lundi 13 juin 2011

Morbid Angel : "Illud Divinum Insanus"

Ça faisait bien longtemps qu'un album n'avait pas enclenché autant de polémique dans la sphère Metal ! Même les membres de ce blog ne savent plus où donner de la tête ! Depuis la sortie de l'album, Ercan se laisse repousser les cheveux, JB s'est enfermé dans sa cave avec tous ses disques de Darkthrone et envoie des mails toutes les trois minutes en se cognant la tête contre les murs, VinZ écoute du djent, l'Antoine cherche des infos sur le groupe sur Wikipedia, et moi je jubile. Le death metal doit tout à Morbid Angel. Et Morbid Angel ne doit rien à personne, ils ont tenu à le montrer de manière on ne peut plus explicite avec cet album. Les quatre premiers albums du groupe sont tous des chefs d'oeuvre absolus du genre. Après le départ de David Vincent, le groupe n'a plus vraiment su convaincre de manière aussi radicale, jusqu'à devenir l'ombre du groupe qu'il était. Puis, le retour de David Vincent au sein du groupe, la découverte de Nevermore laissant entrevoir un retour aux sources, ont nourri les espoirs les plus fous des fans du : refaire ce qu'ils avaient déjà fait. Et là paf ! Ils prennent tout le monde de court en tapant exactement là où ne les attend pas, avec un album expérimental ! Et rien que pour ça, je tire mon chapeau à Morbid Angel ! Certes, l'album n'est pas parfait (on y vient), mais la démarche du groupe est juste excellente. Alors qu'ils auraient pu fracasser le death metal mondial en offrant un album ne contenant que des morceaux de la trempe de Nevermore (on pourrait encore citer Blades of BAAL, Existo Vulgoré, ou Beauty Meets Beast), ils ont préférer prendre le risque de se foutre de ce que les fans et la presse allaient bien pouvoir penser d'eux, et se permettre de se faire plaisir en explorant des horizons nouveaux. Enfin, pas si nouveaux que ça à vrai dire, Morbid Angel ne s'étant jamais caché de son goût pour les musiques électroniques, entre David Vincent qui a joué pendant des années dans Genitorturers, ou encore les remixes de Laibach en 1994, largement soutenus par le groupe. Après, je peux comprendre que le fan de death metal de base ne retrouve pas son compte dans le gabber digne des compilations Thunderdome de Too Extreme! ou les tempos martiaux de White Zombie de Radikult, mais si on prend l'album dans son ensemble, on se rend compte que même s'il n'est pas parfait (les paroles sont souvent nazes, la batterie est beaucoup trop triggée, MAIS la voix de David Vincent sonne mieux que jamais et les solos de guitare sont ahurissants !), Morbid Angel a encore des choses à dire, et préfère aller de l'avant plutôt que de se reposer sur ses lauriers. En cela, Illud Divinum Insanus ressemble un peu au St.Anger de Metallica. Pas musicalement hein, mais dans la démarche qui explique son existence. Or, n'en déplaise aux naysayers, St. Anger, une fois le choc initial de la première écoute digéré, est un grand album, et je suis sur qu'il en va de même pour le Morbid Angel 2011 ! Je suggère donc aux déçus de retourner dans leur grotte écouter les démos enregistrées dans les toilettes de Deicide et Burzum, tout en continuant à râler sur Metallica qui a vendu son âme au diable en ne sortant pas Kill'em All sous son nom d'origine, ou que le rock n'roll est mort quand Elvis est rentré à l'armée tout ça. Pour les autres, le nouveau Morbid Angel est là, et c'est un putain de bon album !

1 commentaire:

  1. haha je songe à changer de nom. Antoine L'Inculte est plus approprié.

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