- Baroness : "Blue Record"
Présenté par la presse branchouille comme LA référence ultime en termes de metal/stoner/sludge progressif, le Blue Record faisait office de numero 1 de bien des tops alors même que personne n'en avait entendu une note. Bon, il faut bien reconnaître que le premier album ("Red Record") était plus que sympatoche, et que les morceaux de son successeur glanés sur MySpace avaient l'air encore mieux. Alors qu'en est-il ? Et bien c'est pas mal du tout effectivement. Très créatif, très original, le rock énervé de Baroness a effectivement de quoi séduire, et les compos sont d'une richesse qui donne envie de les décortiquer lentement, au casque, car elles ont plein de choses à révéler. Pour vous donner une idée, on pourrait comparer cet album au dernier Mastodon, avec un côté toutefois beaucoup plus brut de décoffrage, le groupe ne bénéficiant ni de la production, ni du matériel de malade avec lequel Mastodon a enregistré Crack The Skye. Bref, un disque hyper intéressant, qui risque fort de se faire une place de choix, même s'il me faudra sans doute un peu de temps pour l'apprivoiser. - Every Time I Die : "New Junk Aesthetic"
Le clip du premier extrait de cet album m'avait tellement botté le cul que je nourrissais l'espoir que l'album ne révolutionne un peu mon opinion terne au sujet de ce groupe. Malheureusement, Wanderlust illustre très mal un album qui s'avère, comme ses prédécesseurs, criard, bordélique, et pas très fun. Dommage, parce que le single est vraiment bien. Alors certes, quand ça chante, ça chante vachement bien, et les influences stoner sont vraiment excellentes, mais ça doit représenter dans les 15% du contenu de l'album, le reste étant très vite fatigant. - Five Finger Death Punch : "War Is The Answer"
Très formaté, aussi bien au niveau de la musique que du look des musiciens, Five Finger Death Punch propose un metal puissant mais mélodique, groovy, bien balancé, mais très plan plan et opportuniste. ça bouffe un peu au ratelier de tout ce qui marche dans le metal, les beuglages énervés associés aux refrains pop façon Goteborg, les breakdowns à la hardcore, les paroles vindicatives à 2 francs 6 sous, le single ultra évident (Walk Away). Bref, c'est sympatoche, mais pas sincère pour un sou, et très vite oublié. - Lynyrd Skynyrd : "God & Guns"
C'est quand même incroyable de se dire qu'un groupe comme Lynyrd Skynyrd existe encore. Les membres originaux sont pour ainsi dire TOUS morts !!! Après en avoir perdu une bonne partie dans un accident d'avion en 1977, les survivants ne l'auront été que jusqu'il y a quelques mois, où, si mes souvenirs sont corrects, ce sont le bassiste et le claviériste d'origine qui sont morts. Et pourtant, le groupe existe encore, tourne encore, et enregistre encore des albums !!! Alors certes, l'époque de Free Bird, Simple Man, Tuesday's Gone et l'ultimissime classique Sweet Home Alabama sont loin, et ce God & Guns est un album qui tire plus volontiers vers la country FM que le rock sudiste, mais on ne peut pas leur en vouloir : ils sont morts !!! - Raised Fist : "Veil Of Ignorance"
Prouvant avec talent qu'on peut faire du hardcore de manière originale, inspirée et créative, Raised Fist tire son épingle du jeu avec brio, d'abord par la voix unique de son chanteur, quelque part entre Zach De La Rocha et les Spudmonsters, mais aussi par la qualité des compos, qui ne tombe jamais dans la facilité de jouer ultra vite, ou de ponctuer tout et n'importe quoi de breakdowns mille fois entendus. Pourtant, ça reste hardcore, ultra énervé, ultra engagé, le genre de musique qui fait serrer les poings et les dents... Et en même temps, c'est très mélodieux... Bref, un joyeux melting pot où pas mal de choses se mêlent, mais le résultat est une totale réussite. - Threat Signal : "Vigilance"
J'aimais bien le premier album de Threat Signal, mais le groupe a perdu toute forme de crédibilité à mon égard quand son chanteur et son bassiste se sont acoquinés à la mauvaise moitié de Fear Factory pour enregistrer la bouse infâme d'Arkaea. J'ai quand même jeté une oreille sur ce Vigilance, et s'il est clair que les musiciens font un bien meilleur boulot que Christian Olde Wolbers, la voix insupportable de Linkin Park énervé du chanteur est insupportable au bout d'un demi-morceau. Next... - The Black Dahlia Murder : "Deflorate"
Je ne suis sans doute pas le meilleur placé pour juger de cet album, vu que ces derniers temps, le deathcore me laisse au mieux dans une indifférence crasse. Alors certes, j'entends bien que chez Black Dahlia Murder, on ne fait pas les choses à moitié, et ça joue sa race, mais malgré tout, ça ne provoque pas grand chose en moi. Faudrait ptete qu'Ercan nous le chronique du coup puisque si je ne m'abuse, VinZ en a à peu près autant plein le cul que moi du deathcore. - Sinocence : "Scar Obscura"
Sinocence donne dans le thrash ultra mélodique. Tellement mélodique que souvent, ce n'est même plus du thrash, mais plutôt un rock progressif énervé mais très bien fait. Le chant est magistral, et l'alternance de passages quasi atmosphériques et d'envolées thrash très réussie. Ajoutons à cela une très belle pochette comme je les aime, et on obtient un album plus que sympa, dommage qu'il sorte à un moment où je suis bien trop occupé à décortiquer les derniers Megadeth, Porcupine Tree et Baroness. Sans ça, il aurait bien pu provoquer la surprise. Qui sait, il sera peut-être un des oubliés 2009 en 2012 ? - Skinlab : "The Scars Between Us"
Vous vous souvenez de Skinlab ? Dans les années 90, ils ont sorti une poignée d'albums qui pompaient allègrement dans le répertoire des deux premiers Machine Head. Il y avait plein de groupes comme ça à l'époque : Pissing Razors, Dearly Beheaded, Invocator, j'en oublie plein ! Je pensais qu'ils avaient tous disparus, mais je me trompais, Skinlab est toujours là (ou alors ils sont revenus, j'en sais rien) et propose toujours un metal puissant, groovy, un peu daté certes, mais au moins ils ne se sentent pas obligés de faire des refrains pop ou des breakdowns, et rien que pour ça...
Ouf, voilà une sacré putain de fournée en moins... Je n'ai sans doute pas fini de parler de Baroness, parce que ce qu'ils proposent est assez surprenant, mais je n'ai pas encore vraiment eu le temps de le décortiquer à fond...
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