Les sorties de la semaine

• Deadlock : "Bizarro World"
  Ça commençait plutôt pas mal pour Deadlock, qui prenait le parti de pratiquer un métal moderne largement inspiré de Soilwork, avec une madame pour les lignes de chant clair. C'était pas très original certes, mais plaisants, jusqu'à cette aggression sonore absolument impardonnable sur "Renegade" qui contient une ligne de synthétiseur genre "euro dance" absolument impardonnable, j'aurais encore préféré de l'auto tune, c'est dire ! 
• Mother Of Mercy : "IV : Symptoms Of Existence"
  Malgré un nom et une pochette d'album ultra darkogothikoblackoprogressivedronedoom, Mother Of Mercy est en réalité un groupe de hardcore pur jus ! Bon certes, on est plus dans la catégorie Integrity que Terror, et les influences métalliques extrêmes et sombres sont nombreuses, mais les riffs, les structures, le groove et le chant hargneux (qui n'est pas sans rappeler un Zack De La Rocha pré-RATM, quand il beuglait ses tripes dans Inside Out) ne trompent pas. Et c'est du vachement bon hardcore de surcroît ! La surprise est donc de taille, et l'album vachement fréquentable.
• Most Precious Blood : "Do Not Resucitate"
  Most Precious Blood fait partie de ces groupes qui démontrent que le hardcore aussi comporte des gens qui savent jouer de leurs instruments, et pas juste des gros bourrins tout juste intéressés par leurs polos Fred Perry et leurs mouvements de ninja. A la manière des groupes des années 90 dont je parlais il y a quelques temps (Earth Crisis, Vision Of Disorder, Snapcase), Most Precious Blood parvient, tout en respectant les codes du genre (comprenez : une grosse baffe dans ta gueule permanente pendant les 32 minutes que dure la plaque) à délivrer autre chose que des riffs téléphonés, des structures banales et des paroles bro-core à la mords moi le noeud. Tout est soigneusement écrit, composé, et joué, et ça pette !
• Roger Miret & The Disasters : "Gotta Get Up Now"
  Quand le frontman légendaire d'Agnostic Front décide de s'entourer de potes et d'enregistrer un album de punk mélodique, je deviens automatiquement fan du genre ! 'tention hein, on parle pas d'Offspring hein ici, plutôt de la vieille école du genre, les Social Distortion et consorts. Avec une touche rock n'roll de très bon aloi et sa voix qui reste hyper reconnaissable même s'il gueule moins, l'album est une vraie fête que je me réjouis de voir sur scène (à Durbuy).
• Wo Fat : "Noche Del Chupacabra"
  C'est lourd, c'est gras, ça groove sa race, ça fleure bon le sud en permanence, les morceaux sont longs, planants et entêtants, Wo Fat is back et ça tue toujours autant !
• Destruction : "Day Of Reckoning"
  Destruction, c'est les princes héritiers du thrash allemand, juste derrière les rois Kreator. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, Day Of Reckoning est un album de thrash allemand pur jus, lancé à toute berzingue, et qui déclasse tout sur son passage !