Je peux barrer de ma liste un des noms qui figurait dans "les groupes que je dois voir sur scène avant de mourir". Et même s'il reste encore des groupes dans cette liste, à la fin du set de Crowbar hier, je me suis dit que c'était bon, je pouvais mourir !
Dans un centre culturel paumé au beau milieu du Limbourg, la salle avait une capacité de grosso modo 300 personnes, et était loin d'être remplie. C'est quand même dommage vu que Crowbar est avare de ses visites de par chez nous, mais d'un autre côté, en ce jour de canicule, c'était pas plus mal.
La soirée commence à 20h avec nos potes liégeois de Set The Tone, qui avaient la dure tâche d'ouvrir le bal, pour ce qui s'apparentait un peu au concert de leur vie, Crowbar étant un peu la référence ultime d'au moins deux des membres du groupes. S'ils n'ont pas démérité, on les a quand même sentis quelque peu intimidés, ce qui est assez rare chez eux. Il faut dire que le public était épars et pas très attentif. Quant au set en lui-même, c'était comme un concert de Set The Tone : puissant, lourd et carré, mais aussi parfois un peu lassant, la voix de Denis, bien que surpuissante, manquant souvent de nuance. C'est d'autant plus dommage qu'en fin de set, Rolls pousse un peu la chansonnette sur The Eagle Is Back, et il devrait vraiment participer plus au chant dans le groupe, ça allégerait un peu la sauce. Quoi qu'il en soit, Set The Tone a quand même honoré son contrat et nous a offert une bonne entrée en matière. Canicule et ambiance drone/sludge en autopilot aidant, je n'ai entendu qu'une note de Kingdom avant d'aller prendre l'air, je ne jugerai donc pas leur prestation. Pareil pour Redrum Inc., dont je n'ai entendu la prestation que d'une oreille distraite depuis le bar. Grand bien m'en prît d'ailleurs, car c'est pile à ce moment que Kirk Windstein est venu s'installer tout pile à côté de moi pour commander à boire. N'écoutant que mon courage, je l'ai interviewé comme ça, paf ! en totale impro. Retranscription au mot près de l'entretien :
Moi : "Hi Kirk !"
Kirk : "Hey Buddy how ya doin' ?"
Moi (en mode Butthead) : "hehehehehe"
Cool non ? Bon, c'était bref, et j'ai même pas eu le courage de demander pour faire une photo tout ça, mais depuis que Robb Flynn m'a envoyé chier un jour (faudra que je vous raconte), je demande plus rien aux mecs des groupes. Je préfère comme ça, parce que si j'avais demandé et qu'il m'avait envoyé chier, ça m'aurait totalement niqué l'ambiance. Or, comme je vous le disais, c'était un concert important pour moi.
Autre avantage de la petitesse de la salle, on a eu aucun mal à se placer aussi près que possible de la scène, autrement dit à 27 cm de Matthew Brunson et à 41 de Kirk. Le show commence, et c'est parti pour à peine plus d'une heure de sludge hallucinant de puissance, de lourdeur et d'efficacité. Kirk Windstein est un frontman exceptionnel, qui parvient, malgré des compos d'un désespoir à se tirer une balle par chanson, à transmettre une bonne humeur et une spontanéité de tous les instants. On a la fois l'impression d'assister à un show hyper carré, ultra au point, et en même temps d'être dans le salon du groupe à les écouter jammer. N'hésitant pas à arrêter un morceau en plein milieu pour régler un problème de son, puis reprenant le morceau à l'arrache et en se marrant, tout ça pour nous asséner des I HAVE FAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIIIILEEEEEEEED et autres I feel it, It's nothing new, Depression, My life is through, To end it, I feel the need, Suspend it, My will I feed. Et bien sûr, il y a sa voix ! Quelle putain de voix mes amis ! D'une aisance incroyable, il se balade dans les chansons comme s'il chantait des berceuses à ses gamins, en faisant sortir de sa bouche des sons qui rendrait aphones à vie n'importe qui d'autre. Ce concert de Crowbar aura laissé tout le monde sur les genoux, et pas seulement à cause des 47° (Celsius hein !) de moyenne de la salle. L'intensité d'un tel concert laisse des traces, c'est sûr, et je ne suis pas peu fier d'avoir pu y assister. Même la caissière de la FNAC présente ce soir-là en était bouche bée, c'est dire !
C'était grandiose. J'ai pas eu mon "to carry the load" mais grandiose quand même. Kirk est simplement génial. Kirk je t'aime.
RépondreSupprimer"The Lasting Dose" est tout simplement EPIQUE. En plus ils le jouent 8000 fois plus lentement que la version studio... à bien écouter, c'est encore plus lourd que "Nothing" parce que le rythme de pachyderme reste consistant...
RépondreSupprimerAh ben merde je me suis jizzé dans mon pants tiens...
t'avais compris que la vidéo est tirée du vrai concert ouske j'étais en vrai ? Je présume que oui, mais au cas ou j'insiste hein pour etre sur que tu saches bien que j'Y ETAIS !!!!
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