Halleluja mes frères, la malédiction est levée, j'ai enfin vu Volbeat en concert en entier sans que personne ne décède, s'évanouisse, ne tombe malade, ne tombe tout court, ne se fasse arrêter par la police, ne casse sa voiture, n'oublie sa place (même si on a eu chaud), ni ne se fasse enlever par des extra-terrestres. Je ne suis pas superstitieux, mais après les avoir raté 3 fois pour raisons impérieuses, je commençais à avoir des doutes. Pour rappel, ce concert était donné par Volbeat en remplacement du concert du 29 novembre dernier au cours duquel il s'est effondré en plein milieu de A Warrior's Call, leur nouvelle chanson, concert gratuit donc pour les détenteurs d'un ticket du concert avorté.
L'avantage d'un concert comme celui-là, c'est qu'on se doute bien qu'il va se passer des trucs, que Michael Poulsen ne va pas se contenter de chanter ses tubes et d'être sympas avec nous. Première bonne surprise, ce n'est plus Ektomorf qui ouvre les hostilités, mais The Bulletmonks, un groupe de rock n'roll allemand dont je vous avais parlé l'autre jour. Un concert très sympa, enlevé, dont le seul défaut était le stress palpable du chanteur-guitariste, qu'il tentait sans toujours y parvenir de dissimuler en sautant dans tous les sens et en étant très bavard avec nous. Rien de dramatique en tout cas, on a passé un très bon moment avec ce groupe, c'était bien plus agréable qu'Ektomorf. Vous me direz, ils auraient mis un sanglier avec un micro dans le cul que ça aurait été mieux qu'Ektomorf, mais bon...
Les nombreuses caméras étant placées un peu partout dans la salle (aussi blindée que la première fois) confirment l'impression qu'il va se passer des trucs, et après l'intro (celle du dernier album), plusieurs personnes portent Michael Poulsen et le couchent devant la batterie, dans la position ou il a été emmené le 29 novembre. Tel un phénix, il se relève, harangue la foule avec une énergie qui ne laisse pas de place au doute (il est en PLEINE forme), et le concert commence là où il s'était arrêté, avec A Warrior's Call. Belle entrée en matière, joli clin d'oeil à la situation particulière de concert, et joli coup de pub, puisque les images sont certainement déjà sur YouTube et Blabbermouth va forcément en parler !
En tout cas, il n'est plus malade, c'est sûr, il est content qu'on soit là, c'est sûr aussi, et le concert de ce soir est un peu spécial pour tout le monde. Volbeat n'ayant que des tubes dans leurs trois albums, ils les enchaînent forcément donc, de Guitar Gangsters & Cadillac Blood à Sweet Caroline en passant par des interprétation magisrales des grands tubes que sont Radio Girl, Sad Man's Tongue ou Garden's Tale. On aura même droit (et on est les premiers du monde, d'après Michael Poulsen) à un tout nouveau morceau du prochain album, Falling. Le titre serait-il en rapport avec le concert du 29 novembre ? Difficile à dire, mais le morceau est du Volbeat pur jus, côté balade punk en avant, contrairement au deuxième nouveau morceau, dont ils n'ont joué que l'intro, et à laquelle il ne manquait que Tom Araya venant beugler tant c'était proche de Slayer. Mmmm, ça promet. Le concert continue dans une ambiance de feu (ON FIRE !!! ne cesse de scander Michael Poulsen entre les morceaux, THE ROOF IS ON FIRE !!).
Volbeat en concert, c'est une vraie fête, je n'avais d'ailleurs jamais vu autant de gens sourire en regardant un concert. Ouais je sais, on est des gros métalleux, donc aux concerts on doit avoir une murderface plus méchante que celle de son voisin si on veut être crédible, mais moi j'ai jamais pu. Quand j'aime un concert et que je m'y amuse, je souris. Et là, visiblement, Volbeat fait cet effet-là à tout le monde. Le groupe en est conscient, et ils sont loin de l'image touugh guy d'opérette affichée par certains groupes, allant jusqu'à inviter le pit à se séparer en deux parties et à se foncer dessus pour se prendre dans les bras les uns les autres, dans un Wall Of Love, en oppostion aux Wall Of Death de Lamb Of God, Chimaira et consorts.
Malgré tout, le final apocalyptique sur une variation de Raining Blood ne laisse aucun doute quant à la crédibilité métallistique de Volbeat (tchu, je parle comme un livre, moi). C'est donc avec les zygomatiques douloureux que nous quittons la salle, filmés par un caméraman à la sortie, ce qui veut donc dire qu'on aura ptete bien notre bête gueule sur le DVD dont on ne sait rien encore. Mais bon, ça c'est une autre histoire.
La setlist et les vidéos arrivent bientôt, promis...
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