mercredi 11 août 2010

Soilwork : "The Panic Broadcast"

Dire que le nouveau Soilwork était attendu tient du doux euphémisme. Je trépignais est plus proche de la vérité. Tout simplement parce que depuis que je connais ce groupe, je n'ai absolument rien à lui reprocher, toutes les chansons de tous leurs albums étant d'une qualité incroyable, avec pour ainsi dire aucune chanson facile, histoire de remplir l'album. Non, Soilwork, c'est la toute grande classe, un groupe qui a su s'imposer en à peine plus de 10 ans comme un vrai modèle en terme de métal mêlant une technicité à l'épreuve des balles à un sens de la compo catchy qu'on retient à la première écoute. C'est une notion que le groupe a développé tout au long de sa discographie, en allant à chaque album un peu plus loin dans le concept. Certains de leurs albums (The Chainheart Machine, Natural Born Chaos et Stabbing The Drama) sont encore un cran au dessus et deviennent de véritables chefs d'oeuvre du genre, et The Panic Broadcast est bien parti pour rejoindre ce tryptique magique au sommet du panier. 
L'album marque le retour de Peter Wichers au bercail, et si le groupe s'en est bien sorti sans lui sur Sworn To A Great Divide, on sent que Wichers a voulu marquer le coup. Du coup, les riffs et les (nombreux) solos présents sur l'album sont ébouriffants de talent, de créativité et de technique. Sans jamais tomber dans la démonstration gratuite, l'ensemble étant mis au service de chansons toutes plus efficaces les unes que les autres. Et les autres membres du groupe ne sont pas en reste, entre notre compatriote Dirk Verbeuren qui est tout doucement en train de s'installer dans le club des habitués des couv' de Batteur Magazine, le guitariste rythmique français Sylvain Coudret (ex-Scarve, comme Verbeuren), et le toujours fabuleux Bjorn 'Speed' Strid, qui fait preuve une fois encore d'un talent incroyable pour trouver le refrain parfait (Two Lives Worth Of Reckoning, Night Comes Clean, le fabuleux Let This River Flow qui rappelle Killswitch Engage, comme ça la boucle est bouclée). 
Elle est sans doute là la force de Soilwork : son line up est parfait ! Tout le monde est à sa place, tout le monde maîtrise son instrument à la perfection, l'osmose est absolue. Mais c'est aussi là le grand défaut de cet album : il est tellement parfait qu'il en devient peu froid, voire un peu lisse, un peu à la manière d'un Dream Theater. Attention hein, ça reste un album à d'une qualité à couper le souffle hein, un des meilleurs de la carrière du groupe, mais dans l'absolu, les albums que je préfère sont ceux qui sont tachés, qui respirent, qui sont vivants. Ici, la mécanique est un peu trop bien huilée à mon goût, mais c'est un bien maigre écueil face à la quantité et à la qualité des traits de pur génie qui parcourent ce disque.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.