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jeudi 27 janvier 2011

Le film de la semaine : "Buried"


Commencé dans les commentaires de la bande annonce de 127 Hours, le débat au sujet de Buried faisait rage alors même que je n'avais pas encore vu le film. Il se fait que je l'ai regardé, donc on va pouvoir en parler. 
Le pitch : un type se réveille, enterré dans un cercueil, avec un briquet, un stylo et un téléphone portable, et va tout faire pour en sortir. 
Le pari du film, c'est de faire un vrai film d'aventures (en scope !) en ne sortant jamais du cercueil. Interdiction donc d'avoir recours aux flash backs et autres artifices scénaristiques destinés à nous sortir du huis clos. Ici, on est dans le cercueil avec Paul (interprété par un Ryan Reynolds parfait et hyper crédible dans son interprétation), et on n'en sortira que si lui en sort. Et comme si ce parti pris n'était pas assez casse-gueule, le film se déroule en temps réel, du réveil de la victime à la conclusion du film. 
La question qui se pose est évidemment : le pari est-il réussi ? Je me réjouis d'entendre la version d'Ercan et de Serviet, parce qu'en ce qui me concerne : A L'AISE QUE OUI !! Rodrigo Cortes parvient à nous maintenir en haleine avec un personnage unique, couché, dans un décor fait de planches en bois et de sable, principalement par le biais de ses conversations téléphoniques. Le film se permet en outre d'aborder (et de démonter allègrement) des thèmes aussi variés que la présence américaine en Irak, les lenteurs bureaucratiques, le capitalisme (cf. la scène hallucinante où Paul se fait virer !), l'adultère, et même YouTube !
Certes, le film n'est pas exempt de défauts, à l'instar de l'inutile scène du serpent, mais le film ne contient malgré tout que très peu de temps morts, jusqu'à sa conclusion sans pitié.
Les fans d'effets spéciaux et d'explosions en tout genre peuvent s'abstenir, on a clairement affaire ici à un film qui ne repose que sur son scénario, mais il prouve qu'avec des bonnes idées et un minimum de talent (les astuces pour varier l'éclairage sont brillantes), on peut réaliser un vrai film réussi pour un budget qui doit être équivalent au budget sandwich d'une journée sur un Bruckheimer. Le film est clairement hors normes, clairement en dehors des standards hollywoodiens, et c'est sans doute pour ça qu'il est réussi !