dans la salle l'énorme intro de Black Fuel, le groupe apparaissant en ombres
chinoises sur l'écran, à tour de rôle, avant que le rideau ne tombe et ne laisse place à la furie du morceau. Visiblement très bien préparés en très en forme, le groupe livre une interprétation sans failles, puissante, jouant avec les tempos originaux pour redynamiser les morceaux. L'éclairage est exceptionnel, avec toute une série de spots de lumière blanche dispersés sur scène, des puits de lumière sur lesquels les musiciens viennent se placer tout au long du set, et le kit de batterie de Phil, transparent et bardé de guirlandes lumineuses. Le groupe enchaîne avec Heroin, puis les brutaux Bad To The Bone (sans Billy Milano) et un Why surpuissant durant lequel le pit de déchaîne enfin. La suite du concert est à l'avenant, les morceaux, tous tirés des deux derniers albums, se suivent,  interprétés efficacement par un groupe soudé, et un Franky déterminé à nous faire accepter le nouveau guitariste, Mikey Doling, jusqu'ici parfaitement en place. Il faudra attendre le nouveau single, Black Flowers, pour que l'ambiance retombe quelque peu. Non pas que le nouveau morceau soit mauvais, loin de là, mais, au milieu d'un set composé de morceaux connus depuis plus de 15 ans et bien plus énergique que cette chanson plus rock, ça faisait un peu tache. 




Après cette accalmie, Franky appelle sur scène un invité, Marcel Coenen, et on sait alors que le moment old school est arrivé ! Un No Light d'anthologie, suivi par un medley des deux premiers albums nous permettent de nous rendre compte que Coenen est une super méga brute de guitariste, et que Doley quant à lui, a l'air super concentré sur ces morceaux bien plus complexes que ceux des deux derniers albums. On en vient même à se demander ce qui justifie le choix de Doley comme nouveau guitariste du groupe, car durant la fin du set, il sera plus pataud, évitant quelques pains de justesse, et souvent un peu à côté de ses notes, notamment sur un Help qui m'a franchement laissé perplexe. Cela étant dit, il paraît aujourd'hui clair que la reformation du groupe a de grands airs de revanche sur le passé, et qu'ils sont prêts à tout faire pour enfin devenir un groupe de renommée internationale. Le nouveau single est édité par Roadrunner, un album va très probablement voir le jour, et Franky a annoncé qu'un DVD live était filmé ce soir là (et très probablement sur les 5 autres dates). Est-ce que la présence d'un ancien guitariste de groupes comme Snot, Ill Niño, Soulfly, ou Devildriver n'est qu'un argument servant à la crédibilité internationale du groupe ? Difficile à dire, mais hier soir, il était clairement le maillon faible du set. Ce qui n'empêche en tout cas pas le concert de se terminer en apothéose avec un Suck My Energy qu'on pensait sincèrement être le dernier, jusqu'à ce qu'ils enfoncent le clou avec un Man On The Edge surpuissant.


Les oreilles sifflantes, on va se terminer autour d'une Charles Quint et d'un Pepsi dans le café le plus tendance de Bruxelles, histoire de se remémorer les glorieuses 90's, où nous étions jeunes et forts, et où la musique était quand même mieux que maintenant ! Quant à Channel Zero, s'ils jouent en terrain conquis devant un parterre de trentenaires tout acquis à leur cause, j'espère qu'ils parviendront enfin à leurs fins et deviendront le groupe de renommée internationale qu'ils méritent d'être depuis 1992. Mais pour ça, il va falloir un nouvel album, donc au boulot les gars !


Setlist :
1.       Intro

2.      Black Fuel

3.      Heroin

4.      Bad To The Bone

5.      Mastermind

6.      Why

7.      Self Control

8.      Run W.T.T.

9.      Unsafe

10.  Dashboard Devils
11.  Call on Me

12.  Black Flowers
13.  No Light (with Marcel Coenen)

14.  Succeed Or Bleed / Inspiration to Violence / Chrome Dome (with Marcel Coenen)
15.  Fool's Parade
16.  Lonely
17.  Help
18.  Suck My Energy
19.  Man On The Edge

4 commentaires:

  1. C'était quasi un rêve éveillé... mieux que si 'tallica avait déboulé au Foyer Culturel de Chênée !! Et putain, j'en reviens toujours pas de la performance du Franky...

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  2. voilà ce qui se passait pendant votre Dürum ;)

    http://www.youtube.com/watch?v=itLqIkwzQEU

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  3. Cool merci pour le lien !

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  4. Gigantesque moment en effet. On attend l'album pour la confirmation.

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