Je suis un dumb fanboy de Rob Zombie, ceux qui ont l'habitude de me lire le savent. J'ai toujours trouvé que quel que soit le matériau qui lui tombe dans les mains, il le transforme en quelque chose d'ultra cool, que ce soit en musique ou en cinéma. J'avais trouvé excellent son remake de Halloween, j'attendais donc avec impatience de voir sa suite, originale cette fois-ci, donc pas un remake du Halloween 2 de 1982. Et bien pour la première fois, je suis plus que mitigé, limite déçu. Je pensais que l'écueil qui pendait au nez de Zombie, c'était de traiter avec brio un scénario moyen et grâce à ses astuces de mise en scène, son casting et sa patte unique, en faire un film agréable malgré tout. Ici, c'est exactement le contraire qui se passe. Le scénario tient la route, mais le film est alourdi jusqu'aux limites du supportable par un jeu d'acteur grossier, des références ultra-évidentes, des choix douteux de mise en scène et une accumulation dangereuse de clichés en tout genre. Bien sûr, certaines scènes sont de haute voltige, et Rob Zombie utilise les silences comme élément de suspense de manière totalement inédite, mais ce qui ressort, c'est la surenchère indigeste de plans gratuits, d'éclairages référentiels exagérés et tournant à vide, et une débauche gore inutile et rappelant les pires torture porn. A ça s'ajoute le choix plus que discutable d'humaniser Michael Myers au point de lui donner un visage, une voix, et une motivation à sa furie. Ce n'est pas gênant en soi, mais humaniser Michael Myers lui ôte l'aura maléfique qu'il a toujours eu dans les films, même les plus mauvais (et y en a eu des très mauvais) et le transforme en banal serial killer. Quant aux apparitions fantômatiques de la mère et de l'inner child de Myers, elles ressemblent dangereusement à une excuse pour Rob Zombie de pouvoir intégrer sa femme au casting, comme dans tous ses films. Reste donc un casting comptant un nombre incalculable de têtes connues des fans de séries B, une bande originale excellente, et le personnage de Loomis, toujours incarné par Malcolm McDowell, excellent de suffisance et d'inhumanité. Pas le pire film du monde donc, mais de loin le moins bon de la filmographie de Rob Zombie.
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