Crowbar : "Sever The Wicked Hand"

Depuis l'annonce de sa sortie, je me suis pas mal avancé en annonçant à cor et à cris que le nouveau Crowbar serait l'album de l'année, peu importe qui viendrait tenter de chatouiller l'hégémonie du groupe le plus parfait que la terre ait jamais porté. Maintenant qu'il est sorti depuis près d'un mois, et que je l'ai écouté, ré-écouté, et encore, et encore, et encore, et encore, et j'ai pas fini, je peux enfin me prononcer définitivement : MAMMA MIA !!!!! 

Certes, je suis tout acquis à la cause du groupe, et Crowbar n'a jamais, tout au long de sa carrière, rien sorti de mauvais, ni même de médiocre. Mais non seulement Sever The Wicked tient à l'aise la comparaison avec le reste de la discographie du groupe, mais se paye même le luxe d'être un des meilleurs albums de la carrière du groupe, si pas LE meilleur. Ne serait-ce qu'en termes de production, Crowbar n'avait jamais sorti une plaque au son si limpide, tout en gardant sa surpuissance et le côté "plus gras que moi tu meurs" indispensable. Et au niveau des compos, on sent un Kirk Windstein au sommet de sa forme, qui est parvenu à conserver intacte la signature de son groupe, tout en y intégrant les influences accumulées au cours des années dans ses projets divers. Donc oui, on entend du Down (Let Me Mourn), du Kingdom Of Sorrow, voire même une pointe de Hatebreed (le refrain d'Isolation, le tempo de Sever The Wicked Hand, le final dantesque de The Cemetary Angels) dans les compos actuelles, l'ensemble transcendé par le talent hors normes de Windstein, que ce soit au niveau des compos, des riffs, ou des mélodies de chant absolument époustouflantes. L'album est lourd, ultra lourd même, mais ce n'est jamais au détriment de l'énergie (le morceau titre !) ou de la mélodie, à l'instar de la magnifique balade sludge Echo An Eternity, qui tirerait des larmes à un camion benne.

Bref, vous l'aurez compris, Crowbar se révèle parfaitement à la hauteur de ce que j'attendais d'eux, et délivre, une fois de plus, un album d'une perfection absolue.