jeudi 22 juillet 2010

American Style Music Festival, Cerexhe, 18/07/10

 
C'est une chronique de concert un peu particulère que voici... Déjà, parce l'American Style Music Festival est un festival de country et de rock n'roll, et que j'ai pris l'habitude d'y aller avec femmes et enfants. Du coup, je n'ai vu que trois groupes (et encore, seulement la deuxième moitié du premier des 3), mais il y en a un dans le tas qui vaut vraiment la peine, donc on en parle. En plus, c'est les vacances et je suis à court de brols à vous faire lire.

Cerexhe est un tout petit village de notre belle province de Liège, coincé quelque part entre Soumagne et Blégny. Et depuis 25 ans, le village se transforme, le temps d'un week end, en grand mecque wallonne de tout ce que notre belle région compte de cow boys, motards, rockabilly boys et autres fêtards. La marque de fabrique du festival, c'est avant tout la convivialité, c'est un endroit où se rendre en famille pour passer un bon moment de détente au soleil.
La programmation musicale, elle, fait la part belle à la country, mais laisse aussi la place au rock n'roll, à la folk, et vire parfois même limite variété. Je dois bien dire que jusqu'ici, je n'avais pas vraiment été retourné par la qualité de l'affiche, même si c'est là que j'ai découvert les excellents The Last Row, dont il va falloir que je me décide à vous parler.
Cette année, c'est donc plus préoccupé par trouver des tickets boissons, des pains saucisses et de quoi distraire mon fils que je m'y suis rendu, la surprise n'en fut donc que plus belle. Après un groupe de musique traditionnelle un peu casse couilles et un groupe de country francophone (sic), la présentatrice annonce un groupe américain, dont les membres viennent de Nashville, du Texas et de New York. Mon sourcil se lève un peu, parce qu'il est clair qu'en général, les groupes du cru sont quand même vachement plus en place que les amateurs locaux auxquels on a habituellement droit.
Et de fait, The Modern Earl a juste tout déchiré ! Pratiquant ce qu'on appelle du "renegade" country, à la manière de Hank Williams (ou de son petit fils, Hank III, dont on a parlé moultes fois dans ces pages), avec une touche de modernité qui permet au groupe de marcher sur les plates bandes du southern rock, voire du hard rock, poses du soliste et solos bien distordus à l'appui. Le groupe est ultra en place, les compos rappellent tour à tour Hank Williams, ZZ Top, Johnny Cash (dont ils reprennent le Folsom Prison Blues à la sauce hillbilly) ou encore Lynyrd Skynyrd (ils clôturent d'ailleurs le concert sur une jam autour de Sweet Home Alabama). Le public ne s'y trompe d'ailleurs pas et est en feu à la fin d'un set par ailleurs excellent.
J'ai bien évidemment été jeter une oreille sur ce que le groupe proposait, et leurs compos sont à l'image de ce que j'ai vu. Crédibles, en place, respectueuses des standards ultra serrés du genre, tout en se permettant ça et là des écarts qui sonnent comme autant de touches d'originalité. Vous l'aurez compris, j'ai vraiment bien aimé The Modern Earl, et je ne désespère pas de mettre la main sur un de leurs deux albums un de ces quatre !

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