mardi 27 octobre 2009

NWOFHM : WTF ?

Dites, petite question ici... depuis le temps qu'on est tous en pamoison face à la déferlente frenchie dans le paysage metal, comment se fait-il que je ne voie nulle part une mention à ce mouvement ?

Car c'est bien de nouvelle vague dont il faut parler désormais, les exemples sont trop nombreux... Après les balbutiements vulgaires de la frange Pleymo/Watcha/Enhancer et j'en passe, les formations françaises ont littéralement explosé tant en quantité qu'en qualité : Gojira, Hacride, X-Vision, et on n'en finit pas d'en découvrir de nouvelles, telles que Om Mani...

Quand je fais une recherche sur "NWOFHM", je me retrouve invariablement avec des résultats où le F signifie "Finnish" mais pas "French". Quid ? Faut-il créer cet acronyme ? Faut-il parler de "NWOFrHM" sans risquer de réduire le discours aux groupes issus de Francfort ?

Je m'interroge en me posant des questions, comme disait Duhon dans les Motards...

/V\

7 commentaires:

  1. Ah ben c'est marrant j'ai justement failli poster un article sur le sujet plus tôt cette semaine.
    Je pense pouvoir répondre à ta question : déjà, à titre personnel, je ne suis pas du tout en pamoison devant les groupes français, au contraire. Je connais au moins 34 fois plus de mauvais groupes français que de bons, et à part Hacride et dans une moindre mesure, Gojira, les autres me laissent un peu fort beaucoup de marbre. Parler de déferlante alors qu'à part Gogoj, le succès des autres formations est tout de même fort restreint, c'est aller un peu vite en besogne. On ne trouve pas les disques d'Hacride ici à Liège, je n'ai jamais entendu parler de X Vision ailleurs que dans la mailing list, Om Mani n'est même pas signé ! C'est clair que Gojira crée un intérêt pour la scène française et cartonne, mais pour l'instant, ça ne va pas plus loin.
    En outre, si on regarde un peu l'histoire des groupes de metal français, pour qu'il y ait une "new wave", il faudrait qu'il y ait eu au préalable une "first wave". Or là, d'un point de vue international (si on exclut le Belux), on a quand même que dalle. De Trust à Pleymo en passant par Loudblast, Lofofora et Mass Hysteria, aucun groupe de "metal" français n'a jamais réussi à s'exporter aussi bien que Gojira. La team nowhere, quant à elle (Pleymo et consorts), entre à peine dans la catégorie metal, ne s'est pas non plus exportée (ils ont pourtant essayé avec Empyr), sauf si on considère que pourrir l'affiche du durbuy rock 5 années de suite constitue une réussite à l'exportation.
    C'est ça que je trouve plus étonnant à vrai dire : pourquoi les groupes français ne s'exportent pas ? Même en Belgique, des groupes comme Channel Zero, Arkangel, Aborted, Leng Tche, Amenra (signés sur le label de Neurosis), Suicide Of Demons (dont le batteur a été engagé par Nightrage, un groupe de Goteborg avec le chanteur d'At The Gates !) marchent mieux à l'étranger que les français. C'est ça l'exception culturelle française ?
    Et puis, dès qu'un groupe est français et pratique un style plus ou moins assimilable à celui de Gojira, il y a un engouement anormal autour de lui, tout le monde voulant découvrir LA nouvelle sensation frenchie.
    A titre personnel de nouveau, je trouve la scène stoner française bien plus fournie et intéressante que les groupes que vous aimez tant. Bukowski, God Damn, Hangman's Chair, Mudweiser (avec le chanteur de Lofofora) semblent tous sortir du fin fond du bayou et proposent un metal groovy et sludgy digne des plus grands noms de la scène NOLA.
    Dernier argument, le manque de précédent fait que plutôt que de parler de NWOFHM, la presse internationale parle tout simplement de French Metal. Mais bon, c'est notre blog, on a aussi le droit d'inventer des nouveaux mouvements ! Et dans la mesure où on est pas trop mal référencés sur Google, allons y gaiement : la NWOFHM, brought to you by HAIL & KILL !!!

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  2. Au niveau groupes français qui mériteraient (ou auraient mérité) d'être un peu plus connus en dehors de leurs frontières, j'aurais ajouté : Hypno5e, Scarve, Dagoba, Anorexia Nervosa, Ataraxie, Aabstinthe, Kronos ou encore Carnal Lust.

    Mais bon, pour circuler régulièrement sur un site web de news métal franco-français, les froggies se demandent eux-mêmes pourquoi il n'y a finalement que si peu de groupes tricolores connus au niveau international...

    PS : what about the New Wave Of Fléron Heavy Metal ? ;-)

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  3. Hmm OK bon alors faudrait parler de WOFHM sans le N alors... :-)

    Le stoner français, je demande à voir (euh, entendre). J'ai écouté God Damn et c'est un super bon groupe... qui copie Down de A à Z, donc je ne pense pas qu'ils fassent partie d'un renouveau quelconque. Ce que 'jira et consorts ont amené, c'est un style bien à eux, que la scène française s'emploie à cultiver.

    Merci de me rappeler Hypno5e Phil... par contre je suis plus partagé sur Dagoba, confer le top 2008 ;-)

    Pour référence, un tuyau de tonton Can, posté en 2007 (!), dont j'ai retiré les évidences :

    - http://www.myspace.com/eths : marseillais, une zessgon goth torturée au chant, les plus néo-metal du lot, mais franchement bien foutu

    - http://www.myspace.com/jenxnoise : metal extrême aux accents indus. ça rigole pas

    - http://www.myspace.com/mastaporn : mathcore en VF, bien varié et osé

    - http://www.myspace.com/neopak : un seul morceau en écoute, mais quel morceau... c'est lourd à chier et glauque à se pendre, du potentiel à revendre

    - http://www.myspace.com/gokanmusic : une simple écoute suffit, ça donne envie de bouffer de la viande crue

    - http://www.myspace.com/thebreedmachine : idem, en pire! ne SURTOUT pas passer à côté de ceux-là

    - http://www.myspace.com/dwailmetal : bien bien méchant et obscur, du tout bon travail aussi

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  4. Bonne idée de causer de tout ça.
    Il y a là un truc auquel il faut faire bien attention: VinZ parle bien d'une explosion en quantité et en qualité et non du succès international de la chose. Or, un succès de masse n'est pas une condition sine qua non pour qu'un mouvement artistique soit reconnu comme tel. Certains défendront même l'inverse! Sans tomber dans ces extrêmes, on ne peut que constater que le métal français d'aujourd'hui, contrairement à ce qu'il était il n'y pas si longtemps, est dans une phase extraordinairement riche tant du point de vue qualitatif que quantitatif. Les très bons à excellents groupes sont légion. Le fait qu'ils ne soient connus et appréciés que d'un nombre restreint ne falsifie en rien les faits. J'ai presque envie d'écrire qu'il serait carrément plus sage de NE PAS tenter de classer tout cela sous une bannière quelconque tant la situation actuelle est indubitablement autogénératrice de GRAND métal, renouvelant et rafraichissant le genre avec talent.
    Rien que pour ça, on va d'ailleurs se lancer sur les pages même de ce blog dans un élan de promotion des grandes œuvres hexagonales que plus de gens devraient connaitre :-)

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  5. D'accord avec Ercan pour dissocier la qualité du succès d'un groupe, et je reconnais volontiers la qualité des groupes que vous citez (pour ceux que je connais en tout cas) même si moi ça me parle moins qu'à vous. D'un autre côté, j'ai du mal avec le côté franco-français de la chose. Ercan dit qu'il ne faut classer ça sous aucune bannière, or, vous vous limitez aux groupes français, si ça c'est pas de la bannière... Il y a des excellents groupes dans tous les pays, je ne comprends pas bien en quoi la France tire son épingle du jeu plus que la Suède ou la Nouvelle Orléans, si ce n'est dans le fait que ce n'était plus arrivé en France depuis euh... toujours.
    Bref, libre à vous de créer une rubrique spéciale groupes frenchies, mais je me refuse à avoir un à priori (qu'il soit positif ou négatif) par à rapport à un groupe selon sa nationalité, je serai donc intransigeant. Le fait que ce soit de groupes français dont on parle (et pas polonais ou grecs) joue certes aussi dans la balance : je lis la presse metal depuis le début des années 90, et j'ai toujours trouvé ça lourd que la plupart des magazines encensent des groupes du cru rien que parce qu'ils sont du cru. Du coup, j'ai été tellement de fois déçu que ça m'emmerde d'avoir l'impression que vous faites la même chose en ayant un à priori positif sur un groupe rien que parce qu'il est français. Pour un Gojira, il y a 12000 Misanthrope, Pleymo, Psykup, Eths, Watcha, ne l'oublions pas.
    @Vinz : oui, bien sûr que God Damn spolie à fond Down (mais pas autant que The Sign Of Southern Cross, mais ils sont de Caroline du Nord, donc hors propos), mais ce n'est pas le genre de critère qui m'arrête, et je prends plus de plaisir à écouter ça que Om Mani... Mais bon, c'est moi hein...
    Et @Phil : On n'avait dit qu'on parlait plus de Fléron !
    Bref, je sais que sur ce coup, je suis un peu tout seul puisque vous êtes tous les 3 de fervents défenseurs de cette scène et des gros fans de ces groupes, mais c'est pas grave, j'aime les challenges.

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  6. Précisons un point important: par mon refus de la bannière, je parle évidemment de la classification en mouvement artistique tel NWOFM ou autre. Je pense qu'on a plutôt un genre musical géographiquement limité qu'un véritable mouvement qui, par définition, sort des cadres du contenu musical pour brasser des aspects plus larges. Le terme French Metal (ou parfois frog metal!) me suffit amplement puisqu'il faut bien l'admettre: ces groupes, en plus de leur qualité intrinsèque, ont surtout comme point commun d'être originaires d'outre quiévrain. Maintenant il est parfaitement clair, net et indiscutablement évident qu'une grosse masse de groupes hexagonaux ne mérite en rien l'attention qu'on semble porter à cette scène en général et que - contrairement à un Slayer (snif) - ces sacrés bouffeurs de grenouilles n'ont pas de passé, mais bien un présent et un futur...

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