Alter Bridge : "AB III"

Même si j'ai entendu tous leurs albums, je dois bien reconnaître que je n'avais pris le temps de vraiment m'attarder sur Alter Bridge, me contentant de les caser dans la catégorie post grunge, une version de Creed avec un chanteur moins horripilant, puisque je vous le rappelle, Alter Bridge, c'est tous les musiciens de Creed, avec un autre chanteur. Mais quel chanteur ! Un peu plus tôt cette année, j'ai pu me rendre compte de l'étendue du talent de Myles Kennedy, non seulement sur l'album de Slash, mais aussi sur sa tournée, où le graçon est hyper impressionnant de justesse et d'efficacité, et s'est hissé en l'espace de quelques mois au sommet des meilleurs chanteurs du moment. Il a d'ailleurs été pressenti pour tourner avec Led Zeppelin (rien que ça), et s'est aussi permis de dire non à Velvet Revolver, car son groupe à lui, c'est Alter Bridge ! Bref, un garçon talentueux, qui sait ce qu'il veut, ce qu'il vaut, et qui reste fidèle à ses principes, moi ça me parle. 

N'empêche, si AB III n'avait été qu'une resucée post grunge tout juste bonne à encanailler les radios FM US, j'aurais balayé la chose d'un revers de la main. Mais cet album va bien plus loin que ça. Il y a un côté old school dans les compos, presque classic rock, et un soin apporté à des chansons certes efficaces et catchy, mais qui ne tombent que rarement dans la facilité. Et si on  ne peut nier une légère perte de vitesse dans la deuxième moitié de l'album, il n'empêche que des albums de ce niveau, on en entend pas tous les jours, et Myles Kennedy a donc bien raison de s'accrocher à son groupe, plutôt que céder aux sirènes du show biz qui lui font les yeux doux...

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