Playlist : Hypermusic

Au fil de mes diverses écoutes, je me suis rendu compte qu'une poignée de chansons a priori "gentilles" avaient un potentiel de démontage d'occiput qu'on attribuerait plus facilement à une compo de metal. Certaines sont à ranger dans le rock énervé, d'autres lorgnent du côté du punk, d'autres tapent carrément dans la pop pur jus... ce n'est pas du metal mais c'est trop heavy pour être honnête : c'est de la hypermusic, pour paraphraser un des groupes mentionnés ci-dessous. Toutes ces compos ont un point commun : la ligne de gratte est en général le facteur déclenchant la "metal attitude" chez l'auditeur que je suis.

Je les ai listées ci-dessous, vous me direz si cette playlist vous fait un effet similaire...

Muse -- Hyper Music

Avec Supergrass, c'est la chanson qui m'a donné l'idée de cette playlist. Ca en fait du bruit pour un trio, hein !

EMF -- Unbelievable

Aaah les années 90, toute une époque. Les britons de EMF ont eu leur (court) moment de gloire en 1990, avec cette compo qui transformait les pistes de danse en moshpit.

Sponge -- Wax Ecstatic

Compo totalement irrésistible. L'intro à la guitare annonce la couleur, mais le pré-refrain et le refrain sont de véritables rouleaux-compresseurs. A noter le chant impeccable, qui ressemble à du Alice In Chains qui aurait pris du RedBull-vodka (surtout dans le pré-refrain "Angelina...").

Queen -- Mustapha

Une playlist du VinZ sans Queen, c'est un fake, donc méfiez-vous des imitations. Dans la compo qui ouvre l'album Jazz, il faut patienter jusqu'à 1:23... l'instant où la gratte à Brian May vous projette la chevelure en arrière (si vous en avez), façon soufflerie pour simulation de vol à la NASA. Ce qui, techniquement, compte pour un orgasme auditif, au fait.

Blur -- Song 2

Même les ceux et les ceuses qui vomissent la brit-pop adorent cette chanson. Et pour cause : non seulement ça ressemble à une version über-heavy du punk metal, mais en plus Damon Albarn ne se gêne pas pour chanter "When I feel heavy metal / And I'm pins and I'm needles..." Pour l'anecdote, la chanson avait un but avoué de se moquer du grunge, très en vogue à ce moment-là...

Supergrass -- Richard III

Restons dans la brit-pop avec un de mes groupes favoris de ce genre (avec Blur et Arctic Monkeys). La sonorité des grattes et le punch de la section rythmique, couplés au chant qui vogue avec perfection entre attaque et mélodie, font de cette compo un missile sonique. Le petit break à 2:05 a aussi tendance à faire son petit effet "jizz in my pants" à chaque fois que je l'écoute.

Devin Townsend -- Supercrush

Bon je triche un peu ici vu que j'ai introduit la playlist en parlant de compos "unmetal"... Mais ceci est tellement plus proche de Enya (voire Vangelis, voire Electric Light Orchestra) du metal traditionnel que je n'ai pas pu résister : Supercrush ne dépareille pas le reste de la playlist. Et encore merci au grand Devin d'illuminer mon existence de pauvre païen...

30 Seconds To Mars -- Oblivion

Avant de sombrer dans la mièvritude platissime, le groupe de Jared Leto avait pourtant entamé une discog qui laissait présager de bien belles choses. Oblivion est un des moments forts de leur premier et éponyme album, avec un refrain "> the world" : "Under the burning sun / I take a look around / Imagine if this all came down..."

Beastie Boys -- Sabotage

Avec le hip-hop tarte-à-la-crème qui les a révélés à la planète (Fight For Your Right, No Sleep Till Brooklyn), on a un peu tendance à oublier que les B-Boys ont démarré en 1979 en oeuvrant dans le punk-rock. L'album Check Your Head a un peu remis les pendules à l'heure, et que dire alors de cette plage du feu de Dieu...

Baby Chaos -- Hello Victim

Baby Chaos aurait pu figurer dans la section "le groupe du jour que tu connais pas"... Deux albums de très bonne facture, et puis ils décident de se renommer Deckard, pour deux albums de plus, plus mûris mais manquant fatalement de spontanéité. Les vieux croûtons comme moi se rappelleront peut-être leur passage sur le plateau de NPA à Cannes.

Coverdale/Page - Waiting On You

Allez pour terminer, et en trichant un tout petit peu, mais pour le pur plaisir de savourer les grattes ultra-gonflées de Jimmy Page, qui sont une constante tout au long de l'alboume qu'il a enregistré avec Coverdale.

/V\