Hurtsmile : "Hurtsmile"

Petit flashback. En 1990, un groupe révolutionne complètement la ballade sirupeuse interprétée par des chevelus et délivre une putain de bombe comme on en avait plus vu depuis Hotel California et Still Loving You réunis : More Than Words ! Extreme a composé la balade ultime, et l'a emballé dans le meilleur clip du monde ! Alors je sais, on est le premier avril, donc vous croyez que je fais des blagues, mais non ! Cette balade est une machine à tomber les gonzesses, à tel point que dès que je me suis moi-même mis à la musique, j'ai mis un point d'honneur à maîtriser cette chanson, ce qui m'a en outre permis de me rendre compte que non seulement son potentiel de tombage de gonzesses fonctionne, mais qu'en plus c'est pas un morceau évident à jouer et à chanter.

Tout ça pour dire que même si on se moque, Extreme est un putain de groupe, et Gary Cherone un putain de chanteur. Hurtsmile, c'est un projet qui lui tenait à coeur depuis longtemps, puisque le guitariste et compositeur des boquets n'est autre que le frère de Gary. Là où l'album aurait pu être anecdotique, un premier clip, "Just War Theory", prouve que le groupe en a à revendre, et qu'en matière de hard rock mélodique couillu créant un pont entre AOR et attitude limite punk, il y avait une place à prendre, et Hurtsmile s'y sent très bien. Plus mélodique que Brides Of Destruction, mais plus testostéronés que Whitesnake, avec un son que ne renierait pas Soundgarden (Love Thy Neighbor), le groupe a trouvé un bon équilibre, et l'album est plus que plaisant, même quand il s'attelle à l'exercice casse gueule de la balade (le presque Zeppelinien Painter Paint et le magnifique et épique The Murder of Daniel Faulkner). Rien qui n'égale More Than Words, mais bon, c'est pas ce qu'on leur demande non plus. Il faut quand même noter une faute de goût majeure avec le reggae (sic) Just War (Reprise) qui est juste horrible, comme tout le reggae, mais on leur pardonne, vu la qualité du reste.

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