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lundi 26 janvier 2009

Yet another f***ing top 10 -- Ces chers disparus

Ca devient une manie, les tops. En voici un autre qui m'a été dicté par deux-trois souvenirs en vrac, et surtout quelques gros coups de nostalgie en ré-écoutant des groupes disparus depuis belle lurette. J'ai choisi de mettre sous la loupe ceux qui sont disparus trop prématurément, laissant un grand vide derrière eux, et qui nous auraient sans doute gratifiés de l'un ou l'autre album incontournable que nous ne connaitrons jamais...


Alors comme d'hab, on fait le décompte...


10. Galactic Cowboys

Oui je sais, les Texans ont sorti six albums en moins de dix ans, mais je ne peux m’empêcher de phanstasmer sur six albums de plus. C’est irrationnel, je n’en peux rien, chaque fois que je les entends, toute velléité de résistance est illusoire. J’ai rarement entendu un groupe aussi « enlevé » que les GC, dont le sens de l’humour ne fait que les rendre plus adorables à mes oreilles.


9. Drain (STH)

Aaaahh oui je dois admettre que ce sont plus mes hormones qui parlent, ici... Après les avoir découvertes dès leur premiere plaque, je me souviens les avoir vues assurer la première partie de Fear Factory au Vooruit, un concert que j’ai passé en compagnie de Dave et Séba Lhoest entre autres. J’aurais bien cougné n'importe quoi en sortant de la salle, un pot de fleur, un abri-bus, une bouche à incendie, AARRRHHH!!! Drain, c’était une sorte de Alice In Chains un peu bourrin, mais qu’on déguste toujours comme une sucrerie... Tiens, devinez comment la carrière de la chanteuse Maria Sjöholm s’est terminée ? En mariant Tommy Iommi... vieux schnock, va.


8. Mary Beats Jane

Deux malheureux albums en deux malheureuses années pour ces Suédois. Le premier un peu fou-fou, un peu « folie de jeunesse », mais le second lourd d’ambiances merveilleusement travaillées sur les plans musical et vocal, une réussite que l’on doit en grande partie au chanteur Peter Dolving. On sait que celui-ci oeuvre maintenant dans rien moins que The Haunted, mais le registre est radicalement différent. Je crois que pour le change, j’aurais préféré une paire d’autres albums de MBJ, n’en déplaise aux fans des hantés.


7. Mindset

Très, TRES bon groupe américain. L’album éponyme sorti en 1996 se retrouverait sans doute sur ma liste « qu’est-ce que j’emporte avec moi sur une île déserte ? ». Un kick monstrueux, une baffe monumentale, un mawashi-geri de première sur quasi toutes les plages. De l’énergie pure, ultra-énervée et hyper-communicative qui détrônait même RATM en son temps. Un deuxième album en demi-teinte (voir CdV #1), et puis pouf, fini.


6. B-Thong

Pour ceux qui ne connaissent pas ces autres Suédois, ruez-vous sur ce que vous pourrez trouver. Leur carrière a commencé par un power metal vaguement indus, pas trop moche mais sans réelle étincelle, pour se terminer abruptement avec From Strength To Strength, qui rejoint le premier Mindset sur cette fameuse liste de l’île déserte. Le style de ce dernier album est beaucoup plus subtil, avec un mélange de rythmique endiablée, de riffs ultra-clairs mais fluides et naturels, et de mélodies imparables signées Ralph Lennart. Du tout grand art.


5. Powermad

Peut-être l’exemple le plus parlant de cette liste... une carrière eclair pour ces Américains, rendus plus ou moins célèbres grâce à une apparition en live dans le film Wild At Heart avec Nicolas Cage. Le seul album produit par le groupe relève d’un speed metal du meilleur cru, avec un arrière-gout thrashisant qui en a décoiffé plus d’un. Putain, je me rappelle encore de la cassette pourave insérée dans l’auto-radio pourave de ma Kadett encore plus pourave pendant lété 1990... le son était, euh, pourave mais c’est le VOLUME QUI COMPTAIT MERDE !!!


4. Death

Quand je parle des regrets vis-à-vis de Death, est-il utile de préciser que je m’attarde surtout sur la disparition de Schuldiner... Un bonhomme qui a su avec ses petits doigts potelés changer la face du metal, et en créant un genre portant le nom de son groupe, excusez du peu. Symbolic est un véritable bijou de technique très en avance sur son temps, que même les rugissements de Schuldiner n’arrivent pas à user. Une technicité qui arrive à son apogée dans le successeur de Death (Control Denied), dont le titre de l’unique album (The Fragile Art Of Existence) sonne comme une terrible prise de conscience par Schuldiner de sa propre maladie.


3. Carcass

Malgrée une carrière bien fournie, la disparition de ces Anglais est elle aussi un petit drame. Emergeant du mouvement grind qu’ils ont eux-mêmes contribué à former, les plaques de Carcass se sont subitement métamorphosées pour finir avec deux monuments du death, Heartwork et le justement nommé Swansong. A titre personnel, je considère la plage titulaire de Heartwork comme une des toutes meilleures compos de metal, tous genres et toutes époques confondus (ouais, carrément !), pour des raisons qui sortent du cadre de la présente discussion. Peut-être l’occasion de dresser une autre liste un de ces jours, si ça vous dit...


2. Alice In Chains

Seulement trois albums, et l’empreinte émotionnelle laissée par AIC n’en est que plus alourdie par le souvenir de feu Staley. Un groupe à part, avec un son inimitable et des mélodies suintant tellement la folie et l’auto-destruction qu’on en a la chair de poule. Et pourtant, c’est si beau... Nutshell et Brother continuent de bercer mes enfants lorsque je les borde, et c’est pas demain la veille que ces morceaux seront détrônés par plus somptueusement bouleversant. Même suite à leur reformation avec l'obscur William DuVall qui, s'il est talentueux, n'arrivera jamais à remplacer Layne...


1. Dearly Beheaded

Le groupe qui m’a donné l’idée de cette liste. Les deux malheureux albums sortis en 1996 et 1997 font penser à un prédateur impitoyable fauché par la balle d’un sniper. Ou à l’histoire de paf le chien, c’est pareil. Oui, je pleure à chaudes larmes l’évaporation prématurée de ces autres Anglais, surtout que ces albums sont tous deux à la fois excellents et très différents l’un de l’autre. On a en quelque sorte le Yin et le Yang du power metal dans deux plaques qui résument à elles seules ce qui peut se faire de meilleur dans le genre. (Attention, à ne pas confondre avec un groupe homonyme sur MySpace, reportez-vous plutot à ceci).


J’aurais pu en citer bien d’autres, par exemple Far, Quicksand, Baby Chaos, Handsome (autre carrière éclair), Headswim, ou même Soundgarden... sans oublier nos chers Semitones, Channel Zero et autres Keaton... mais je vais m’arrêter ici, en tentant d’oublier ma peine... merci de partager ma douleur et de boire une Westmalle à ma santé...


\V