jeudi 31 mai 2012

Les sorties du mois

Alors, en ce joli moi de Mai, voilà les plaques qui ont retenu mon attention :
  • 16 : "Deep Cuts From The Dark Clouds"Le sludge poisseux, gras et groovy de 16 est fort plaisant, si on excepte un chant criard monotone qui plombe un peu l'ensemble. C'est dommage parce que sans ça on tient un des meilleurs groupes du genre.
  • Stick To Your Guns : "Diamonds"
    Le groupe a la bonne idée d'adoucir le ton de son hardcore droit dans ta gueule par un côté punk à refrain qui le rend ma foi fort sympathique. Du coup, ils parviennent à éviter de lasser, que ce soit par un aspect ou l'autre, et se permettent même, avec We Still Believe, de pondre un vrai hit irrésistible qui doit tuer en live. Seule ombre au tableau, l'utilisation parfois un peu trop audible de l'auto tune. If you can't sing it, shut the fuck up.
  • Marilyn Manson : "Born Villain"Alors que le dernier Ministry s'installait à son aise dans le fauteuil de la pire bouse 2012, vla-t-y pas qu'il va devoir se serrer pour laisser une place à la grosse Marilyne. Soyons honnête, Born Villain est certainement l'album le plus abouti que Manson ait sorti depuis bien longtemps, mais même comme ça, ça reste inutile, vain, et chiant comme la mort.
  • Six Feet Under : "Undead"
    Un nouveau Six Feet Under, c'est toujours un peu la fête. Chris Barnes est le dieu des vocalistes du genre, les paroles sont énormes, et le groupe traverse les tempêtes de naysayers avec une insolence que j'adore. Cela étant dit, il faut quand même bien reconnaître que depuis Bringer Of Blood, les albums n'étaient plus aussi ultimissimes qu'ils avaient pu l'être, on sentait un peu le groupe en auto pilot, à l'exception de la série des Graveyard Classics, qui illustrent à merveille l'insolence dont je parlais et la "fuck you attitude" de Chris Barnes. 13, Commandment et Death Rituals ne sont donc pas des albums inoubliables, mais entretemps, Chris Barnes a remanié le line-up du groupe, et s'est adjoint les services de Rob Arnold, Matt De Vries et Kevin FUCKING Talley, soit la moitié des gens responsables du mythique album éponyme de Chimaira, aka un des albums les plus heavy que vos esgourdes de pauvres mortels aient jamais subi. La promesse était énorme, la déception aurait pu l'être aussi, mais il n'en est rien !! Undead est une TUERIE ! Tout en gardant la signature unique du groupe, le niveau de composition a fait un bond en avant énorme, l'album est de très loin le plus technique que le groupe ait jamais sorti, se permettant de lorgner vers les débuts de Cannibal Corpse, la rapidité en moins, l'album étant uuuuuuuuuuuuultra heavy. Une totale réussite, qui relance complètement la carrière du groupe, tel un nouveau pied de nez à tous ses détracteurs qui les disaient sur le déclin.
  • Prong : "Carved Into Stone"
    Dès le premier (énorme) riff d'Eternal Heat, on comprend deux choses : le groove de Prong est intact, et il reste parmi un des plus efficaces de toute la scène. Leur influence et leur héritage sont énormes, et cet album sonne comme une mise au point. Riffs massifs, groove omniprésent, refranns irrésistibles (Ammunition est ENORME) solos brillants, ils maîtrisent leur sujet avec une force qui impose le respect. Le seul défaut de l'album, c'est de ne pas vraiment tenir la comparaison avec les albums précédents du groupe, en particulier Cleansing, qui reste mon préféré.
  • Tantara : "Based On Evil"
    Tantara est un groupe de rethrash comme on en voit beaucoup (trop ?). Eux au moins ont la décence de citer comme influences majeures Metallica et Testament, ce qui donne un album aux morceaux bien écrits, souvent longs et complexes, tout en restant très frontaux et rapides. Le maillon faible reste, comme souvent, le chant, criard et monotone, qui plombe un peu l'ensemble. Malgré tout, le niveau de composition les place au dessus de la masse rethrash.
  • The Kandidate : "Facing The Imminent Prospect Of Death"Plus encore que sur le premier album, The Kandidate me prouve que j'ai raison : Jacob Bredahl est un des meilleurs vocalistes du monde. Or, j'aime avoir raison. Dans Hatesphere, il était déjà très bon, mais il était cantonné au style thrash droit dans ta gueule du groupe. The Kandidate lui permet d'exprimer son talent de manière plus variée, avec certes toujours une base bien thrash, mais qui est tempérée par des accents plus groovy, voire sludge, qui permettent à Jacob de varier son chant comme jamais auparavant, même pas dans Allhellujah, dont il a assuré le chant un temps. Et au delà du talent indéniable de son frontman, le reste du groupe assure avec un son à la suédoise, pour un résultat qui est sans doute l'album que j'attendais depuis Wolverine Blues, rien de moins.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.