On l'aura attendu l'album des liégeois de Spitdown ! Depuis leur formation en 2008, le groupe a franchi les étapes avec une aisance qui impose le respect, améliorant leur set un concert après l'autre, et se forgeant une réputation solide sur les scènes liégeoise, wallonne, et même québécoise ! L'album était donc la suite logique de ce joli parcours, et il rend à merveille la puissance, la justesse et l'originalité du groupe. Je l'ai dit à maintes reprises, une des qualités principales de Spitdown, c'est l'équilibre parfait qu'ils trouvent toujours entre la brutalité crasse et une technicité de très bon aloi qui ne lasse jamais et les distingue de tous les autres groupes du genre. La maturité des membres du groupe (j'ai pas dit vieux hein !) est un autre atout indéniable. Leur expérience de la scène (dont ils sont tous des acteurs actifs depuis de nombreuses années), leur permet non seulement de se concentrer sur l'essentiel sans jouer les poseurs, ni avoir quoi que ce soit à prouver, mais les affranchit aussi totalement de leurs influences, pour un résultat qui n'est pas comparable à d'autres groupes. Vu le style pratiqué, ça tient de l'exploit !
Rob est un guitariste au son unique, dont la patte est reconnaissable entre mille, c'est évident pour la poignée de personnes qui ont entendu son travail dans Fallow, The Chase Is On, ou Redrum 4 (même si je dois être la seule personne au monde à disposer d'enregistrements de ces trois groupes). C'est aussi un chanteur talentueux, à la voix surpuissante mais étonnamment mélodique, qui complète à merveille la puissance beaucoup plus brutale et rentre dedans, limite death, de Toni. La section rythmique n'est pas en reste, la basse et la batterie étant au service de l'aspect hardcore du groupe par son approche carrée, précise et groovy.
Si les morceaux sont tous connus des habitués du groupe, la production limpide de l'album permet de vraiment découvrir toutes les nuances du jeu des musiciens, parfois difficile à distinguer en live quand le son est pas top. Ici, le son est ultra propre, chaque instrument se détachant du mix de manière très distincte. Ça n'empêche aucunement l'ensemble de rester très cohérent et puissant, avec des niveaux sonores affolants si on pousse un peu la sono (j'en ai encore le papier peint de ma chambre tout décollé).
L'album marque aussi la fin d'une époque pour le groupe, puisque la sortie de l'album a coïncidé avec le départ de Toni du groupe. Séba, ancien chanteur de Redrum 4 et de Dewback (dont ils reprennent As It Hurts sur l'album) qui avait déjà assuré l'intérim lors de la tournée québécoise du groupe, a pris le micro de manière permanente. Un choix logique par rapport au parcours du groupe, même si la gentillesse et la bonhomie de Toni me manqueront. Ce nouveau départ reste dans la continuité du groupe, et il y a fort à parier que la suite des évènements rendront le groupe incontournable, et c'est tout le mal que je leur souhaite !
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