Il est des jours qui marquent une vie, des jours sans lesquels on ne ferait rien de mieux que de tuer le temps en attendant que le temps vous tue...
Arrivée tôt à Anvers. Le geste s'avère inspiré: parking rapide, tickets, pulls au vestiaire, découverte des lieux et hop, prise de position stratégique dans un coin de la scène qui occupe le centre de la salle, à deux mètres de la plateforme.
19h : les jeunes Texans de The Sword arrivent et nous donnent rapidement un aperçu d'un élément que nous maudirons jusqu'au bout : l'acoustique dramatique de l'endroit qui massacre le set pourtant lourdingue de ces gamins stonecoreux.
On se dit que Machine Head ne va pas subir le même traitement, que les gars de la sono sont des pros, qu'il y aura un miracle, que... Tintin... 45 minutes de boucherie dans le mauvais sens du terme. Une cacophonie immonde, insulte au groupe et aux fans, à oublier au plus vite.
Et les choses sérieuses commencent donc :-)
40 minutes environ d'attente, un public qui s'impatiente, la hola mexicaine dans les gradins, et puis... clac! la salle plongée dans le noir à l'instant où retentissent les premières mesures du légendaire Ecstasy Of Gold de Morricone dans une ambiance de coupe du monde émotionnellement éreintante. Pas le temps de se poser de questions: l'intro de That Was Just Your Life s'élève déjà dans une salle prête à exploser qui accueille ses héros dans une orgie féérique de faisceaux laser. La ton est donné d'entrée de jeu: ça va cogner. Méchamment. On ne se tracasse plus du son, qui s'est d'ailleurs quelque peu amélioré.
Notre emplacement nous offre le bonheur de voir défiler à tour de rôle les quatre horsemen tout près de nous. On est là, bouche bée, à voir la sueur sur leur front, on parvient à distinguer les détails de leurs vêtements, les grattes sur leurs instruments...
Le morceau d'ouverture s'enchaine comme sur l'album avec The End Of The Line. Au total, un bon quart d'heure de marbrage de crâne, sans pitié, implacable.
Petite pause et on poursuit avec Leper Messiah, rarissime en live. Nous sommes des élus ce soir. Metallica a décidé de tout donner, comme l'explique un Jaymz enragé. La magnifique sixième plage de Puppets débouche sur un effronté Holier Than Thou, encore plus rare sur les planches, et portant magistralement exécuté.
La nuit tombe à nouveau dans le palais. Un air de champ de bataille. One.
Évidemment magique. D'autant plus que c'est notre coin qu'a choisi Kirk pour exécuter son tapping. La larme à l'œil, on tente tant bien que mal de maintenir le gsm droit pour immortaliser le moment de légende.
Ce morceau est dédié à ceux qui en ont bavé, explique James. Ceux qui sont marqués à vie mais qui ont compris que ce qui ne les tue pas les rend plus fort: Broken, Beat & Scarred, suivi d'un Cyanide pendant lequel la salle tremble sur des fondations qui n'ont pas du être pensées pour supporter 18.000 personnes sautant en rythme. Et elle n'a encore rien vu... Un atrocement lourd Sad But True vient tasser et combler les dernières failles géologiques flamandes. Il faudra attendre encore quelques millénaires avant de voir un tsunami en mer du Nord...
Il est temps de souffler un peu. Turn The Page va s'en charger, et servir sur un plateau un foudroyant All Nightmare Long aussi merveilleux sur scène que sur un Death Magnetic qui fournira ensuite sa dernière offrande de la soirée: The Day That Never Comes.
Larsen de fin de morceau... Des musiciens qui se regardent malicieusement... Tout le monde a compris... MASTER!! Hurlé à en crever par toute la salle. Peut-on mourir après ça? Bien sûr, surtout lorsque Fight Fire With Fire vous accompagne dans votre trépas et que Nothing Else Matters célèbre vos funérailles...
Enter Sandman en cloture.
Fini? Naaan. Deux reprises en rappel: le Breadfan de Budgie et le Prince de Diamond Head. L'ensemble prend définitivement fin dans le plus merveilleux des boxons et un Seek & Destroy de carnaval.
You kick ass!! hurle James avant de courir sous la douche puis dans le jet privé.
Ouais, c'est vrai. Et c'est si bon.
Tchu ké setlist !! J'espère qu'y zoublieront pas de nous payer nos droits d'auteur d'avoir repris notre Turn The Page, et je m'étonne qu'ils aient réintégré Cyanide au détriment de Judas Kiss qu'ils avaient ajouté... Jolie chronique en tout cas, on avait presque l'impression d'y être, vivement le 20 juin !!! Tu viens au Sonisphere au fait ?
RépondreSupprimerPutain j'etais meme pas au courant de la date. La gastro de Brian Johnson a fait couler plus d'encre et a accapare plus les ondes que ce concert... Sign of the times...
RépondreSupprimerPutain j'etais meme pas au courant de cette date ! La gastro de Brian Johnson pour la 2eme date de AC/DC a fait couler plus d'encre et a accapare plus les ondes que ce concert... Triste... Sign of the times ?
RépondreSupprimerTain c'est fou Sophie a presque dit la meme chose que toi Vinz ;)
RépondreSupprimerOuais kess ki lui prend a celle-la ? La derniere fois qu'elle a achete un CD, c'etait U2 !!
RépondreSupprimer;-)
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Super chronique en effet mais avec un concert pareil...faut dire que c'était un devoir pour Master Ercan d'être à la hauteur.
RépondreSupprimerJe confirme également que le Sportpaleis comme son nom l'indique clairement est une putain de salle de sport et que donc on ferait bien mieux de se limité à y organiser des masters de tennis que des concerts!
Dc a qd la construction d'une putain de vraie salle polyvalente de 20.000 places acoustiquement à la hauteur.
Tant qu'a faire autant qu'elle soit à Liège qui, bien plus que d'être proche des Pays bas, de l'Allemagne, du Luxembourg, etc., est très proche de chez moi....ce qui, vous l'avouerez, ne gâcherait rien!