lundi 26 juillet 2010

Les sorties de la semaine

  • Dew Scented : "Invocation"
    J'ai déjà parlé de ce groupe allemand qui, sans réinventer la poudre, n'a aucun mal à la faire parler, par le bien d'un thrash puissant, mâtiné de death, avec un chant limite hardcore. C'est une recette dangereuse, mais quand elle est réussie, le résultat est en général surpuissant et générateur de grosses baffes dans ta gueule. Dans le cas de Dew Scented, c'est une totale réussite.
  • Heaven Shall Burn : "Invictus"
    Restons chez les teutons avec la nouvelle livraison de Heaven Shall Burn, chefs de file et précurseurs du deathcore, à une époque où le terme n'était pas aussi galvaudé que de nos jours. Point de clichés, de pig squeals, de breakdowns gratuits et inutiles ici. Heaven Shall Burn maîtrise parfaitement son sujet et met tous ses suiveurs à l'amende. C'est extrêment bien composé, surpuissant, inventif, tout en restant fidèle aux préceptes du groupe, qui ne placent de mélodies que dans un jeu de guitare aérien, et pas dans des refrains fédérateurs. Quant aux breakdowns, ils sont utilisés à bon escient, et gardent donc l'impact qu'ils sont censés avoir. Invictus
     est un album impressionnant de maturité, qui démontre facilement que quand on a du talent, on s'affranchit très facilement de ses étiquettes.
  • Integrity : "The Blackest Curse"
    Integrity est un groupe de hardcore cultissime des années 90. Resté volontairement très underground tout au long de leur carrière, ils ont distillé les albums sans jamais se conformer ni se compromettre. The Blackest Curse
     est à cette image. Sans concessions, froid, direct, violent, brut de décoffrage, l'album n'en est pas moins riche et varié, et du coup, tout aussi intemporel que ses nombreux prédécesseurs.
  • Misery Index : "Heirs To Thievery"
    J'ai déjà chroniqué la compile de faces B sorties cette année, qui m'avait bien laissé sur mon pette. Heirs To Thievery
     est à l'avenant. Mélant avec une aisance époustouflante un grind punkoïde que Brutal Truth ne renierait sans doute pas au death ultra rapide et brutal d'un Dying Fetus (sans les breaks et les pig squeals), le résultat est juste le disque le plus brutal qu'il m'ait été donné d'entendre cette année. C'est juste énorme, la bande son parfaite pour massacrer des bébés animaux (d'espèces protégées hein !)
  • Stick To Your Guns : "The Hope Division"
    Là où le hardcore parle en général d'unité, de rester fidèle à ses couleurs et de tuer tout le monde, Stick To Your Guns prend le contrepied en défendant une image de gentils garçons pleins d'espoir et de valeurs positives. D'où des chansons sur l'intérêt d'aider les vieilles personnes à traverser, de mettre sa main devant sa bouche quand on tousse et de pas parler la bouche pleine, tout ça. Musicalement, ben c'est du hardcore de boyscout, un peu comme si les Jonas Brothers s'encanaillaient un peu pour rire.
  • Trigger The Bloodshed : "Degenerate"
    Avec un album par an, Trigger The Bloodshed compose visiblement aussi vite qu'il joue. Enfin, peut être pas aussi vite quand même, parce qu'avec une moyenne de 48415412151 bpm par morceaux, ils devraient sortir douze albums par jour pour suivre. En tout cas, ça a beau être ultra rapide, ce n'en est pas moins efficace et bien maîtrisé. ça part un peu dans tous les sens et c'est un peu too much par moments, mais c'est quand même plaisant de temps en temps.

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