Terminator est un de mes films cultissimes de quand j'étais petit. J'étais déjà ultra fan du premier, et quand le deuxième est sorti j'ai cru que j'allais jamais m'en remettre tellement c'était BON !! On skippe discretos le 3ème qui est une bouse infâme et on se prépare à la Salvation qui nous occupe. Je suis à peu près sûr que les fans hardcore de la série ont sans doute plein de reproches à faire aux libertés scénaristiques que le film prend par rapport aux deux premiers opus, mais j'ai eu trop de débats sur les paradoxes temporels dans les films qui traitent de voyage dans le temps pour me relancer là dedans ici et maintenant, je suis trop vieux pour ces conneries.
L'action prend place en 2018, la guerre entre les machines de Skynet et ce qui reste de l'humanité fait rage. Dans cet univers post apocalyptique que ne renierait pas Cormack McCarthy, un John Connor adulte (Christian Bale, parfait comme toujours) est le héros prophétique de la résistance, et se bat sans relâche contre les robots, tout en ayant des problèmes avec sa hiérarchie (Michael Ironside, égal à lui-même). Il doit retrouver la trace de Kyle Reese, traqué par les machines, afin de le protéger pour pouvoir par la suite l'envoyer dans le passé afin qu'il sauve sa mère de Schwarzie et en profite pour la féconder histoire qu'il puisse naître. Vous suivez ? Bon, on continue. Parallèlement, un type se réveille dans les décombres d'une installation Skynet, avec comme dernier souvenir celui de s'être fait exécuter 15 ans plus tôt pour meurtre, juste après avoir donné son corps à la science et à une scientifique mourante (Helena Bonham Carter, bizarre comme d'hab). Dans son errance, il tombe sur Kyle Reese, et tente tant bien que mal de le protéger des machines qui les ont retrouvé.
Tout ça, ce n'est que la mise en place. Autant dire que les scénaristes ont mis les bouchées doubles pour que l'histoire du film soit à la fois complexe, palpitante, et respectueuse des autres films de la série. Un peu à l'opposé du 3, dont le scénario tient sur un confetti déchiré. Alors c'est bien d'avoir un scénario bien ficelé et qui tient la route, mais encore faut-il pouvoir le mettre en images. Et là aussi, totale
Et la cerise sur le gâteau, ce sont les clins d'oeil aux deux premiers films dont celui-ci regorge (T2 en particulier). Des scènes réminiscentes (une poursuite camion-moto), à la musique (héhéhé), à certaines répliques (on a presque l'impression de voir Christian Bale sourire en coin en sortant une phrase mythique du 2), avec en apothéose un cameo dont on n'osait plus rêver, le film est parsemé de preuves que Terminator Salvation se veut une suite directe du 2ème film, niant un peu le troisième, ce qui n'est pas plus mal. Le film offre en outre un bestiaire impressionnant avec des machines toutes plus cinégéniques les unes que les autres, et se permet en passant d'ajouter une dimension supplémentaire à la problématique de la relation homme/machine, que je ne vous révèle pour ne pas vous gâcher le plaisir, dans la mesure où elle conclut le film.
Terminator n'est peut être pas le fantasme geek que les fans hardcore (genre le vendeur de BD de Springfield) espéraient, il est sans doute plein de défauts pour ces gens là, mais on s'en cogne. Je l'ai loué en désespoir de cause (pas grand chose à se mettre sous la dent dans un video club un vendredi à 21h), je pensais que la franchise était morte avec l'immonde T3, et finalement j'ai assisté à un spectacle total, bluffant au niveau de son histoire, et qui pette dans tous les sens. La fin étant plus ou moins ouverte, on est même en droit de s'attendre à un reboot de la franchise, ce qui ne serait franchement pas pour me déplaire, peut être même que je ferai l'effort d'affronter l'hostilité des salles obscures... Mais bon, on y est pas encore hein...
Fatcha, trop coool!
RépondreSupprimerVoilà qui fait joliment écho au post plein d'espoir (http://buttor.blogspot.com/2009/04/prepare-for-salvation.html) que j'avais publié avant la sortie du film.
Tout à fait d'accord sur les appréciations de l'ami Butt quant au fond et la forme de la chose tellement on ne s'attendait pas au miracle. Et le rapprochement avec McCarthy est d'autant plus évident si l'on considère que McG avait littéralement ordonné à ses acteurs et techniciens SFX et décorateurs de lire le fameux The Road avant d'attaquer le boulot.
Oblitéré donc cet étron qu'est effectivement T3 et place à la nouvelle trilogie puisqu'un T5 est déjà en route avant d'être conclu par un futur T6...
Je l'avais dit : prepare foooor salvatioon !
J'avais effectivement relu ton post avant de rédiger ma critique. Je me réjouis du T5 et T6, même si bon, faut voir quand meme hein, ce serait pas la première fois qu'une bonne franchise serait plombée. Cela dit, si le 5 est au 4 ce que le 2 est au 1, mamma mia !!!
RépondreSupprimerN'empêche, je sais précisément quand tu t'es dit que le film allait te plaire : le lecteur du truck se mettant à jouer Rooster...
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