lundi 23 novembre 2009

Les sorties de la semaine

A croire que mon appel de la semaine dernière a été entendu, cette semaine, je n'ai pas eu grand chose à écouter de neuf, sauf ceci :
  • Diablo Boulevard : "The Greater God"
    Les anversois de Diablo Boulevard proposent un album de rock/metal gothique couillu, très largement influencé par Danzig, ou The Cult. C'est bien produit, bien composé, et ça se laisse écouter avec plaisir. Le groupe évite soigneusement les clichés inhérents au genre, se situe plus dans une vague darkwave (en version "avec couilles") que ne renierait pas Nick Cave, et nous épargne les nappes de clavier à la con et les chanteuses d'opérette à la Within Temptation. Le mélange est donc relativement inédit, même si l'influence de Danzig est prédominante. 
  • Flaw : "Homegrown Studio Sessions"
    Le premier album de Flaw est à tomber par terre. Le chanteur a une voix exceptionnelle, et des morceaux comme "Only The Strong Survive" sont parmi mes préférés du monde. Reformés récemment, le groupe revient avec un album ou on sent qu'ils ont voulu s'éloigner de leurs racines Nu Metal pour proposer quelque chose de plus neuf. C'est très mélodique, le travail sur les lignes de chant et les structures est impressionnant, mais il manque un je-ne-sais-quoi pour que la sauce prenne vraiment. On dit que les femmes enceintes ne peuvent pas réussir de mayonnaise, et c'est un peu l'impression que j'ai en écoutant cet album. A leur décharge, ils ont tout enregistré et produit tout seuls, c'est peut être ce côté "démo" qui empêche l'album de véritablement prendre son envol.
  • Sparzanza : "In Voodoo Veritas"
    J'avoue ne m'être intéressé à ce groupe que parce que leur ancien guitariste officie aujourd'hui dans Mustasch, et que le chanteur de Mustasch, ainsi que Peter Dolving, apparaissent en guest sur leur album précédent. Seulement voilà, on a beau avoir des références en béton, sur la plaque, il ne se passe pas grand chose. C'est un rock/metal/alternatif mou du genou dans lequel il ne se passe pas grand chose, ce n'est pas foncièrement mauvais, mais on passe son temps à se demander quand ça va commencer. 
  • Them Crooked Vultures : "Them Crooked Vultures"
    Quand t'es invité à bouffer chez quelqu'un, et que quand tu t'assois il te dit qu'il va te servir le meilleur repas que t'aies jamais mangé de ta vie, y a intérêt à assurer derrière. Du coup, si il te sert un spaghetti bolognèse, que ses pâtes (même pas des DeCecco) sont un peu trop cuites et que sa sauce est acide, c'est lourd. S'il l'avait jouée plus humble, t'aurais quand même pu passer une bonne soirée, finir ton assiette, voire même en reprendre un peu. Au lieu de ça, t'as mal au bide et t'es de mauvais poil. C'est un peu ce qui se passe avec Them Crooked Vultures. Sur le papier, c'est le supergroupe qui devait en finir avec tous les supergroupes. Son line up impressionnant (Josh Homme de QOTSA, Dave Grohl des Foo Fighters et John Paul Jones de Led Zep), ses apparitions surprise dans les festivals cet été, les déclarations fracassantes de l'intelligentsia du rock n'roll, tout préfigurait d'une révolution musicale dans nos platines. Au final, on a un album de rock souvent moyen, parfois franchement mauvais, de temps en temps brillant ("Scumbag Blues"), mais en tout cas jamais révolutionnaire.

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