jeudi 1 septembre 2011

Fleshgod Apocalypse : "Agony"

Souvent, on cite la musique classique comme influence majeure dans le métal, gnagngagna... En réalité, c'est souvent juste de l'enflamme, une façon maladroite qu'ont les métalleux de justifier le "bruit" qu'ils écoutent du matin au soir. Bon ok, y a Yngwie Malmsteen, mais bon, Yngwie Malmsteen quoi... Sauf que cette année, après avoir été soufflé par la capacité de The Human Abstract à citer aussi ouvertement Paganini ou Chopin que Muse ou All Shall Perish sur leur magnifique dernier album, arrive Fleshgod Apocalypse. Ne vous fiez pas à la pochette ringarde, cet album est sans doute un des meilleurs albums de death metal que vous aurez dans les oreilles cette année. Les italiens ont juste tout compris au mélange des genres, et quand les genres en question sont le brutal death metal et la musique classique symphonique, on imagine le challenge que ça a du être pour le groupe de ne pas transformer l'ensemble en une bouillie sonore infâme digne des blackeux d'opérette à la Cradle Borgir. Non, ici, c'est la grande classe. Les compos, même si elles sont d'une rapidité à faire passer Deicide pour du doom, sont arrangées et composées pour que la partie symphonique, quasi ominprésente, soit partie intégrante de l'oeuvre, et pas trois pauvres sons de violon émulés par un bontempi collé à un morceau death de base. Je pencherai pour un quatuor à cordes, mais je n'ai pas trouvé l'info et je ne suis pas un spécialiste du genre. Le côté symphonique n'adoucit en rien la musique du groupe, qui reste d'une brutalité presque indigeste par moments, pas facile pour un non initié de se farcir la plaque de bout en bout, c'est éprouvant. Au niveau du chant, les grognements caverneux sont tempérés par des envolées lyriques en quasi falsetto du plus bel effet. Le seul reproche qu'on pourrait faire à cet album, c'est que tous les morceaux utilisent un peu les mêmes ficelles et se ressemblent du coup un peu trop, ce qui est dommage au vu des possibiltés du genre pratiqué. Malgré tout, Agony reste un album impressionnant, étonnant, dont on va parler encore longtemps.

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