vendredi 25 septembre 2009

Against.

Bon okay je me découvre, c'est moi qui ai voté NON au petit référendum du Butt. Je ne collerai PAS (plus) de note à aucune chronique. Il y a plein de raisons pour cela mais les principales sont les suivantes.
  1. Le dilemme existentiel. Dans une autre vie, je pondais des chroniques sur un site aujourd'hui oublié et, snif, croyez-moi, sob, je me suis plus d'une fois torturé l'esprit en me demandant quelle serait la plus juste note à attribuer à tel ou tel album. A tel point que la réflexion en vient à éclipser le travail de rédaction de ladite chronique. Perte de temps.
  2. L'entente cordiale. Je vous connais, dès qu'une note sera pondue en bas (ou en haut) d'une chronique, ce sera le début de moult palabres plus stériles les uns que les autres, genre "Ouaaah tu déconnes, cette galette mérite au moins 7,5 et pas les malheureux 7 que tu lui as concédés..." Perte d'énergie.
  3. Le raccourci réducteur. Je lis quantité de chroniques, pas seulement dans le domaine qui nous occupe, et chaque fois qu'une note est attribuée, j'ai la tentation de zapper le développement pour ne m'en référer qu'à la note. Vilain réflexe qui décourage le lecteur à ouvrir son esprit et tenter de comprendre ce qui constitue le fil d'Ariane de la chronique elle-même. On en vient ainsi à faire aveuglément confiance au verdict final, sans pour autant savoir si les arguments développés sont valables ou au contraire fallacieux.
  4. L'échelle relative. Au moins deux des désagréments évoqués ci-dessus sont causés par la vacuité d'une échelle relative dans ce genre de débat. La plupart du temps, on ne compare pas des pommes avec des pommes. Par exemple, donner une note excellente à un album de Tool, et une autre note non moins excellente à un album de Brutal Truth, ne peut décemment pas mettre les deux sur un pied d'équivalence. Ils sont certes tous deux excellents, mais chacun dans leur catégorie. Dans le même ordre d'idées, ne comparez pas un meal number 4 du Burger King avec un velouté aux truffes. On se délecte de tous les deux, mais pas vraiment dans les même conditions.
  5. L'échelle absolue. A contrario, si l'on voulait établir une comparaison absolue, il faudrait adopter une échelle avec autant de graduations qu'il n'existe d'albums différents. Concept futile s'il en est, d'autant plus que l'échelle en question devrait sans cesse changer avec l'apparition de nouvelles réalisations, de sorte que sa borne maximale tendrait vers l'infini, comme disait mon prof d'analyse fonctionnelle.

Bref si après tout ça vous n'avez pas compris ma position, il ne me reste qu'à prier pour vos âmes de pauvres pêcheurs, et espérer que notre Seigneur vous ait en sa Sainte garde malgré vos vils penchants pour d'aussi abjectes conceptions.

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