dimanche 1 mai 2011

Ultimate Universal Top Album : 1993 - 5e partie

  • Life Of Agony : "River Runs Red"
    Cover (River Runs Red:Life of Agony)
    Un album complètement révolutionnaire. A l'époque ou le hardcore/crossover commence à devenir un genre populaire, principalement grâce à Biohazard, Life Of Agony le réinvente en mêlant à des allures de tough guy, des rythmes groovy, des riffs énormes et des choeurs de bûcheron un chant totalement inédit, qui influencera des centaines de vocalistes par la suite. A la fois énervé, mélancolique, hargneux et poétique, Keith Caputo est un être à part, au talent inouï, qui ose parler de son mal être, de la séparation de ses parents, de jeunesse bafouée, et d'autant de thèmes qui font tache à une époque où personne ne le faisait dans ce style. River Runs Red est aussi unique en son genre car le groupe ne se répètera jamais, évoluant à chaque album vers un style plus rock, plus soft, laissant toujours plus de place au talent hors normes de son frontman.
  • Litfiba : "Terremoto"
    Cover (Terremoto:Litfiba)
    J'ai une histoire un peu particulière avec Litfiba. Il faut savoir qu'au début des années 90, le groupe s'était lié d'amitié avec une bande de gars qui ont formé Pirata Concerts afin de les faire venir jouer à Liège. L'association est par la suite devenue une référence en matière d'organisation de concerts rock et métal dans la région. A ça s'ajoute le fait que Litfiba est le premier groupe italophone à pratiquer un rock couillu, provocateur et politiquement engagé, à mille lieues de la soupe commerciale infâme qu'est la variété italienne. Et Terremoto est, de loin, le meilleur album que le groupe ait sorti, ou Litfiba s'en prend à la mafia, aux politiciens corrompus, au capitalisme à outrance, à tout ce qui ne va pas en Italie, alors que tout le monde ferme sa gueule en Italie, omerta oblige... Bref, Litfiba a su faire le lien entre le jeune métalleux rebelle et engagé et l'ado issu d'une famille immigrée italienne baignant dans cette culture depuis son plus jeune âge que j'étais alors. 
  • Loudblast : "Cross The Threshold"
    Sorti la même année que Sublime Dementia, cet EP 6 titres a marqué mon adolescence. Certes, sa pochette n'y est pas étrangère, mais le death metal classieux, mid tempo et ultra mélodique est juste à tomber par terre. Le morceau-titre est un de mes morceaux de death préférés du monde, et le chant de Stéphane Buriez est juste parfait, il est un des rares à rester intelligible en grognant, ce qui tombe bien, puisque les paroles sont euh... savoureuses. Notons aussi une reprise incroyable du Mandatory Suicide de Slayer qui égale, voire surpasse, l'originale !
  • Meathook Seed : "Embedded"
    Cover (Embedded:Meathook Seed)
    Quand j'ai lu dans la presse métal qu'un projet réunissant des membres de Napalm Death et d'Obituary allait voir le jour, j'ai petté un plomb. D'autant que je l'ai écouté chez un disquaire, qu'il me plaisait bien, et que l'édition collector avait une pochette semi-transparente du plus bel effet. Je ne sais plus pourquoi, mais je ne l'ai pas acheté. Je l'ai amèrement regretté et je me suis remis à sa recherche, sans jamais le trouver, même pas à la Médiathèque (la vraie, pour le coup). Il a longtemps été mon Saint Graal, l'album que je devais me procurer à tout prix, jusqu'à ce qu'Internet fasse son oeuvre, et que je puisse enfin le réécouter, à défaut d'avoir l'édition limitée. Et il faut bien dire que dix ans après, le métal industriel a salement vieilli, et que l'album n'est pas aussi indispensable que je l'ai longtemps cru, même s'il a ses moments.
  • Metallica : "Tearing Your Insides Out"
    Encore un bootleg un peu particulier de Metallica. A l'époque, j'avais décidé qu'il me fallait une version live de TOUS les morceaux de TOUS les albums. Comme les bootlegs jalonnaient encore les rayons des Fnac à l'époque, dès que l'un d'eux contenait au moins un titre dont je ne possédais pas une version live, je me jetais donc dessus tel un évêque sur un louveteau. Celui-ci avait plein d'atouts : un double CD capté sur la tournée Nowhere Else To Roam, qui montre un Metallica au mieux de sa forme, avec un son parfait, et des interprétations magistrales de Creeping Death (avec Jason qui chante toute la deuxième partie), Of Wolf And Man et Disposable Heroes en guise de raretés, et une version dantesque de 17 minutes de Seek n'Destroy. C'est aussi en écoutant ce live que je me suis dit que le prochain album serait certainement plus mélodique, tant on sentait que James Hetfield chantait de manière plus posée et juste. Du coup, j'étais super content d'avoir raison quand Load est sorti trois ans plus tard !
  • Monster Magnet : "Superjudge"
    Cover (Superjudge:Monster Magnet)
    Découverts chez Vanessa Warwick, le stoner psychédélique de Monster Magnet m'a tout de suite plu. Je m'en suis assez vite lassé à l'époque, tout parti que j'étais dans des choses plus extrêmes, mais j'ai redécouvert cet album (et les autres) avec beaucoup de plaisir en 2007, et je me suis rendu compte que ces mecs avaient tout compris quinze ans avant tout le monde, et que si un album comme Superjudge sortait aujourd'hui, il ferait un carton comme on en a rarement vu !

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