- Various Artists : "Wild At Heart"
Plus connu chez nous sous le titre "Sailor & Lula", la bande originale du seul film (avec Blue Velvet) de David Lynch que j'aie vraiment aimé est une pure tuerie ! Non seulement il nous présente un des meilleurs morceaux de thrash mélodique jamais écrites avec le Slaughterhouse de Powermad, mais il nous renvoie aussi aux années 50 en proposant des classiques d'Elvis ou Gene Vincent, dans leurs versions originales, ou telles que reprises dans le film par Nicolas Cage himself ! - Alice In Chains : "Facelift"
Même s'ils n'ont explosé qu'avec Dirt, Alice In Chains déployait avec brio son talent dans ce premier album qui n'a pas pris une seule ride. La différence majeure avec le reste de leur discographie étant ces restes d'influences glam métal/funk qui a complètement disparu par la suite. Mais le côté ultra heavy était déjà présent : essayez un peu de ne pas vous démettre les cervicales sur le riff du pont de It Ain't Like That tiens, juste pour voir... - Anthrax : "Persistence Of Time"
Le dernier album studio d'Anthrax avec Joey Belladonna au chant laisse déjà entrevoir ce que le groupe va devenir par la suite : le groupe abandonne progressivement les tempos thrash pur et dur pour un côté plus martial qui atteindra son sommet avec Sound Of White Noise. Il m'a fallu beaucoup de temps pour apprécier cet album à sa juste valeur, sans doute parce qu'il est moins évident que ses prédécesseurs. - Biohazard : "Biohazard"
Biohazard a créé une véritable révolution dans la scène métal. Avant eux, personne n'avais poussé les influences métal aussi loin dans les groupes de hardcore. Certes, les Cro Mags ou Sick Of It All font figure de précurseurs dans ce qu'on a longtemps appelé le crossover, mais Biohazard a sans doute été le premier groupe a être adopté par la communauté métal. Certes, c'était encore très underground à l'époque de leur premier album, mais tous les ingrédients y étaient déjà. - Cannibal Corpse : "Eaten Back To Life"
Jusqu'à l'apparition de Cannibal Corpse, le death metal provoquait principallement par le biais du satanisme. Chris Barnes y a amené, par le biais de ses paroles ultra gore, une dimension encore plus provocante et choquante qui, associée aux pochettes ultra graphiques et à la violence inouïe des morceaux, ont renouvelé toute la scène death. - Entombed : "Left Hand Path"
1990 aura décidément été une année décisive pour le death. Alors qu'il était jusqu'ici quasi exclusivement américain, Entombed a ouvert la voie et posé les bases de la scène scandinave, avec un Left Hand Path qui est l'album de death parfait. Rien à jeter, ça n'a pas pris une ride, je l'écoute encore (presque) tous les jours. - Extreme : "Pornograffiti"
Pour le commun des mortels, Extreme, c'est l'ultime ballade More Than Words et le magnifique clip plein de cheveux qui va avec. ça tombe bien, elle est justement tirée de cet album et c'est une des ballades les plus utlimes que le monde ait jamais connu ! Mais Extreme, c'est avant tout un groupe de hard rock super sympa, un peu à la manière du Kiss des années 80, avec une touche funk de très bon aloi ! - Inside Out : "No Spiritual Surrender"
Quand j'étais jeune (et même encore un peu aujourd'hui en fait), j'étais un fan hardcore de Rage Against The Machine. Inside Out est le groupe de hardcore dans lequel officiait Zach De La Rocha avant. C'est beaucoup plus roots comme musique, mais la hargne et l'engagement politique du frontman sont déjà bien présents sur cet EP. - Judas Priest : "Painkiller"
J'ai beau ne pas être fan du Priest, il faut bien reconnaître que le morceau-titre de cet album est une pure tuerie. L'album est à l'avenant, sans doute le plus rentre dedans de leur carrière, préfigurant de la baffe monumentale qu'allait être Fight quelques années plus tard. - Megadeth : "Rust In Peace"
Très peu d'albums de thrash atteignent la perfection dans l'exécution, la propreté, et le niveau technique à laquelle parvient Dave Mustaine sur cet album. Le riff qui ouvre l'album en est le plus bel exemple, mais le reste de l'album ne montre aucun signe de fatigue. Impressionnant. - Pantera : "Cowboys From Hell"
Ils n'en étaient sans doute pas conscients à l'époque, mais cet album a tout simplement redéfini le métal. Allant piocher dans le meilleur de tout ce qui fait de brillant à l'époque, l'album est une vraie révolution sonore, l'intronisation d'un des groupes les plus influents de toute la scène. - Slayer : "Seasons In The Abyss"
Après s'être fait enflammer par la frange dure de leur fanbase pour le revirement radical de South Of Heaven, Slayer parvient à mettre tout le monde d'accord avec Seasons In The Abyss, qui reste à mon sens le meilleur album de toute leur carrière. L'équilibre entre la brutalité sanglante d'un thrash frondeur et la froideur glaçante d'une musique plus lourde, malsaine et élaborée atteint son apogée sur cet album, entre son ouverture sur un War Ensamble, orgasme auditif de 4'52 et sa clôture sur un Seasons In The Abyss tout en finesse et noirceur. - Suicidal Tendencies : "Lights... Camera... Revolution..."
Même s'il figurait sur l'EP Controlled By Hatred/Feel Like Shit... Déjà Vu sous le pseudo de Stymee, Lights Camera Revolution est le premier "vrai" album sur lequel on trouve le futur bassiste de Metallica. Si l'album reste à classer dans le rayon thrash, les incursions funky qu'on retrouve sur cet album sont en partie de son cru, faisant de la plaque un des meilleurs albums de crossover du monde, et un des meilleurs de la discographie du groupe. - Warrant : "Cherry Pie"
Je détestais ce truc quand le clip passait à la télé. Un batteur qui joue sur des tartes ? Une gonzesse en rollers ? WTF ? se disait alors le gros thrasheur avide de tempos rapides et de brutalité sanglante que j'étais à l'époque. Aujourd'hui, je trouve ça brillantissime évidemment, cet album est le mètre étalon du tapette métal dans toute sa splendeur !
Wow... 14 albums quand même pour 1990 l'air de rien... D'autant que je n'ai plus ou moins volontairement pas parlé de AC/DC (The Razors Edge), Cryptic Slaughter (Speak Your Peace), Cyclone (Inferior To None), Danzig (Danzig II : Lucifuge), Death (Spiritual Healing), Exhorder (Slaughter In The Vatican), Iron Maiden (No Prayer For The Dying), Kreator (Coma Of Souls), Mother Love Bone (Apple), Obituary (Cause Of Death), Queensryche (Empire), Soundgarden (Screaming Life/Fopp), Testament (Souls Of Black), Violence (Oppressing The Masses), Jane's Addiction (Ritual De Lo Habitual), et Poison (Flesh And Blood) ! Le pire, c'est que ça ne risque pas de s'arranger pour les années à venir, aie aie aie...
18 ans aussi en 94, et quelques albums en commun qui ont forgé ma jeunesse!
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