Assez bizarrement, il aura fallu attendre 2009, et la sortie de cet album tellement différent de ce qu'il a fait par le passé pour qu'enfin, je voue à
Devin Townsend le culte qu'il mérite. Mon problème avec lui a toujours été qu'à part certains titres de
Strapping Young Lad et son album avec
Steve Vai, j'ai toujours préféré le personnage à sa musique. Mais ici, avec
Ki, il a enfin trouvé un langage musical qui me parle. C'est d'autant plus étonnant que
Ki est sans conteste son album le plus calme, le plus introspectif. Les grosses guitares se comptent sur les doigts d'une main, le ton étant plutôt aux ambiances rêveuses, lo fi, hypnotiques. Ce qui empêche l'album de devenir chiant, c'est une espèce de vague constante dans des morceaux qui ne sont jamais figés mais qui évoluent soniquement au fil du morceau d'un extrême à l'autre. C'est très reposant, mais c'est aussi captivant. Pour cet album, il s'est adjoint les services d'une section basse batterie au groove absolument extraordinaire, d'une finesse rarement entendue. On y entend aussi une chanteuse à la voix incroyable (
Heaven Send) qui aurait sans doute pu faire des merveilles si elle avait été à la place d'
Anneke sur
Addicted, mais c'est un autre débat. Ajoutons à cela deux titres plus décalés :
Trainfire et son faux rockabilly qui devient vite chaotique, et la vraie fausse reprise de
Quiet Riot, en réalité une compo originale à la manière de
Quiet Riot, le groupe, et on obtient un album décalé de tout ce qui se fait, mais malgré tout excellent.
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